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Transfer Grades GFXGetty/GOAL

Alexander Isak, Viktor Gyökeres, Trent Alexander-Arnold et les notes GOAL pour les 60 plus gros transferts de l’été 2025

Pour beaucoup de passionnés, l’été rime avec excitation. Non pas pour le soleil ou les vacances, mais pour un rendez-vous unique : le mercato. Celui de 2025 restera comme l’un des plus mouvementés de ces dernières années, marqué par des départs spectaculaires et des sommes folles alignées sur les tables de négociation.

Car si certains mouvements s’annoncent comme des coups gagnants pour toutes les parties, d’autres laissent déjà planer un doute. Club, joueur ou agent, il arrive qu’on se demande ce qu’il se serait passé si une autre décision avait été prise. C’est toute la magie – et parfois le piège – d’un marché aussi imprévisible.

Tout au long de l’été, GOAL a suivi cette effervescence pour évaluer chaque transfert majeur en temps réel. Objectif : distinguer les grands gagnants de ce mercato 2025… mais aussi pointer du doigt ceux qui pourraient bien en ressortir perdants.

Voici donc le verdict final : nos notes pour les 60 plus gros transferts de l’été, à parcourir et à débattre.

  • Gianluigi Donnarumma Man City GFXGetty/GOAL

    Gigi Donnarumma (Paris Saint-Germain à Manchester City, 35M€)

    Le premier coup de tonnerre de ce mercato estival est venu du PSG. Luis Enrique a assumé une décision radicale : se séparer de Gianluigi Donnarumma, artisan majeur de la victoire parisienne en Ligue des champions la saison passée. L’entraîneur espagnol n’a jamais été convaincu par les qualités de relance de l’Italien et a justifié son choix en expliquant vouloir « un autre type de gardien ». C’est dans ce contexte qu’est arrivé Lucas Chevalier, réputé bien plus à l’aise balle au pied. Financièrement, Paris s’y retrouve : récupérer 30 millions d’euros pour un joueur à un an de la fin de son contrat relève d’un bon coup. Mais tout dépendra désormais de la réussite de Chevalier, car l’Espagnol jouera gros si son successeur ne s’impose pas. 

    Du côté de Manchester City, ce transfert intrigue. Pep Guardiola, qui avait déjà remplacé Ederson par James Trafford, a surpris en reléguant immédiatement le jeune Anglais sur le banc. Donnarumma n’est pas un “sweeper-keeper” et ses limites dans ce domaine posent question. Guardiola, qui avait évincé Joe Hart pour la même raison il y a presque dix ans, semble assumer un virage pragmatique. Le choix reste difficile à comprendre. 

    Quant à Donnarumma, il trouve un nouveau défi. Mis à l’écart à Paris, il était amer mais déterminé à prouver sa valeur. Sa signature à City lui offre une chance unique de rebondir au plus haut niveau, même si ses erreurs passées rappellent que l’intégration ne sera pas aisée. 

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  • Senne Lammens Manchester United 2025Getty Images

    Senne Lammens (Royal Antwerp à Manchester United, 21M€)

    À l’Antwerp, c’est une belle opération financière. Arrivé libre en 2023 après avoir été barré par Simon Mignolet à Bruges, Senne Lammens s’est imposé progressivement, jusqu’à devenir titulaire indiscutable la saison dernière. Ses performances ont convaincu les entraîneurs successifs, mais difficile pour le club belge de refuser près de 19 M€ pour un gardien de 23 ans encore en apprentissage. 

    Pour Manchester United, ce recrutement marque un virage. Alors que les rumeurs évoquaient longtemps Emiliano Martinez, les Red Devils ont préféré miser sur un talent en devenir, régulièrement comparé à Thibaut Courtois. La question est désormais de savoir si Ruben Amorim le lancera immédiatement, tant Altay Bayindir et André Onana peinent à convaincre.

    Pour Lammens, le défi est immense mais excitant. Avec une cinquantaine de matchs pros à peine, il reste un gardien en construction, mais ses statistiques impressionnent : plus d’arrêts que n’importe quel autre portier dans les dix principaux championnats européens la saison dernière, et une première convocation méritée avec la Belgique. Reste à voir comment il supportera la pression d’Old Trafford, là où beaucoup de jeunes se sont brisés. Mais le maillot de numéro 1 est à portée de main, et son profil correspond à ce qu’Amorim recherche.

  • Nicolas Jackson Bayern Munich GFXGetty/GOAL

    Nicolas Jackson (Chelsea à Bayern Munich, prêt)

    À Chelsea, l’histoire semblait écrite : Nicolas Jackson devait filer en prêt au Bayern avec option d’achat. Mais la blessure de Liam Delap a failli tout faire capoter. Finalement, la ténacité de l’attaquant et la volonté du club allemand ont permis de conclure. Pour les Blues, c’est une aubaine financière : ils pourraient récupérer une belle plus-value sur un joueur acheté 32 M€, mais dont Enzo Maresca ne voulait plus, lassé de ses ratés devant le but et de ses cartons évitables.

    Côté Bayern, le deal ressemble davantage à un choix par défaut qu’à un plan mûrement réfléchi. Le départ de Thomas Müller et l’échec dans le dossier Nick Woltemade ont laissé les Bavarois sans solution crédible derrière Harry Kane. Jackson, capable de marquer une dizaine de buts par saison en Premier League, arrive donc pour jouer les doublures, mais son irrégularité et son tempérament instable rendent le pari risqué.

    Pour l’international sénégalais, ce transfert a pourtant tout d’un coup de maître. Après une saison compliquée à Londres, il rejoint l’un des plus grands clubs du continent, avec l’opportunité de se relancer loin de la pression anglaise. À 23 ans, il peut apprendre dans l’ombre de Kane et préparer l’avenir, puisque l’Anglais n’est pas éternel. Si Jackson parvient à canaliser son jeu et à retrouver de la confiance, la Bundesliga pourrait bien être le terrain où il démontre enfin qu’il vaut plus que des critiques sur son manque d’efficacité.

  • Yoane Wissa Newcastle 2025Getty Images

    Yoane Wissa (Brentford à Newcastle, 57,7 M€)

    À Brentford, c’est un coup de maître financier… mais un casse-tête sportif. Le club a obtenu 55 M€ de Newcastle pour Yoane Wissa, qui fêtera bientôt ses 29 ans. Un montant énorme pour un joueur arrivé bien plus modestement. Mais le timing est catastrophique : l’attaquant a forcé la main du club en exprimant son mécontentement, et Keith Andrews, le nouvel entraîneur, se retrouve démuni. Sans un renfort de dernière minute – Max Beier de Dortmund était une piste – Brentford risque de payer cher cette perte alors que la saison a déjà mal commencé.

