Sous le ciel scintillant de Doha, le Paris Saint-Germain a touché les étoiles et écrit l'une des plus belles pages de l'histoire du football français. Au bout d'une nuit interminable et d'un suspense insoutenable, le club de la capitale est devenu le premier représentant tricolore à soulever la Coupe Intercontinentale, effaçant le spectre de 1993 qui hantait l'OM. Vainqueur de Flamengo aux tirs au but (1-1 a.p., 3-1 t.a.b.), le PSG boucle une année 2025 légendaire par un sixième trophée, égalant les records mythiques du Barça 2009 et du Bayern 2013. Une apothéose célébrée par un Nasser Al-Khelaïfi aux anges, bras en écharpe après un accident de padel, mais triomphant sur ses terres.
Getty Images Sport
AFPUne symphonie inachevée
Pourtant, Paris aurait dû s'épargner ces sueurs froides. Avec une équipe quasi-type au coup d'envoi, les champions d'Europe ont d'abord survolé les débats, affichant une supériorité technique insolente. Si Fabián Ruiz voyait son but refusé (9e) et que Lee Kang-in sortait blessé (35e), la lumière est venue de Khvicha Kvaratskhelia. Servi par un centre rasant de Désiré Doué, le Géorgien ouvrait logiquement la marque (38e). Mais le tort de Paris fut sa suffisance : dominer autant pour ne mener que d'un but, c'était laisser la porte entrouverte au destin.
AFPLe trou d'air et la punition
Au retour des vestiaires, la machine s'est grippée. Paris a cessé de jouer, et Flamengo en a profité avec malice. Marquinhos, coupable d'une faute dans la surface, offrait l'égalisation sur un plateau à Jorginho. L'Italien, de son saut de cabri caractéristique, trompait Safonov sur penalty (62e). Sonnés, les Parisiens manquaient de réussite quand Ortiz sauvait sur sa ligne une tentative de Neves (73e).
AFPLe réveil tardif et stérile
La prolongation fut une histoire d'occasions manquées et de maladresses, à l'image de cette frappe de Dembélé repoussée involontairement par... Marquinhos sur la ligne (95e). Paris a poussé fort dans les derniers instants pour éviter la loterie, mais ni Ndjantou, ni Dembélé, ni Barcola n'ont su trouver la faille face à des Brésiliens héroïques. Il fallait donc s'en remettre aux tirs au but.
AFPSafonov, le "Duckadam" de l'Oural
C'est là que la légende s'est écrite, et elle porte le nom de Matvei Safonov. Dans un exercice où Chevalier avait brillé en Supercoupe, le Russe a fait encore mieux. Tel Helmuth Duckadam en 1986, il a écœuré les tireurs brésiliens en sortant quatre tentatives ! Malgré les échecs de Dembélé et Barcola, Safonov a offert le titre sur un plateau. Une performance monumentale qui rebat les cartes de la hiérarchie des gardiens et offre à Luis Enrique sa 100e victoire sur le banc parisien. Le monde est à Paris.

