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  1. Trop fort pour être viré, trop franc pour rester ? Le paradoxe Maresca

    Mardi soir à Cardiff, les supporters de Chelsea scandaient le nom d'Enzo Maresca après une victoire en quart de finale de Carabao Cup. Une scène banale pour un coach vainqueur de trophées ? Pas à Chelsea. Quelques jours plus tôt, l'Italien avait lâché une bombe en conférence de presse, évoquant les « pires 48 heures » de son mandat à cause d'un « manque de soutien », sans jamais nommer les coupables. Alors que son bilan sportif est solide (Coupe du Monde des Clubs, Conference League), cette sortie médiatique et les rumeurs l'envoyant à Manchester City suggèrent que Maresca pourrait chercher une porte de sortie plutôt que de se battre contre ses propres dirigeants.

  2. Un Kaiser en or : la nuit où Beckenbauer a écrit l'histoire à Rome

    Rome, une nuit magique. Alors que l'Allemagne célèbre son troisième titre mondial en 1990, un homme s'extrait doucement du chaos ambiant. Franz Beckenbauer — mains dans les poches, médaille d'or autour du cou — traverse seul la pelouse du Stadio Olimpico, perdu dans ses pensées pendant que ses joueurs exultent. Un îlot de calme au milieu de l'euphorie, le dernier acte d'un empereur du football.

  3. Hugo Ekitike est-il le "poster boy" que Liverpool cherchait désespérément ?

    Samedi dernier, Anfield a peut-être assisté à une passation de pouvoir symbolique. Alors que Mohamed Salah s'apprête à rejoindre l'Égypte pour la CAN, laissant derrière lui un climat tendu avec Arne Slot, un autre nom a résonné dans les travées du stade. Hugo Ekitike, arrivé cet été avec une étiquette de pari coûteux, est en train de s'imposer comme l'attaquant numéro un des Reds, éclipsant totalement la recrue star Alexander Isak. Avec des statistiques affolantes et une attitude métamorphosée, le Français de 23 ans a les épaules pour porter l'attaque de Liverpool en l'absence du Pharaon, et peut-être même pour lui succéder à terme.

  4. N'Golo Kanté : itinéraire d'un voleur de ballons au grand cœur

    Dans un écosystème du football dominé par les ego surdimensionnés et le bling-bling, N'Golo Kanté fait figure d'anomalie magnifique. Jugé trop petit pour le haut niveau, le milieu de terrain français a pourtant tout gagné, de la Premier League à la Coupe du Monde, sans jamais se départir de sa timidité légendaire. Au-delà de ses interceptions "télépathiques", c'est son humanité débordante, illustrée par des anecdotes improbables, qui a fait de lui le joueur le plus aimé de la planète.

  5. Didier Drogba, Vardy, Kanté : ces stars qui ont explosé sur le tard

    Parvenir à se construire une carrière dans le football professionnel relève déjà de l’exploit. Le niveau d’exigence au sommet est tel qu’il est tout simplement impossible de « faire illusion » sur la durée. Tous les joueurs ne sont pas des prodiges précoces à la Lionel Messi ou Lamine Yamal. Pour la majorité, l’accès au très haut niveau demande du temps, de la patience et une maturation progressive.

  6. Arsenal vacille, City accélère : le scénario catastrophe est-il déjà écrit ?

    « Personne ne gagne le titre en novembre. » La prophétie de Pep Guardiola, lancée le mois dernier, sonne aujourd'hui comme un avertissement glacé. Alors qu'Arsenal s'essouffle et montre des signes de fébrilité face aux lanternes rouges, Manchester City a comblé son retard avec une efficacité redoutable. Avec 34 points en 16 matchs – un total supérieur à celui de ses saisons de triplé – et le retour imminent de Rodri, le champion en titre est exactement là où il aime être : dans le rétroviseur, prêt à porter l'estocade.

  7. Barcelone accélère, Newcastle s’écroule : le bilan fort du football européen

    À l’approche de Noël, la tension monte dans les grands championnats européens. L’Inter a repris les commandes en Serie A, Lens surprend toujours en tête de la Ligue 1 et le FC Barcelone accentue la pression sur le Real Madrid de Xabi Alonso. En Allemagne, le Bayern Munich semble intouchable, tandis qu’en Premier League, Arsenal paraît de plus en plus fébrile au fil des semaines.