    Pour Newcastle, ce transfert ressemble à une délivrance. Après avoir essuyé de nombreux refus tout l’été, les Magpies devaient réagir vite, surtout après la vente record d’Alexander Isak à Liverpool. Ils ont donc payé le prix fort, sans marge de négociation, mais se sont offert un joueur déjà aguerri à la Premier League. Auteur de deux saisons consécutives à plus de dix buts, Wissa apporte des garanties immédiates, et son profil semble compatible avec celui de Nick Woltemade, autre recrue estivale.

    Du côté du joueur, la stratégie a payé. Comme Isak avant lui, Wissa a forcé son départ en public, évoquant des promesses non tenues et un prix de transfert jugé excessif. Le feuilleton a été houleux, mais l’issue est à son avantage : il décroche le plus gros contrat de sa carrière et découvre enfin la Ligue des champions avec Newcastle. À l’âge où beaucoup songent déjà à leur dernier grand défi, il s’offre une porte d’entrée vers la scène européenne qu’il convoitait depuis longtemps.

  • Liverpool v Athletic Club Bilbao - Pre-Season FriendlyGetty Images Sport

    Harvey Elliott (Liverpool vers Aston Villa, prêt)

    À Liverpool, c’est une séparation douloureuse mais logique. Harvey Elliott incarnait le supporter devenu joueur, apprécié pour son attachement au club et son rôle de joker précieux. Mais la concurrence était trop forte, surtout après l’arrivée estivale de Florian Wirtz. Ses titularisations se raréfiaient, et son départ devenait inévitable. Anfield le laisse partir avec estime, convaincu que ce prêt rapportera tôt ou tard un bénéfice financier important.

    Pour Aston Villa, c’est un bol d’air. Le club d’Unai Emery a vécu un été morose, plombé par les règles financières de la Premier League et la déception d’avoir manqué la Ligue des champions pour un rien. Dans ce contexte, accueillir un joueur jeune, créatif et polyvalent comme Elliott change la donne. Courtisé par Leipzig, le milieu offensif anglais a choisi de poursuivre sa progression à Villa Park, où il pourrait franchir un nouveau palier sous la direction d’Emery.

    Pour Elliott, la décision est paradoxale : difficile de s’éloigner du club de son enfance, mais nécessaire pour sa carrière. Brillant lors de l’Euro U21, il a prouvé qu’il avait le niveau pour s’imposer dans l’élite. À 22 ans, il lui fallait un environnement où il puisse enchaîner les matchs, et Villa lui offre cette opportunité. Libéré de la pression d’Anfield mais encadré par un entraîneur réputé pour développer ses joueurs, Elliott a désormais les cartes en main pour transformer un simple prêt en tremplin décisif.

  • Manchester United v Wolverhampton Wanderers - Premier LeagueGetty Images Sport

    Jadon Sancho (Manchester United à Aston Villa, prêt)

    À Manchester United, l’histoire tourne à la fuite en avant. Le club ne sait plus quoi faire d’un joueur qui n’a jamais confirmé l’investissement colossal réalisé en 2021. Chelsea avait semblé offrir une porte de sortie définitive l’été dernier, mais le prêt avec obligation d’achat s’est terminé en impasse, les Blues ayant préféré payer une pénalité plutôt que de conserver l’ailier anglais. La piste Roma a, elle aussi, échoué, et voilà United contraint de se résoudre à un prêt sec à Aston Villa, sans garantie d’avenir. Une solution provisoire, faute de mieux, pour un joueur coûteux et décevant.

    Pour Aston Villa, ce recrutement illustre les limites actuelles du projet. Privé de Ligue des champions, le club a vu ses ambitions freinées par les contraintes financières de la Premier League. Faute de gros investissements, Unai Emery doit composer avec des opportunités de marché, comme ce prêt de Sancho et l’arrivée gratuite de Victor Lindelöf. Si l’ancien de Dortmund retrouvait sa créativité, il pourrait apporter un souffle nouveau. Mais le scepticisme domine, tant du côté des supporters que des observateurs, face à un joueur en quête de lui-même.

    Quant à Sancho, c’est peut-être la dernière chance de redresser une carrière en chute libre. Présenté comme le futur crack de l’Angleterre, il a multiplié les faux départs entre son retour furtif à Dortmund et son passage à Chelsea. Le talent existe, personne n’en doute, mais le mental et l’attitude restent un point d’interrogation majeur. Emery, réputé pour relancer certains joueurs en perte de vitesse, lui offre une ultime rampe de lancement. Reste à savoir si Sancho a encore l’énergie et la volonté pour s’accrocher.

  • Alexander Isak Liverpool 2025Getty Images

    Alexander Isak (Newcastle à Liverpool, 145M€)

    À Newcastle, le départ d’Alexander Isak fait l’effet d’une gifle. Le club, qui avait retrouvé la Ligue des champions et battu Liverpool en finale de Carabao Cup, voyait en son numéro 9 le symbole d’un projet en plein essor. Mais l’été s’est transformé en cauchemar : après une série d’échecs sur le marché, les Magpies ont dû se résoudre à céder leur joyau. Le montant est colossal – un record britannique à 125 M€ – mais il ne console pas des supporters qui se sentent trahis, à la fois par leur idole et par des dirigeants incapables de retenir leur atout majeur.

    À Liverpool, c’est une opération jugée folle par certains, mais parfaitement cohérente pour d’autres. Le club n’était pas forcément en quête d’un avant-centre après avoir doublé Newcastle pour Hugo Ekitike. Mais face à la possibilité de recruter l’un des attaquants les plus redoutés de Premier League, les Reds n’ont pas hésité. Les ventes de Luis Díaz et Darwin Núñez ont permis d’équilibrer les comptes, et la marge de manœuvre financière restait confortable. Avec Isak, Arne Slot dispose désormais d’une arme offensive redoutable pour accompagner Mohamed Salah et Florian Wirtz, tout en se projetant sur l’avenir.

