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Liverpool brille, le Bayern déçoit : nos notes du mercato des 10 plus grands clubs européens

Le mercato estival 2025 s’est achevé lundi, mettant fin à un été riche en rebondissements et en polémiques. Les clubs de Premier League ont dépensé plus d’argent que les quatre autres grands championnats réunis, au point de transformer potentiellement la Liga, la Serie A, la Bundesliga et la Ligue 1 en simples viviers pour l’élite anglaise.

Cela dit, le Real Madrid a tout de même investi massivement pour remodeler sa défense, arrachant notamment Trent Alexander-Arnold à Liverpool. Mais à Anfield, son absence passe presque inaperçue tant le club a mené l’une des campagnes de recrutement les plus spectaculaires de l’histoire récente.

Alors, qui sont les grands gagnants de l’été ? Voici les notes attribuées aux dix géants du continent pour leurs affaires estivales...

  • Luis Diaz Bayern MunichFC Bayern

    10Bayern Munich | Note : 3/10

    Le Bayern Munich affiche un visage séduisant sur le terrain, mais en coulisses, le club semble en plein désordre – et ce mercato chaotique en est la parfaite illustration.

    Selon les points de vue, le directeur sportif Max Eberl aurait soit complètement raté sa stratégie de recrutement, soit été freiné par les restrictions financières imposées par la direction. Quoi qu’il en soit, le constat est clair : comme Eberl lui-même l’a reconnu, l’effectif est « trop limité » pour un club qui ambitionne à la fois de régner sur la Bundesliga et de viser la Ligue des champions.

    Pris individuellement, les départs de Kingsley Coman, Thomas Müller, Leroy Sané, Eric Dier ou encore Joao Palhinha peuvent s’expliquer. Mais mis bout à bout, ils affaiblissent sérieusement le groupe, surtout au regard de la qualité – et du volume – des arrivées.

    Luis Diaz, déjà précieux, devrait renforcer l’attaque, et Jonathan Tah constitue une recrue gratuite particulièrement intéressante. Mais payer 16,5 M€ pour un simple prêt de Nicolas Jackson, en y ajoutant une obligation d’achat de 64 M€, symbolise le degré de panique atteint par les Bavarois dans les derniers jours du marché.

    Vincent Kompany dispose certes d’un onze de départ capable de rivaliser avec les meilleures équipes européennes. Mais l’effectif reste trop court, la gouvernance trop instable, et les échecs sur les dossiers Florian Wirtz et Nick Woltemade font craindre une saison piégeuse pour l’Allianz Arena.

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  • FBL-ESP-LIGA-BARCELONA-MANCHESTER UNITED-RASHFORDAFP

    9Barcelone | Note : 4/10

    Le FC Barcelone reste un club en quête d’équilibre après des années de gestion financière calamiteuse. Ce mercato s’annonçait donc davantage comme une opération dégraissage que comme une campagne de renforts spectaculaires. Dans ce contexte, les Blaugrana s’en sortent plutôt bien, puisqu’ils ont réussi à engranger 37 M€ de ventes pour seulement 29 M€ de dépenses.

    Le recrutement d’un gardien n’était pas une priorité absolue, mais Hansi Flick en voulait un. Deco a donc eu le mérite de profiter de la clause libératoire ridiculement basse de Joan Garcia pour arracher à l’Espanyol l’un des jeunes portiers les plus prometteurs de Liga pour 29 M€. Le pari sur le Danois Roony Bardghji (3 M€) pourrait aussi rapporter gros à moyen terme.

    Mais difficile de passer sous silence l’échec cuisant sur le dossier Nico Williams, remplacé par Marcus Rashford. L’international espagnol voulait venir en Catalogne, mais il a logiquement reculé lorsque le Barça a refusé d’inclure une clause de sortie en cas de problème d’inscription à la Liga. Le club s’est également incliné dans le dossier Luis Diaz, renforçant l’impression d’un mercato frustrant.

