La Coupe intercontinentale remportée par le Paris Saint-Germain contre Flamengo n’a pas seulement livré un nouveau trophée aux Parisiens. Elle a aussi laissé une séquence intrigante, largement commentée, qui concerne deux joueurs restés en retrait lors de l’explosion de joie collective.
AFPPSG-Flamengo : pourquoi Chevalier et Zabarnyi n’ont pas félicité Safonov comme les autres ?
IMAGO / NurPhotoUne finale gagnée… et un héros évident
Mercredi soir, le PSG a décroché un nouveau titre international face à Flamengo au terme d’une finale accrochée (1-1, 2 tirs au but à 1). Dans cette rencontre tendue, Matvey Safonov a occupé le premier rôle. Le gardien russe a écœuré les tireurs brésiliens en stoppant quatre tentatives sur cinq lors de la séance décisive, au point d’impressionner le coach de Flamengo.
Lorsque Safonov a détourné la frappe de Luiz Araujo, la réaction du banc parisien a été instantanée. Staff et joueurs se sont rués vers lui, l’ont enlacé, porté, puis projeté en l’air. Une scène classique après un exploit de ce genre. Presque tout le monde a suivi ce mouvement.
AFPChevalier et Zabarnyi en léger décalage
Presque, car deux Parisiens ont attiré l’œil par leur attitude plus mesurée. Lucas Chevalier et Ilya Zabarnyi n’ont pas immédiatement rejoint l’attroupement. Les images captées depuis les tribunes montrent le gardien français applaudir longuement, sans se presser pour quitter la zone technique.
Il s’est ensuite élancé dans une course au petit trot, pendant que ses partenaires partaient en sprint vers Safonov. Zabarnyi, à ses côtés, a affiché la même retenue. Une différence de tempo qui n’a pas échappé aux observateurs… ni aux réseaux sociaux, où la séquence a rapidement circulé.
AFPUne situation sportive délicate pour Chevalier
Pour Lucas Chevalier, ce décalage s’inscrit dans un contexte particulier. Recruté pour 40 millions d’euros l’été dernier et installé comme numéro un, l’ancien Lillois traverse une période moins confortable. Blessé à la cheville droite à Monaco le 29 novembre, il a manqué deux rencontres avant de réintégrer le groupe face à Metz puis Flamengo.
Depuis quatre matchs, Safonov occupe la cage parisienne. Et il en a profité pour marquer de sérieux points. Malgré les questions récurrentes sur la hiérarchie, Luis Enrique refuse toujours d’alimenter le débat. Chevalier, lui, a pris le temps de consoler Luiz Araujo, qu’il avait brièvement côtoyé à Lille, avant de rejoindre la célébration collective.
Getty ImagesLe contexte géopolitique autour de Zabarnyi
Concernant Ilya Zabarnyi, l’explication dépasse largement le cadre sportif. Le défenseur ukrainien vit avec le poids d’un conflit qui touche directement son pays depuis 2022. Recruté en provenance de Bournemouth l’été dernier, il rappelle régulièrement son engagement en faveur de l’Ukraine.
En septembre, il avait d’ailleurs évoqué sans détour sa relation avec Safonov : « La guerre continue, et je n'entretiens aucune relation avec les Russes. Quant à mon coéquipier, je dois interagir avec lui à un niveau professionnel à l'entraînement et je remplirai mes obligations envers le club. Pendant que la guerre continue, je soutiens pleinement l'isolement complet du football russe dans le monde ».
Un positionnement clair, qui éclaire son attitude plus réservée lors des célébrations.
AFPUne cohabitation strictement professionnelle
Cette saison, Zabarnyi et Safonov ont malgré tout partagé le terrain à deux reprises, à Bilbao puis à Metz. Lors de la première titularisation du gardien russe contre Rennes, le défenseur avait déclaré forfait pour maladie quelques heures avant le coup d’envoi.
Rien n’indique un malaise interne au PSG. Mais cette finale a rappelé que derrière l’euphorie des titres, certaines réalités personnelles et sportives continuent d’exister.