    Pour Isak, ce transfert est avant tout une libération. Son forcing a laissé des traces à Newcastle, mais l’attaquant suédois n’en a cure : il rejoint une équipe armée pour jouer les premiers rôles en Europe et se rapprocher du statut de meilleur numéro 9 du monde. Après avoir incarné l’espoir d’un club en construction, il devient la pièce maîtresse d’une machine taillée pour gagner. Le prix est fou, le feuilleton fut houleux, mais l’histoire peut s’écrire en lettres d’or.

  • Real Madrid CF v Juventus FC: Round Of 16 - FIFA Club World Cup 2025Getty Images Sport

    Randal Kolo Muani (Paris Saint-Germain à Tottenham, prêt)

    Au PSG, ce n’est pas l’issue espérée. Après un prêt concluant à la Juventus (10 buts en 22 matchs), Paris pensait conclure une vente définitive. Mais les Bianconeri n’ont pas accepté les conditions financières imposées et l’opération a capoté. Résultat : un nouveau prêt, cette fois à Tottenham, sans option d’achat. Pour un joueur recruté 75 M€ et jamais réellement intégré, l’impression de gâchis domine. Paris espère seulement qu’une saison réussie en Premier League relancera son marché et permettra enfin de solder ce dossier encombrant.

    Pour Tottenham, le choix intrigue. L’effectif comptait déjà deux avant-centres de métier, et Thomas Frank lui-même avait laissé entendre qu’un troisième n’était pas nécessaire. Pourtant, entre les soucis physiques récurrents de Richarlison et de Dominic Solanke, l’arrivée de Kolo Muani peut s’expliquer. Rapide, capable de presser haut et d’attaquer la profondeur, il possède un profil adapté au rythme de la Premier League. Reste que ce recrutement ressemble davantage à une opportunité saisie qu’à un besoin identifié.

    Pour l’international français, c’est un mélange de regrets et d’opportunité. Il rêvait d’un retour à Turin, quitte à réduire son salaire, mais a dû se résoudre à ce nouveau départ. Tottenham n’est pas le pire des contextes : la hiérarchie en attaque n’est pas figée et sa polyvalence pourrait vite séduire Frank. À moins d’un an de la Coupe du monde 2026, le défi est clair : retrouver une régularité devant le but pour convaincre Didier Deschamps. Son avenir international dépend de sa capacité à saisir cette chance londonienne.

  • Piero Hincapie Arsenal 2025Getty Images

    Piero Hincapié (Bayer Leverkusen vers Arsenal, prêt)

    À Leverkusen, c’est une nouvelle perte qui en dit long. Après un doublé historique sous Xabi Alonso, l’équipe a été démantelée pièce par pièce : Wirtz, Frimpong, et désormais Hincapié. Le départ du technicien espagnol a ouvert la brèche, et son successeur Erik ten Hag n’a pas résisté plus de deux journées avant d’être remercié. Le club encaisse des sommes considérables, mais s’enfonce dans une crise structurelle qui laisse penser qu’il faudra du temps avant de revoir Leverkusen au sommet.

    Pour Arsenal, le recrutement paraît paradoxal. Le club dispose déjà de l’une des meilleures charnières d’Europe avec Saliba et Gabriel, et des solutions crédibles derrière eux : Mosquera, Calafiori ou encore Ben White. Pourtant, la blessure de Saliba face à Liverpool a rappelé combien une rotation fiable est précieuse. Hincapié, gaucher élégant et solide, était pressenti depuis longtemps pour rejoindre un grand club et arrive avec un prêt assorti d’une option d’achat de 45 M€. Il pourrait s’avérer une solution d’avenir, si son intégration est réussie.

    Pour l’international équatorien, ce transfert est un choix logique mais risqué. À 23 ans, il rejoint un club stable et ambitieux, ce qui tranche avec le chaos laissé derrière lui en Allemagne. Mais il sait aussi qu’il ne passera pas devant Saliba ou Gabriel dans les grands rendez-vous. À l’approche de la Coupe du monde 2026, accepter un rôle de doublure peut surprendre. Pourtant, Hincapié fait le pari de la stabilité et de la progression au quotidien, convaincu que son talent trouvera tôt ou tard l’espace nécessaire pour s’exprimer.

  • Antony Real Betis 2025Getty Images

    Antony (Manchester United vers le Real Betis, 22 M€)

    À Manchester United, c’est un énorme aveu d’échec. Recruté 82 M€, Antony n’a jamais répondu aux attentes et son bilan famélique – cinq buts en 62 apparitions de Premier League – symbolise le fiasco. Faute de candidats, seul le Betis Séville s’est manifesté, et encore, avec des réticences. L’accord final permet aux Red Devils de se délester d’un poids financier, avec l’espoir de récupérer un peu d’argent via une clause de revente de 50 %. La priorité était de tourner la page, quitte à encaisser une perte colossale.

    Pour le Betis, c’est une opération audacieuse mais logique. L’équipe manquait cruellement de tranchant offensif, comme l’a rappelé la défaite contre l’Athletic Club. Antony, déjà prêté la saison passée, avait convaincu par sa vivacité et retrouvé le chemin de la Seleção. L’investissement reste lourd pour un club aux moyens limités, mais il apporte une solution immédiate et un supplément de créativité à l’attaque de Pellegrini.

    Pour le Brésilien, c’est surtout un soulagement. Son passage à Old Trafford s’est transformé en cauchemar, entre critiques et performances décevantes. À Séville, en revanche, il a rapidement retrouvé des couleurs, égalant en Liga en quelques mois son total de buts inscrit en Angleterre. Désormais fixé sur son avenir, Antony peut travailler sereinement à relancer sa carrière. Revenir durablement en sélection restera compliqué, tant la concurrence est féroce, mais il a au moins trouvé un environnement propice pour redevenir le joueur qu’on espérait. Pour lui, ce transfert ressemble à une seconde chance inespérée.

  • Hojlund NapoliGetty Sport

    Rasmus Hojlund (Manchester United à Naples, prêt)

    À Manchester United, c’est un soupir de soulagement. Recruté à prix d’or et jamais au niveau attendu, Rasmus Højlund symbolisait l’un des pires échecs récents du club. Incapables de trouver preneur pour un transfert sec, les dirigeants ont trouvé une porte de sortie en Italie : un prêt à Naples assorti d’une obligation d’achat conditionnée à une qualification en Ligue des champions. Vu le statut du champion d’Italie en titre, le scénario est crédible et United peut déjà envisager de tourner la page, espérant seulement que Benjamin Šeško, fraîchement arrivé, ne subisse pas le même destin.