    Pour ne rien arranger, Inigo Martinez a filé gratuitement à Al-Nassr, Barcelone ayant tenu parole en le libérant face à une offre alléchante venue d’Arabie saoudite. Flick perd ainsi une pièce essentielle du triplé national 2024 pour zéro compensation.

    En résumé, malgré la présence de quelques-uns des joueurs les plus excitants du monde, l’effectif blaugrana n’a pas progressé par rapport à l’an dernier.

  • Lucas Chevalier PSG 2025Getty Images

    8Paris Saint-Germain | Note : 5/10

    Le Paris Saint-Germain n’a pas bouleversé son effectif cet été, et c’était attendu après une saison conclue par un triplé historique. Luis Enrique avait toutefois deux exigences précises.

    La première concernait la défense : il voulait un nouveau central solide et à l’aise balle au pied pour épauler Willian Pacho et Marquinhos. Le profil d’Illia Zabarnyi correspond parfaitement à cette demande, offrant de la sécurité et de la variété dans les relances.

    La seconde était beaucoup plus sensible : changer de gardien. Malgré son rôle décisif dans la victoire en Ligue des champions, Gianluigi Donnarumma n’a jamais totalement convaincu Enrique par son jeu au pied. L’Espagnol a donc tranché en faveur de Lucas Chevalier, ancien portier de Lille, bien plus adapté au rôle de gardien-libéro que le coach affectionne. Mais voir Donnarumma rebondir immédiatement à Manchester City promet d’entretenir les débats autour de ce choix tout au long de la saison.

    Le seul vrai couac, côté parisien, vient de l’échec du transfert définitif de Randal Kolo Muani à la Juventus. Finalement, le PSG a dû se contenter d’un prêt à Tottenham, maintenant le joueur hors de l’effectif mais sans réelle rentrée d’argent.

    Globalement, Luis Enrique peut être satisfait, mais ce mercato ne restera pas comme un tournant décisif pour le champion de France et d’Europe.

  • Mbeumo Sesko CunhaGetty

    7Manchester United | Note : 6/10

    Les Red Devils paient encore les erreurs de plus d’une décennie de recrutement raté, et il faudra du temps avant de les revoir sérieusement concurrencer les meilleurs. Néanmoins, quelques signes de progrès se sont fait sentir cet été.

    United a trouvé une porte de sortie pour deux ailiers en disgrâce, Alejandro Garnacho (Chelsea) et Antony (Real Betis), tandis que Rasmus Højlund devrait définitivement rejoindre Naples l’an prochain si le club italien valide sans encombre sa qualification en Ligue des champions. Marcus Rashford et Jadon Sancho ont eux aussi été sortis de la masse salariale, mais seulement le temps d’un prêt, et il n’est pas exclu de les revoir revenir à Old Trafford en 2026.

    Ces nombreux départs ont permis de remodeler l’attaque avec les arrivées de Matheus Cunha, Bryan Mbeumo et Benjamin Sesko. Mais pour l’instant, le rendement est famélique : un seul but inscrit en Premier League entre les trois recrues, et des doutes persistants sur la condition physique et la confiance de Sesko.

    En revanche, aucun renfort majeur n’a été apporté au milieu de terrain, un secteur déjà fragile, et la situation dans les buts reste préoccupante : l’espoir belge Senne Lammens, seulement 23 ans, est censé régler un problème qui dure depuis trop longtemps.

    Bref, le chantier reste immense et la saison s’annonce encore compliquée pour des supporters déjà ébranlés par les choix tactiques rigides de Ruben Amorim.

  • Xavi Simons Tottenham 2025Getty Images

    6Tottenham | Note : 7/10

    L’été des Spurs a ressemblé à des montagnes russes pour leurs supporters. Le refus de Nottingham Forest de céder Morgan Gibbs-White a d’abord jeté un froid, avant que la frustration ne s’accentue avec le coup de massue : voir Eberechi Eze filer… à Arsenal, le grand rival.

    Mais Thomas Frank a finalement vu son mercato prendre une tournure positive, avec les arrivées tardives de Xavi Simons et Randal Kolo Muani pour renforcer une attaque minée par les blessures. Associés à Mohammed Kudus, déjà considéré comme un coup de maître, ces recrues offrent à Tottenham une ligne offensive aussi profonde que séduisante.

