Au lendemain du large succès parisien contre le Stade Rennais, un message publié sur Telegram par l’épouse d’Ilya Zabarnyi est venu troubler la sérénité du vestiaire. Entre contexte géopolitique et soupçons internes, le malaise s’installe.
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AFPUne victoire nette du PSG, mais un climat chargé en coulisses
Samedi soir, le Paris Saint-Germain a déroulé face au Stade Rennais avec un succès cinglant (5-0) en Ligue 1. Sportivement, rien à redire. Pourtant, en coulisses, l’ambiance prend une autre dimension. L’absence de dernière minute d’Ilya Zabarnyi, annoncée juste avant le coup d’envoi, a immédiatement déclenché interrogations et murmures.
En conférence de presse, Luis Enrique s’est montré agacé lorsqu’une journaliste l’a interrogé sur un lien possible entre ce forfait et la première titularisation de Matvey Safonov dans les buts parisiens. Le technicien espagnol a répondu sèchement :
« C’est incroyable… À chaque fois que tu poses une question, c’est un petit peu problématique. Tout le temps. Il est malade. Il est malade, tout simplement. Il a été malade les deux derniers jours », a répondu Luis Enrique, frustré.
AFPUn contexte géopolitique qui pèse lourd
Cette réaction tendue ne sort pas de nulle part. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, Ilya Zabarnyi affiche publiquement sa position contre l’invasion menée par Moscou. Le défenseur ukrainien ne cache jamais son engagement. Cela suffit à nourrir de nombreuses spéculations dès que son nom se retrouve associé, même indirectement, à un joueur russe.
L’association Zabarnyi-Safonov, même sur un terrain de football, reste perçue comme extrêmement sensible dans son pays. Certains observateurs ukrainiens estiment qu’une titularisation conjointe aurait provoqué une vague de réactions.
Getty ImagesLe message énigmatique d’Angelina Zabarna
Quelques heures après la rencontre, la femme d’Ilya Zabarnyi est venue ajouter de l’huile sur le feu. Sur Telegram, Angelina Zabarna a publié un message au ton tranchant :
« Comme disait mon grand-père: Ne cherchez pas de framboises dans la merde ni d’âmes chez les Moscovites », a-t-elle écrit.
Une phrase dure, sans détour, qui a rapidement circulé sur les réseaux. Elle a renforcé l’idée que la situation dépasse largement le cadre sportif.
AFPLe risque d’un scandale évité de justesse
Un journaliste ukrainien, interrogé par RMC Sport ce week-end, a apporté un éclairage important :
« On ne sait pas si la maladie est un prétexte ou pas, ce n’est que de la spéculation. Ce que je peux dire, c’est que s’ils avaient joué ensemble, cela aurait fait scandale en Ukraine, surtout dans le contexte et les nouvelles frappes russes. La propagande russe aurait exploité cette situation ».
Ces propos expliquent en partie pourquoi cet épisode suscite autant de réactions, bien au-delà de la Ligue 1.
Getty ImagesZabarnyi clair sur sa position depuis septembre
Ce n’est pas la première fois qu’Ilya Zabarnyi s’exprime sur ce sujet. En septembre dernier, le défenseur parisien avait livré une position nette :
« La guerre continue, et je n'entretiens aucune relation avec les Russes. Quant à mon coéquipier, je dois interagir avec lui à un niveau professionnel à l'entraînement et je remplirai mes obligations envers le club. Pendant que la guerre continue, je soutiens pleinement l'isolement complet du football russe dans le monde », avait-il laissé entendre.
Un discours assumé, lourd de sens, qui éclaire d’un jour nouveau l’actualité autour de son absence face à Rennes.