    Pour Naples, ce mouvement est né d’une urgence. Antonio Conte, jusque-là satisfait de son effectif, a vu Romelu Lukaku se blesser en préparation et a exigé une alternative crédible. Lorenzo Lucca a bien été recruté, mais il fallait plus. Miser sur Højlund comporte des risques : son efficacité devant le but s’est évaporée à Old Trafford, et le coût final pourrait paraître exorbitant si la dynamique ne change pas. Mais l’opération répond à une nécessité immédiate et Conte a déjà prouvé qu’il savait relancer des attaquants en difficulté.

    Pour l’international danois, ce départ ressemble à une bouffée d’air. Fidèle dans ses déclarations, il avait clamé vouloir s’imposer en Angleterre, mais l’arrivée de Šeško a confirmé qu’il n’avait plus d’avenir à Manchester. Le choix de Naples est stratégique : Conte avait transformé Lukaku en machine, pourquoi pas lui ? Ses 26 buts inscrits en deux saisons difficiles montrent que le talent n’a pas disparu. Højlund revient en Serie A, là où il avait brillé avec l’Atalanta, avec une mission claire : redevenir l’attaquant que l’Europe attendait.

  • Facundo Buonanotte Chelsea 2025Getty Images

    Facundo Buonanotte (Brighton vers Chelsea, prêt)

    À Brighton, la stratégie est limpide. Le club regorge de jeunes talents offensifs et peut se permettre de prêter Facundo Buonanotte, déjà international argentin à seulement 18 ans. Comme l’an passé avec Leicester, il poursuit donc sa progression ailleurs, sans que Brighton ne s’en sépare définitivement. Le risque est limité : le joueur conserve de la valeur et pourrait même surprendre en se mettant en évidence à Londres.

    Pour Chelsea, ce recrutement sort des sentiers battus. Les Blues cherchaient un renfort offensif pour épauler Cole Palmer et semblaient viser Xavi Simons. Mais investir massivement sur un doublon n’aurait pas eu de sens. Miser sur Buonanotte, en revanche, s’inscrit dans une logique plus mesurée. Avec une saison dense et quatre compétitions à gérer, Enzo Maresca doit préserver son maître à jouer, déjà éprouvé par la Coupe du monde des clubs. Dans ce contexte, le jeune Argentin offre une solution de rotation crédible, sans alourdir la masse salariale ni bouleverser l’équilibre de l’effectif.

    Pour Buonanotte, le choix est courageux… ou risqué. Le joueur croit fermement en ses qualités et n’hésite pas à se tester dans un environnement ultra-compétitif. Mais son temps de jeu risque de fondre, tant Palmer est indiscutable. Rejoindre un club de milieu de tableau, voire de Championship, aurait peut-être favorisé son développement en lui garantissant plus de minutes. En optant pour Chelsea, il mise sur l’apprentissage au contact de l’élite, mais prend le risque de rester cantonné au banc, loin des radars de Lionel Scaloni à moins d’un an du Mondial 2026.

  • Alejandro Garnacho Chelsea 2025Getty Images

    Alejandro Garnacho (Manchester United à Chelsea, 47 M€)

    À Manchester United, ce transfert représente une bouffée d’air financier. Après plus de 200 M€ dépensés pour reconstruire son attaque, le club devait absolument vendre. Prêter Marcus Rashford à Barcelone avait ouvert la voie, mais céder Alejandro Garnacho contre 40 M€ constitue une vraie réussite. Longtemps présenté comme un nouveau Cristiano Ronaldo, l’Argentin s’est révélé plus proche d’un Federico Macheda : un talent précoce, mais irrégulier et difficile à gérer. Ruben Amorim n’en voulait plus dans son vestiaire, et United a donc choisi de couper court, en se satisfaisant d’une somme qui reflète autant la promesse que les limites du joueur.

    À Chelsea, cette arrivée semble incohérente… mais elle s’inscrit parfaitement dans la ligne directrice du club. Les Blues adorent miser cher sur de jeunes ailiers au potentiel incertain, quitte à spéculer sur une revente. Garnacho suit la même logique que Noni Madueke : tenter un pari risqué, avec l’idée qu’un succès comme une revente juteuse sont des scénarios possibles. Certes, il a inscrit plus de dix buts lors de ses deux dernières saisons à Manchester, mais Enzo Maresca dispose déjà d’options solides sur les côtés. La question demeure : apportera-t-il vraiment un plus à l’effectif ?

    Pour Garnacho, ce choix ressemble à une fuite en avant. Un club comme Naples aurait offert un cadre plus propice à sa relance, mais son prix l’a empêché d’explorer d’autres pistes. Chelsea était le seul à payer cette somme pour un ailier aussi inconstant, souvent critiqué pour ses décisions hasardeuses. Pourtant, si son talent brut parvient à s’exprimer et à être encadré, il pourrait s’imposer dans la rotation. Reste à franchir une étape : devancer des concurrents comme Jamie Gittens, Pedro Neto ou Xavi Simons. Un défi immense pour un joueur encore en quête d’identité.

  • Nick Woltemade Newcastle 2025Getty Images

    Nick Woltemade (Stuttgart à Newcastle, 81 M€)

    À Stuttgart, c’est une opération inespérée. Arrivé libre après la fin de son contrat à Brême, Nick Woltemade a explosé bien plus vite que prévu. D’abord cantonné au banc, il s’est imposé comme titulaire à la mi-saison et a attiré tous les regards. Sa cote a flambé, jusqu’à séduire Newcastle, prêt à débourser 69 M€ pour un joueur que l’entraîneur Sebastian Hoeness n’avait même pas inscrit en Ligue des champions quelques mois plus tôt. Une telle offre était impossible à refuser pour Stuttgart, même si remplacer un attaquant de 1m98 doté d’une technique rare relève désormais de la mission impossible.

    Pour Newcastle, cette arrivée incarne la succession d’Alexander Isak, même si le club ne le dira pas ouvertement. Après avoir échoué sur plusieurs cibles, les Magpies tenaient absolument à recruter un attaquant de référence pour calmer la grogne. Woltemade n’est pas un buteur prolifique, mais il a le profil de “grand numéro 9” qui fait vibrer St James’ Park : imposant physiquement, mais aussi élégant balle au pied. Le montant est colossal, mais il traduit autant l’urgence que la volonté de maintenir le projet à flot après le départ amer d’Isak vers Liverpool.

