Lyon MarseilleGetty

Incidents OM – OL : Un supporter lyonnais fait d’étonnantes révélations

Le dimanche soir est une soirée à vite oublier pour le football français. L’Olympique de Marseille devait accueillir l’Olympique Lyonnais dans le cadre de la dixième journée de Ligue 1. Mais le match n’a finalement pas eu lieu.

Le match OM – OL reporté, la décision attendue jeudi

Le bus de la délégation de l’équipe lyonnaise a été victime d’un caillassage de la part d’un groupe de supporters de l’OM. Ce qui a causé la blessure de l’entraîneur de l’OL, Fabio Grosso, et de son adjoint Raffaele Longo. Le même soir, un autre bus, celui des supporters des Gones, a été pris pour cible par des jets de projectiles. Même si certains joueurs de l’OL ont voulu quand-même jouer le match, cela a été reporté par les autorités compétentes.

Selon les dernières informations données par Arnaud Rouger, directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), la Commission des Compétitions se réunira jeudi pour traiter du report du match entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais. En effet, le match pourrait se jouer à huis clos.

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Fabio Grosso Lyon bus injuryGetty/Prime Video

Les troublantes révélations de ce supporter de l’OL

Venu à Marseille avec deux autres personnes en situation de handicap pour suivre le match, un supporter lyonnais raconte le déroulé de cette soirée cauchemardesque vécue chez le club du Sud de la France, de l'arrivée du bus aux chants racistes entendus dans l'enceinte phocéenne. Se confiant au micro de BFM Lyon, Antoine raconte tout.

"On est arrivé assez tard à Marseille, il faisait nuit. J'étais dans un car de sympathisants. L'escorte de flics était immense, et pourtant pour arriver au Vélodrome, tu es obligé de passer dans les rues. On savait qu'on allait se faire caillasser", a-t-il commencé par expliquer. "Pour arriver au stade, on a traversé une rue complètement en travaux, juste à côté du stade, et donc il y avait des pavés partout par terre, ils avaient munitions illimitées. C'était un véritable guet-apens. Ça a été très long, les flics ont mis longtemps à réagir, ça a dû durer une ou deux minutes. Beaucoup de supporters étaient vraiment choqués. J'étais avec deux personnes handicapées qui faisaient un déplacement pour la première fois. Ils étaient vraiment mal", a ajouté le supporter des Gones.

Lyon busGetty

Des actes de racisme constatés

Si Antoine a vu plusieurs drapeaux français "beaucoup plus que d'habitude", être déployés par les supporters lyonnais, ainsi que des passeports, celui-ci déplore le fait que les Gones ont traité les Marseillais d’étrangers. "En général, la Marseillaise est chantée une fois par match, là ils l'ont chanté 15 ou 20 fois. Ces gars-là estiment que les Marseillais sont pas Français, que ce sont des étrangers", poursuit Antoine, qui affirme avoir entendu: "au lieu de trouver Charlie faut trouver un Français", "musulmans de merde" ou encore "bougnoules de merde".

"Quand un CRS a interpellé un Marseillais descendu sur la pelouse, j'entends dire 'un bougnoule de moins' ou 'les flics on est avec vous faut niquer ces bougnoules'. J'ai bien vu des membres de la Mezza Lyon (groupe de supporters identitaires, ndlr). Sur les chants collectifs, le plus notable c'est en sortant du parcage vers 3 heures que plusieurs dizaines de supporters ont chanté 'bleu, blanc, rouge, la France aux Français'", a fait savoir Antoine, qui est conscient que les chants venaient d'une "dizaine de supporters".

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