  8. Hall of fame Roberto Carlos

    Hall of Fame : Roberto Carlos, le seul "Galactique" qu'on ne pourra jamais cloner

    Dans un football moderne obsédé par la standardisation et les statistiques, il est bon de se rappeler qu'il y a trente ans, un homme avait déjà tout réinventé. Roberto Carlos n'était pas seulement le meilleur latéral gauche de l'histoire, il était une anomalie physique et technique qui défiait la logique. Alors que le football cherche désespérément des successeurs aux légendes du passé, le Brésilien reste l'unique exception à la règle : personne n'a jamais pu, ni ne pourra jamais, reproduire ce qu'il a fait.

  9. Rire de Kobbie Mainoo ? La blague d'Amorim qui ne passe pas du tout à Manchester

    Il s'est attaqué à Rashford, puis à Garnacho, et les fans ont laissé faire. Mais en s'en prenant implicitement à Kobbie Mainoo, Ruben Amorim a touché à l'intouchable. Le traitement réservé au joyau de l'académie, réduit à des miettes de temps de jeu et moqué en conférence de presse, cristallise la colère d'Old Trafford. Alors que les résultats peinent à convaincre, ce mépris pour l'ADN du club pourrait être l'erreur fatale du technicien portugais, désormais ciblé par les légendes du club comme Paul Scholes.

  1. Six journées de C1 et déjà des certitudes : notre classement complet des 36 équipes

    Après trois mois de compétition et six journées marquées par pas moins de 108 matches, cette Ligue des champions commence enfin à devenir lisible. Les tendances se dessinent plus clairement : les équipes en mesure de se qualifier directement pour les huitièmes de finale, celles promises aux barrages, et celles qui flirtent dangereusement avec une élimination prématurée.

  2. Trop "Guardiola" pour le Real ? Pourquoi la méthode Xabi Alonso se heurte au mur du vestiaire

    L'histoire semblait écrite : l'ancien milieu élégant, formé par les plus grands et triomphant avec Leverkusen, revenait à la Maison Blanche pour instaurer une nouvelle ère. Mais à la veille d'affronter son mentor Pep Guardiola et Manchester City, Xabi Alonso est sur un siège éjectable, avec seulement deux victoires sur ses sept derniers matchs. Au-delà des résultats, c'est le rejet de sa méthode, jugée trop proche de celle du Catalan et inadaptée aux ego madrilènes, qui menace son avenir.

  3. Manchester City : l'offre accidentelle de 70 millions pour Messi en 2008 née d'un quiproquo

    En septembre 2008, Manchester City a transmis une offre de 70 millions de livres pour Lionel Messi, 21 ans. Cette proposition record résultait d'un malentendu : lors d'une conférence téléphonique le jour du rachat par Abu Dhabi, « it's getting messy » (ça devient confus) a été compris comme « let's get Messi ». Le président barcelonais Joan Laporta a refusé sèchement. Le club était au bord de la faillite avant le rachat.

  4. Sur une jambe, Neymar a sauvé Santos. Mais cela suffira-t-il pour convaincre Ancelotti ?

    À 33 ans, le corps de Neymar ne tient plus qu'à un fil, mais son talent, lui, refuse de mourir. De retour dans son club formateur de Santos après un échec saoudien, l'attaquant a bravé la douleur et les avis médicaux pour sauver l'équipe d'une relégation historique lors d'un sprint final héroïque. Désormais, il ne vise qu'une chose : la Coupe du Monde 2026. Mais Carlo Ancelotti, pragmatique, peut-il se permettre d'embarquer une icône à moitié valide au détriment de la nouvelle génération dorée du Brésil ?

  5. George Best

    « Maradona good, Pelé better, George Best » : la tragédie du génie alcoolique

    George Best (1946-2005) a remporté le Ballon d'Or 1968 avec Manchester United à 22 ans après avoir soulevé la Coupe d'Europe. Surnommé « le cinquième Beatles », le génie nord-irlandais a basculé dans l'alcool et les excès. Suspendu en 1972, il a quitté United à 27 ans en 1974. Après une greffe du foie en 2002, il est mort à 57 ans en 2005. 100 000 personnes ont assisté à ses funérailles.