    Pour l’international allemand, c’est une ascension fulgurante. En un an, il est passé de remplaçant à Stuttgart à transfert record en Premier League. À 23 ans, il arrive dans un club de Ligue des champions, dans un stade où la ferveur populaire pourrait devenir son meilleur allié. Promis à un avenir à Munich, il choisit finalement Newcastle, où il aura du temps de jeu et la mission de se hisser au niveau attendu. Un pari immense, mais aussi l’opportunité de franchir un cap définitif.

  • Christopher Nkunku AC Milan 2025Getty Images

    Christopher Nkunku (Chelsea vers AC Milan, 42 M€)

    À Chelsea, le départ de Christopher Nkunku s’inscrit dans la logique d’un effectif en perpétuel renouvellement. Arrivé de Leipzig pour 52 M€, le Français quitte Londres pour 42 M€, un déficit assumé par les dirigeants afin d’équilibrer les comptes après un nouvel été dépensier. Le club a tout de même intégré une clause de revente, dans l’espoir d’un retour sur investissement futur. Avec 15 buts inscrits toutes compétitions confondues la saison dernière, Nkunku restait productif, mais ses neuf titularisations en Premier League reflétaient parfaitement la place secondaire que lui accordait Enzo Maresca. La séparation était devenue inévitable.

    Pour l’AC Milan, c’est une recrue de poids dans un secteur en crise. Santiago Giménez n’a pas confirmé les attentes placées en lui, au point qu’Allegri ait dû bricoler en alignant Pulisic ou Leão en pointe. Les pistes étudiées semblaient manquer d’ambition, jusqu’à cette opportunité Nkunku. À 27 ans, l’international français a encore de belles années devant lui et possède l’expérience européenne pour immédiatement renforcer une attaque en manque de repères. Pour Milan, c’est un vrai coup, obtenu à un prix raisonnable dans le marché actuel.

    Pour le joueur, ce transfert marque enfin une libération. Sa trajectoire à Chelsea a été plombée dès le départ par une grave blessure, puis par la rotation incessante d’un effectif surchargé. Malgré quelques éclairs, il n’a jamais trouvé sa place à Stamford Bridge. À Milan, il débarque dans un contexte exigeant mais propice à la relance : un club historique, un public passionné et un besoin urgent d’efficacité offensive. À l’approche de la Coupe du monde 2026, il tient une chance unique de se repositionner comme un cadre en équipe de France.

  • Xavi Simons Tottenham 2025Getty Images

    Xavi Simons (RB Leipzig vers Tottenham, 60,8 M€)

    À Leipzig, la perte était attendue mais reste douloureuse. Arrivé définitivement en janvier, Xavi Simons s’en va déjà après seulement sept mois. L’échec à se qualifier pour la Ligue des champions avait scellé son sort : un talent de ce calibre ne pouvait se contenter de la Ligue Europa. Le club allemand se console avec deux belles saisons du Néerlandais et une plus-value intéressante. Fidèle à son modèle, Leipzig envisage même de réinvestir rapidement en ciblant un joueur du même profil, preuve d’une stratégie assumée et pragmatique.

    Pour Tottenham, c’est un coup de maître… et une revanche. Après avoir vu Arsenal leur souffler Eberechi Eze, les Spurs se sont vengés en chipant Simons à Chelsea, longtemps favori dans ce dossier. Le timing est parfait : Thomas Frank avait perdu James Maddison sur blessure et échoué à recruter Morgan Gibbs-White. Simons arrive donc comme la pièce manquante d’une équipe déjà en tête de Premier League. Sa polyvalence, sa créativité et sa maturité apportent immédiatement une solution de haut niveau à l’attaque londonienne.

    Pour le joueur, le choix est plein de sens. Rejoindre Chelsea aurait signifié s’exposer à la rotation permanente d’un vestiaire surchargé, rappel cruel de son départ du PSG pour les mêmes raisons. À 22 ans, Simons avait besoin d’un cadre clair et d’un projet qui lui garantisse du temps de jeu. Tottenham lui offre tout cela : une place dans un collectif ambitieux, un entraîneur réputé pour faire progresser ses joueurs, et une exposition européenne de premier plan. Pour lui, c’est la promesse d’une progression continue dans un environnement beaucoup plus stable.

  • Eberechi Eze Arsenal 2025Getty Images

    Eberechi Eze (Crystal Palace à Arsenal, 70 M€)

    À Crystal Palace, le départ d’Eberechi Eze laisse un vide immense. L’attaque entière reposait sur sa créativité, et son but en finale de FA Cup avait offert au club son premier trophée. Pourtant, son transfert était inévitable : Palace savait qu’au bon prix, il partirait tester ses qualités à l’échelon supérieur. À 26 ans, après cinq années remarquables, l’international anglais s’en va avec la reconnaissance de Selhurst Park. Le timing, si proche de la fin du mercato, complique la tâche des dirigeants, mais la séparation s’est faite dans le respect et l’estime mutuels.

    À Arsenal, l’opération résonne comme une double victoire. Les Gunners ont chipé leur cible à Tottenham, pensant avoir verrouillé le deal, déclenchant une jubilation supplémentaire chez les supporters. Mais au-delà du pied de nez à leur rival, l’investissement de 67,5 M€ répond à une réelle nécessité. L’absence prolongée de Kai Havertz a accéléré le dossier, et Mikel Arteta se voit confier une arme offensive supplémentaire. Capable de jouer à gauche ou en numéro 10, Eze offre une alternative crédible à Martinelli et peut même concurrencer Ødegaard. Associé à Saka, il renforce une ligne d’attaque déjà redoutable, mais cette dépense supplémentaire met aussi une pression accrue sur Arteta, sommé de transformer ce mercato XXL en trophées.

    Pour Eze, ce transfert est l’accomplissement d’un destin. Recalé par Arsenal à 13 ans, il n’a jamais oublié cette blessure intime. Son parcours, marqué par la résilience, trouve ici un écho émouvant : un retour au club de son enfance, quatorze ans plus tard, en tant qu’international confirmé. Choisir les Spurs aurait sans doute offert plus de certitudes en termes de temps de jeu, mais rejoindre Arsenal est un choix à la fois sentimental et ambitieux. Pour lui, c’est la promesse de jouer le titre de Premier League dans un club du très haut niveau.