    La meilleure pioche pourrait bien être Joao Palhinha. Le milieu portugais, arrivé en prêt du Bayern Munich, apporte l’agressivité et la solidité qui manquaient dans l’entrejeu londonien. Son profil de récupérateur est exactement ce dont Frank avait besoin pour rééquilibrer son équipe.

    Le point faible reste la défense, où les options sont limitées. Bournemouth l’a d’ailleurs rappelé en exposant les failles des Spurs le week-end dernier. Toutefois, Frank a prouvé à Brentford qu’il savait faire progresser ses joueurs, et il serait étonnant qu’il ne parvienne pas à tirer le meilleur de Simons et Kolo Muani, deux internationaux déterminés à briller à l’approche du Mondial 2026.

    Les Spurs ne sont pas exempts de défauts, mais leur mercato les place dans de bonnes dispositions pour la suite de la saison.

  • Tijjani Reijnders Manchester City 2025Manchester City FC

    5Manchester City | Note : 7/10

    Manchester City avait besoin d’un mercato estival beaucoup plus convaincant que son recrutement hivernal, qui avait coûté 180 millions d’euros pour des résultats très maigres, à l’exception d’Omar Marmoush.

    Cet été, Pep Guardiola a misé sur Tijjani Reijnders, Rayan Cherki et Rayan Aït-Nouri. Trois profils séduisants sur le papier, capables d’apporter de la fraîcheur et du dynamisme, mais qui doivent encore prouver qu’ils ont l’étoffe pour replacer City au sommet.

    Le choix de remplacer Ederson par Gianluigi Donnarumma interpelle. D’abord parce que le club venait tout juste de rapatrier James Trafford de Burnley. Ensuite car le gardien italien a été écarté par le PSG précisément pour ses limites dans le jeu au pied, un domaine pourtant essentiel dans le système de Guardiola.

    Les ventes de James McAtee et Máximo Perrone ont permis de générer des liquidités, mais beaucoup estiment que cet argent aurait dû servir à recruter enfin un latéral droit de référence. Dans le même temps, l’éviction de Jack Grealish, qui suscite déjà des critiques, fragilise davantage l’image de Pep.

    Comme leur début de saison mitigé en Premier League, le mercato des Citizens laisse davantage de questions que de certitudes.

  • Dean Huijsen Real Madrid 2025-26Getty Images

    4Real Madrid | Note : 7/10

    L’été a été intéressant plutôt que spectaculaire au Santiago Bernabéu. La nouveauté la plus marquante n’a pas été un joueur, mais l’arrivée de Xabi Alonso sur le banc. Côté mercato, pas de Galactico mais une volonté claire de remodeler la défense.

    Dean Huijsen, qui avait refusé Madrid plus jeune, a finalement signé, Alvaro Carreras est arrivé de Benfica pour renforcer le couloir gauche, et Trent Alexander-Arnold a été récupéré un mois avant la fin de son contrat avec Liverpool, les Merengues n’hésitant pas à débourser 10 M€ pour l’avoir disponible dès le Mondial des clubs. L’Anglais reste une recrue intrigante, dont l’objectif premier sera de supplanter Dani Carvajal dans le rôle de latéral droit.

    En parallèle, Franco Mastantuono, la pépite de River Plate âgée de 18 ans, a déjà laissé entrevoir un potentiel immense lors de ses premiers pas en Espagne, au point de pouvoir s’imposer rapidement comme une nouvelle idole madrilène.

    Reste que des doutes persistent au milieu, secteur où Madrid a souffert face au Barça et à Arsenal la saison passée. Aurélien Tchouaméni doit encore convaincre, et le club cherche toujours un digne successeur à Toni Kroos, parti cet été.

  • Alejandro Garnacho Chelsea 2025Getty Images

    3Chelsea | Note : 7,5/10

    L’été a encore été complètement fou à Stamford Bridge, où la politique de recrutement façon porte tournante reste bien vivace. Pour preuve, Chelsea a dépensé plus de 300 M€ en nouveaux joueurs, mais a quasiment récolté la même somme grâce aux ventes.