  6. Plus gros que le club ? Le pari perdu de Mohamed Salah

    Héros du titre 2024-2025 et légende vivante d'Anfield, Mohamed Salah traverse la pire crise de sa carrière. Mis sur le banc par Arne Slot après un début de saison fantomatique (5 buts en 19 matchs), l'Égyptien a répliqué par une interview explosive, accusant son entraîneur de trahison. En choisissant l'affrontement public plutôt que l'autocritique, Salah semble avoir emprunté la voie sans issue de Cristiano Ronaldo à Manchester United, menaçant de ternir définitivement son héritage.

  7. Tylel Tati, le « nouveau Leny Yoro » qui affole déjà l'Europe à 17 ans

    Tylel Tati (17 ans) a fait ses débuts avec Nantes contre le PSG en août, et n'a plus quitté l'équipe depuis. Le défenseur central gaucher a été titularisé lors de 13 des 14 matches suivants, devenant le joueur de moins de 18 ans le plus aligné dans les cinq grands championnats européens. Surnommé « le prochain Leny Yoro », il attire Manchester United, le PSG, le Bayern Munich, Arsenal et le FC Barcelone. Son père dirige un club amateur depuis 20 ans.

  8. L'ombre de "The Psycho" : Comment Steven Gerrard a failli voir sa carrière brisée par un gangster

    Pour le monde entier, le début des années 2000 marque l'ascension fulgurante de Steven Gerrard, l'enfant chéri d'Anfield. Mais derrière les tacles rageurs et les frappes lointaines se cachait un drame intime glaçant : le jeune milieu de terrain était la cible d'un gangster local surnommé "The Psycho", qui menaçait de lui tirer dans les jambes s'il ne payait pas. Une histoire digne d'un film noir, révélée lors d'un procès retentissant, où la famille Gerrard a dû s'en remettre à une autre figure du milieu pour faire cesser le cauchemar.

  9. L'incroyable histoire des maillots de l'Argentine à la Coupe du Monde 1986

    De Tepito à l'Azteca, ou l'épopée insensée des tuniques argentines lors du Mondial 1986. À Mexico, le génie de Maradona s'est écrit avec des maillots achetés à la va-vite sur un marché de rue. Je suis Tauan Ambrosio, et ce récit, basé sur l'article de Carlos Martínez et Nicolás De Marco, est l'un des dix épisodes d'Icons — un podcast GOAL qui revisite les dix dernières Coupes du Monde sous un angle inédit, pour raviver l'âme du tournoi.

  10. Xabi Alonso et le Real Madrid : quand le rêve commence à virer au cauchemar

    Dimanche soir, après un triste match nul à Gérone (1-1), aucun joueur du Real Madrid ne s'est arrêté en zone mixte. Un silence assourdissant qui en dit long. Trois matchs nuls consécutifs en Liga, une première place cédée au Barça et des rumeurs de fracture entre Xabi Alonso et ses cadres : la lune de miel est terminée. Alors que les résultats bruts restent corrects, l'ambiance se délite dangereusement. Le technicien basque, arrivé en héros, doit vite éteindre l'incendie avant que le vestiaire ne le consume.

  11. De la machine à gagner à l'équipe de Haaland et Foden : le déclin insidieux de City

    Pep Guardiola avait coutume de qualifier Tottenham de « Harry Kane team ». L'ironie veut qu'aujourd'hui, son Manchester City ressemble de plus en plus à une « équipe Haaland et Foden ». Si les Citizens ont arraché une victoire inespérée contre Leeds samedi (4-3), ce succès en trompe-l'œil ne masque plus les fissures d'un collectif qui a perdu son aura d'invincibilité. Entre la perte de ses leaders historiques, l'absence de Rodri et une incapacité chronique à tenir un score, City semble avoir perdu la recette mentale qui faisait sa force, malgré des centaines de millions investis.

  12. Liverpool respire, pression sur Xabi Alonso : les gagnants et perdants du week-end

    Le week-end de football à travers l’Europe a offert son lot de chocs au sommet, de buts tardifs et même de révoltes de supporters, alors que les clubs tentent de trouver le bon rythme avant d’aborder un hiver qui s’annonce long. La Liga, la Serie A et la Ligue 1 ont désormais de nouveaux leaders, augurant de courses au titre qui pourraient aller jusqu’au bout du suspense.