  • Giovanni Leoni Liverpool 2025Getty Images

    Giovanni Leoni (Parma à Liverpool, 31 M€)

    Pour Parme, l’opération relève du coup parfait. Arrivé de la Sampdoria il y a seulement un an pour 8,5 M€, Giovanni Leoni repart déjà contre 26 M€. Vendre un adolescent pour quatre fois son prix d’achat, après une seule saison dans l’élite, illustre la réalité économique du football italien face à la puissance financière de la Premier League. Difficile pour un autre club transalpin de rivaliser avec l’offre de Liverpool, et le club parmesan peut se satisfaire d’avoir maximisé la valeur d’un talent encore en construction.

    Pour Liverpool, l’arrivée de Leoni tranche avec les choix précédents du mercato. Après avoir misé des sommes folles sur Florian Wirtz et Hugo Ekitike, puis ciblé Alexander Isak, les Reds semblaient négliger leur défense centrale. Le recrutement du jeune Italien de 18 ans répond à ce besoin, mais son coût reste élevé pour un joueur encore très loin de faire ses preuves au plus haut niveau. Derrière Van Dijk, Konaté et potentiellement Guehi, Leoni apparaît d’abord comme une doublure d’avenir plus qu’une solution immédiate. Un pari sur le long terme, qui pourrait être brillant… ou coûteux.

    Pour le joueur, ce transfert est un rêve éveillé. Passionné par la Premier League depuis son enfance, il idolâtre Virgil van Dijk, qu’il rejoint désormais au quotidien à l’entraînement. Mais ce conte de fées cache un risque : quitter un temps de jeu précieux en Serie A pour s’installer sur le banc d’Anfield à un moment crucial de sa progression. Sa trajectoire dépendra de sa capacité à saisir ses opportunités. Entre apprentissage auprès d’un modèle et danger de stagnation, Leoni joue gros dès ses premiers pas en Angleterre.

  • Jack Grealish Everton 2025-26Getty Images

    Jack Grealish (Manchester City à Everton, prêt)

    À Manchester City, le départ de Jack Grealish n’est pas une surprise. Présenté comme une pièce du triplé historique, l’ailier anglais a surtout brillé lors des célébrations plus que sur le terrain. Avec seulement 17 buts en 157 matchs, son rendement n’a jamais été à la hauteur d’un transfert à 100 M€. Son déclin, attribué par certains à Guardiola, a en réalité mis en évidence ses limites. City n’a pas hésité à s’en séparer en prêt, soulagé de libérer une place dans l’effectif. Si les supporters garderont l’image du personnage, le joueur, lui, ne manquera pas à l’Etihad.

    À Everton, l’opération est vue comme une tentative sans risque majeur. David Moyes a redonné vie au club la saison passée, mais l’efficacité offensive reste un chantier. Grealish pourrait apporter une forme de percussion, même si son efficacité devant le but et sa qualité de dernière passe ont souvent déçu. À Aston Villa, il avait montré une capacité rare à éliminer ses adversaires, un atout qui, s’il refait surface, pourrait dynamiser l’attaque des Toffees. Reste à savoir si Moyes acceptera de lui offrir la liberté dont il a besoin pour exprimer ses qualités.

    Pour Grealish, ce prêt symbolise une chute brutale. Jadis joueur le plus cher de Premier League, il n’attire plus aucun club majeur anglais ou européen. À 29 ans, il n’a plus le luxe d’un nouvel échec. Everton représente sans doute sa dernière opportunité de prouver qu’il peut encore évoluer au haut niveau. S’il échoue, il risque de rester dans l’histoire comme l’un des plus grands gaspillages de talent du football moderne.

  • Illia Zabarnyi PSG 2025-26Getty Images

    Illia Zabarnyi (Bournemouth à Paris Saint-Germain, 67 M€)

    À Bournemouth, c’est une nouvelle saignée défensive qui illustre leur modèle économique. Après Huijsen et Kerkez, Illia Zabarnyi quitte à son tour le club, vendu 67 M€ deux ans seulement après son arrivée pour 20 M€ en provenance du Dynamo Kiev. Les Cherries ont fait fructifier leur flair en dénichant des talents pour ensuite les revendre à prix fort, et ce transfert en est l’exemple parfait. Le club a déjà anticipé son départ avec Bafodé Diakité, venu de Lille, preuve d’une gestion cohérente mais frustrante pour un entraîneur comme Andoni Iraola, contraint de reconstruire sa défense entière.

    Pour le Paris Saint-Germain, c’est une recrue obtenue au forceps. Le club champion d’Europe espérait conclure rapidement, mais Bournemouth s’est montré intraitable sur les bonus et a fait traîner les négociations. Finalement, Luis Enrique a obtenu le renfort qu’il réclamait depuis le début de l’été, même s’il aurait préféré l’intégrer dès la préparation. Le technicien espagnol cherchait de la profondeur en défense centrale : avec Zabarnyi, il a désormais une solution fiable, à défaut d’un titulaire immédiat.

    Pour l’international ukrainien, ce transfert représente une consécration. Courtisé également par Tottenham et Newcastle, Zabarnyi a su convaincre par sa régularité et sa maturité en Premier League. Solide dans les duels, aérien et doté d’un bon sens de l’anticipation, il a encore une marge de progression importante à 22 ans. S’il devra patienter derrière Marquinhos et Willian Pacho, il se projette sur le long terme et croit en sa capacité à former une charnière redoutable à Paris. Son choix de rejoindre un effectif plus concurrentiel reflète sa confiance en lui et son ambition de s’imposer au plus haut niveau européen.

  • Benjamin Sesko Manchester United 2025Getty Images

    Benjamin Sesko (RB Leipzig vers Manchester United, 76,5 M€)

    À Leipzig, c’est une opération parfaite. Le Slovène avait été acheté à bas prix et son potentiel avait déjà attiré Arsenal, mais les Gunners ont refusé de céder aux exigences financières. L’entrée en scène de Manchester United et Newcastle a déclenché une surenchère providentielle. Leipzig a finalement empoché 74 M€, une somme colossale pour un attaquant de 22 ans qui n’a pas encore prouvé sa régularité au plus haut niveau, malgré ses 13 buts inscrits en Bundesliga la saison passée. Le club allemand démontre une nouvelle fois sa maîtrise dans l’art de valoriser ses pépites.