    Parmi les recrues les plus notables, Joao Pedro s’est déjà imposé comme un excellent coup après ses débuts réussis lors du Mondial des clubs, tandis que son compatriote Estevao Willian est devenu en un éclair un chouchou du public londonien. Le polyvalent Jorrel Hato devrait également rendre de précieux services en défense. En revanche, on peine à comprendre l’obsession du club pour les ailiers de niveau similaire, après les arrivées conjuguées de Jamie Gittens et Alejandro Garnacho.

    Côté sorties, Chelsea a réussi à se débarrasser de presque tous les membres de son « Bomb Squad », à l’exception de Raheem Sterling, qui reste un fardeau colossal sur la masse salariale. Mais il faut reconnaître que le club demeure le meilleur vendeur d’Europe, comme en témoignent les plus de 20 M€ obtenus pour Carney Chukwuemeka, Armando Broja ou Renato Veiga, ainsi que les 50 M€ arrachés à Arsenal pour Noni Madueke.

    Le modèle peut sembler déroutant et impersonnel, mais force est de constater qu’il fonctionne : les Blues, champions du monde en titre, savent encore mieux que quiconque comment tirer parti du marché.

  • Viktor Gyokeres Arsenal 2025Getty Images

    2Arsenal | Note : 8/10

    Depuis des années, Arsenal cherchait un véritable buteur. Avec Viktor Gyökeres, auteur de 97 buts en 102 matchs toutes compétitions confondues avec le Sporting CP, les Gunners tiennent enfin leur numéro 9.

    Mais le renfort offensif ne s’arrête pas là : Eberechi Eze vient ajouter de la créativité et de l’imprévisibilité, tandis que Noni Madueke devrait enfin offrir une solution crédible – et attendue depuis longtemps – pour suppléer Bukayo Saka sur l’aile droite.

    Au milieu de terrain, Christian Nørgaard représente une recrue pragmatique, mais c’est surtout Martin Zubimendi qui change la donne. Plus complet que Thomas Partey, il devrait sublimer Declan Rice et renforcer un secteur clé.

    En défense, l’arrivée des polyvalents Cristhian Mosquera et Piero Hincapié donne à Mikel Arteta une profondeur d’effectif impressionnante. Difficile de contester l’idée que l’Espagnol dispose désormais du groupe le plus équilibré et le plus riche d’Angleterre.

    La seule ombre au tableau : Arsenal n’a généré qu’un peu plus de 13 M€ en ventes estivales, affichant donc un net spend supérieur à celui de Liverpool. Résultat, la pression est énorme : seule une victoire en Premier League ou en Ligue des champions justifiera de tels investissements.

  • Alexander Isak Liverpool 2025Getty Images

    1Liverpool | Note : A-

    Un mercato record, presque sans faute, pour Liverpool, qui a pleinement tiré parti de sa puissance sportive et financière. Déjà en avance avec les arrivées de Jeremie Frimpong et Milos Kerkez, les Reds ont frappé très fort en signant Florian Wirtz pour 100 M€, battant la concurrence de Manchester City et du Bayern Munich.

    L’opération la plus marquante fut cependant de détourner le transfert d’Hugo Ekitike, avant de réussir à arracher Alexander Isak à Newcastle, coup double qui a totalement redessiné leur attaque. Ces signatures font basculer le champion d’Angleterre dans une autre dimension en matière de profondeur et de qualité offensive.

    La seule déception fut l’échec du dossier Marc Guehi, stoppé net par Crystal Palace au dernier moment. C’est ce léger accroc qui empêche Liverpool d’obtenir la note maximale. Mais à part cela, tout semble avoir été maîtrisé.

    Ce qui rend le mercato encore plus impressionnant, c’est la gestion financière : plus de la moitié des sommes investies ont été compensées par des ventes intelligentes. Liverpool prouve une nouvelle fois qu’il est le club le mieux géré d’Angleterre – et sans doute d’Europe.

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