    À Manchester United, l’arrivée de Šeško symbolise une reconstruction offensive nécessaire. Le fiasco Højlund avait laissé un vide béant et Ruben Amorim ne cachait plus son manque de confiance envers le Danois. Le secteur offensif, trop inefficace l’an dernier, a plombé la saison des Red Devils. Šeško représente une solution d’avenir, mais aussi un pari onéreux. Il n’a pas encore le pedigree d’un Haaland au moment de rejoindre City, mais son profil physique – puissance, vitesse, stature – correspond parfaitement au jeu direct que United souhaite retrouver. Entouré de Cunha et Mbeumo, il pourrait incarner la pointe d’une attaque remodelée.

    Pour le joueur, c’est l’aboutissement d’un rêve. Šeško voulait l’Angleterre, et plus encore un géant historique. Malgré les turbulences, Manchester United conserve une aura unique et un attrait que Newcastle, malgré la Ligue des champions, ne peut égaler. L’étiquette de transfert pèsera sans doute lourd, mais le contexte peut lui être favorable : les occasions ne manqueront pas dans un effectif qui produit du jeu. À lui de transformer cette opportunité en tremplin et d’échapper au destin de tant de jeunes talents engloutis par Old Trafford ces dernières années.

  • Darwin Nunez Al-Hilal 2025-26Getty Images

    Darwin Nunez (Liverpool à Al-Hilal, 53M€)

    Pour Liverpool, ce transfert relève presque du miracle. Recruté pour 64 M€ en provenance de Benfica, Darwin Núñez n’a jamais répondu aux attentes en Premier League. Trop brouillon devant le but, régulièrement moqué pour ses ratés, l’Uruguayen a fini par cristalliser la frustration des supporters. Les Reds avaient fixé un prix jugé excessif pour un joueur aussi inefficace, et plusieurs clubs européens, dont Naples, ont reculé. Mais l’Arabie saoudite est revenue à la charge : Al-Hilal a déboursé 54 M€, permettant à Liverpool de récupérer une grande partie de sa mise initiale. Dans ce contexte, l’opération est une réussite inespérée pour les dirigeants.

    Pour Al-Hilal, l’arrivée de Núñez s’inscrit dans la logique d’un projet à forte visibilité. Après Mitrović, buteur prolifique en Arabie saoudite, le club cherchait une autre figure offensive capable d’incarner son ambition. Les tentatives pour recruter Victor Osimhen ont échoué, mais convaincre Núñez représente déjà un coup médiatique. À 26 ans, l’attaquant garde une marge de progression et pourrait profiter d’un championnat moins exigeant que la Premier League pour retrouver confiance et efficacité. Le prix est élevé, mais le fonds souverain saoudien n’en fait pas une question.

    Pour le joueur, c’est un nouveau départ autant qu’un pactole. À Liverpool, chaque éclair était suivi d’un raté mémorable, réduisant ses chances de s’imposer durablement. Son souhait était de rester en Europe, mais l’offre d’Al-Hilal ne pouvait se refuser. Dans une équipe compétitive, désormais habituée aux grandes affiches et aux coups d’éclat, Núñez a l’opportunité de redevenir l’avant-centre redouté qu’il était à Benfica. Et avec la Coupe du monde 2026 en ligne de mire, ce choix pourrait lui offrir la sérénité et la régularité qu’il n’a jamais trouvées à Anfield.

  • Son Heung-min LAFC 2025Getty Images

    Son Heung-min (Tottenham vers LAFC, 22 M€)

    À Tottenham, c’est la fin d’une époque. Arrivé en 2015 de Leverkusen, Son Heung-min a d’abord eu besoin d’un temps d’adaptation avant de devenir un incontournable. Neuf saisons consécutives à plus de dix buts toutes compétitions confondues, un dévouement sans faille et une humilité exemplaire l’ont transformé en capitaine adoré et en icône mondiale. À 33 ans, il quitte Londres après avoir enfin remporté un trophée et offert une tournée d’adieux émouvante en Asie, conclue par des adieux déchirants à Séoul. Son départ rapporte en prime une indemnité honorable pour un joueur en fin de cycle, confirmant son statut de véritable légende des Spurs.

    Pour le Los Angeles FC, c’est un coup retentissant. L’équipe, championne de la Conférence Ouest et victorieuse de l’U.S. Open Cup en 2024, traversait une période plus compliquée. Le départ d’Olivier Giroud et l’annonce de la fin de cycle de Steve Cherundolo avaient entamé l’élan du projet. L’arrivée d’une star planétaire comme Son redonne de l’élan au club et à la MLS, même si le montant paraît élevé pour un joueur en fin de contrat et sur la pente descendante. L’impact médiatique et sportif, lui, est indéniable.

    Pour Son, ce transfert répond à un besoin de renouveau. Il aurait pu prolonger d’une saison à Londres, mais Thomas Frank ne lui garantissait plus un rôle de titulaire. Face à ce constat, l’attaquant sud-coréen a fait ce qu’il qualifie de « décision la plus difficile de sa carrière ». À Los Angeles, il trouvera une ligue exigeante physiquement, mais aussi une communauté asiatique massive et un cadre de vie stimulant. Modèle de professionnalisme, il veut prouver qu’il a encore l’énergie pour briller, même loin de l’Europe, et terminer sa carrière sur une note à la hauteur de sa légende.

  • Joao Palhinha Tottenham 2025-26Getty Images

    Joao Palhinha (Bayern Munich à Tottenham, prêt)

    Au Bayern, la situation était sans issue. Recruté 51 M€ un an plus tôt, João Palhinha n’a jamais réussi à s’imposer, entre blessures et concurrence féroce. À 30 ans, aucun club ne souhaitait miser gros sur lui. Le prêt avec option d’achat accepté par Tottenham permet au Bayern de réduire ses coûts salariaux, tout en espérant récupérer une partie de leur mise en cas de transfert définitif.

    Pour Tottenham, c’est une opportunité mesurée. Si le Portugais confirme son déclin, il repartira en Bavière dans un an. Mais s’il retrouve son niveau de Fulham, où il était l’un des meilleurs récupérateurs de Premier League, il peut renforcer l’entrejeu de Thomas Frank. Sa capacité à gratter des ballons et à imposer un impact physique manquait cruellement aux Spurs la saison passée, même si son excès d’engagement et sa propension aux cartons resteront des points à surveiller.

    Pour Palhinha, ce retour en Angleterre est une bouffée d’air. Jamais véritablement installé à Munich, il retrouve un championnat qui valorise son profil de milieu combatif. Sans avoir à rivaliser avec Kimmich ou Goretzka, il a toutes les chances de s’imposer comme une pièce maîtresse de Tottenham. Une seconde chance à saisir pour se rappeler au bon souvenir de la Premier League.

  • Jorrel Hato Chelsea 2025Getty Images

    Jorrel Hato (Ajax à Chelsea, 44 M€)

    À l’Ajax, ce départ provoque un mélange de regrets et de fierté. Jorrel Hato, capitaine le plus jeune de l’histoire du club, quitte Amsterdam avant même ses 20 ans. C’est la tradition du club de vendre ses pépites au bon prix, mais voir partir si tôt un latéral gauche aussi prometteur reste un crève-cœur. La somme (37 M€) servira à reconstruire après une saison catastrophique, et une clause de revente pourrait encore rapporter gros à terme.

    Pour Chelsea, c’est l’un des choix les plus cohérents de leur stratégie récente. À 19 ans, Hato est déjà international néerlandais et présente une polyvalence rare : capable de jouer latéral gauche comme défenseur central. Son apport offensif – six passes décisives et deux buts la saison passée – illustre son potentiel. Il doit progresser défensivement, mais le talent est indéniable. S’il est bien accompagné et bénéficie de temps de jeu, Chelsea pourrait tenir une vraie pépite.

    Pour le joueur, ce transfert est une étape logique mais risquée. Hato a tout pour réussir en Premier League : technique, athlétisme et maturité. Mais Chelsea est un club instable, où les jeunes se brûlent parfois les ailes. Dans un rôle d’ombre derrière Cucurella, il disposera du temps nécessaire pour s’adapter. Connu pour son professionnalisme, il a le caractère pour relever le défi.

  • Victor Osimhen Galatasaray 2025Getty Images

    Victor Osimhen (Napoli à Galatasaray, 75 M€)

    À Naples, ce transfert marque la fin d’un feuilleton interminable. Longtemps évalué à plus de 120 M€, Victor Osimhen quitte finalement le club pour 75 M€. Aurelio De Laurentiis espérait mieux, mais l’essentiel était de clore un dossier qui parasitait le mercato et irritait Antonio Conte. L’arrivée de Lorenzo Lucca, recrue jeune et abordable, symbolise un changement de cap pour le club italien.

    Pour Galatasaray, c’est un coup historique. Déjà adulé lors de son prêt, Osimhen a porté l’équipe avec 37 buts en 41 matchs. Peu croyaient à une signature définitive, mais le club stambouliote a trouvé les moyens de le convaincre. Avec lui, Leroy Sané et peut-être d’autres stars en approche, Gala affiche ses ambitions européennes. L’arrivée du Nigérian pourrait transformer les champions de Turquie en véritable outsider en Ligue des champions.

    Pour le joueur, le choix est paradoxal. Lui qui visait le PSG ou la Premier League se retrouve en Turquie, destination initialement temporaire. Ses exigences salariales ont probablement refroidi les grands clubs. Pourtant, il reste le visage d’un projet ambitieux et bénéficie d’un statut quasi divin à Istanbul. À 26 ans, il reste au sommet de sa carrière, mais le pari de s’éloigner des projecteurs européens comporte un risque : celui de voir s’éloigner un rêve de Ballon d’Or.

  • Luis Diaz Bayern Munich 2025Getty Images

    Luis Diaz (Liverpool à Bayern Munich, 75 M€)

    À Liverpool, son départ est la conséquence logique d’un mercato tonitruant. Les Reds ont investi plus de 260 M€ sur Ekitike et Wirtz, et visent encore Isak. Dans ce contexte, vendre Luis Díaz pour 75 M€ a du sens : acheté 45 M€ à Porto, il laisse une plus-value importante. Populaire dans le vestiaire et précieux par sa percussion, le Colombien n’était plus indispensable. Gakpo a pris le dessus à gauche et l’effectif sera bientôt saturé en attaquants. Les Reds perdent un dribbleur efficace, mais se renforcent économiquement tout en continuant à se projeter sportivement.

    Pour le Bayern, c’est le dénouement attendu. Après les échecs sur Nico Williams et Barcola, le club cherchait désespérément un ailier gauche. Les Bavarois ont fini par céder aux exigences de Liverpool, malgré un prix élevé pour un joueur de 28 ans parfois limité dans la finition. Mais Díaz reste sur la saison la plus prolifique de sa carrière et devrait s’intégrer rapidement aux côtés de Kane, surtout avec l’absence prolongée de Musiala. Une arrivée coûteuse, mais vitale pour équilibrer l’attaque.

    Pour le joueur, c’est le défi espéré. Sans jamais forcer son départ, Díaz restait ouvert à un transfert et quitte Anfield en bons termes, après 13 buts et 5 passes décisives l’an dernier. S’il rêvait de Barcelone, l’état des finances catalanes a rendu l’option impossible. À Munich, il rejoint l’un des plus grands clubs européens et s’offre la possibilité de jouer un rôle central dans la quête de la Ligue des champions.

  • James Trafford Manchester City 2025Manchester City FC

    James Trafford (Burnley à Manchester City, 31 M€)

    À Burnley, la perte est immense. Artisan de la montée avec un record de 30 clean sheets, James Trafford a été la garantie défensive de l’équipe de Scott Parker. Le voir partir pour 27 M€ affaiblit considérablement un effectif déjà fragile pour le retour en Premier League.

    Pour Manchester City, ce transfert est autant un mea culpa qu’un ajustement stratégique. Le club a trop souvent bradé ses jeunes talents (Palmer en tête) et rectifie cette fois le tir grâce à une clause de rachat. Ederson semble en déclin, Ortega n’a pas convaincu, et City avait besoin d’un gardien fiable pour préparer la suite. Trafford, fort de son expérience avec Burnley, est un choix logique.

    Pour le joueur, ce retour à l’Etihad est une surprise autant qu’une opportunité. Brillant en Championship puis avec l’Angleterre U21 (aucun but encaissé lors de l’Euro 2023), il a confirmé son potentiel. Moins habile au pied qu’Ederson, il compense par sa régularité et son autorité dans les cages. Il a désormais toutes les cartes en main pour s’imposer comme le numéro un de Guardiola.

  • Joao Felix Al-Nassr 2025-26Getty Images

    Joao Felix (Chelsea à Al-Nassr, 50 M€)

    À Chelsea, c’est presque un miracle. Recruté pour 42 M€ malgré ses échecs répétés, João Félix semblait invendable, plombé par un salaire élevé et des performances décevantes. Mais grâce aux connexions entre le fonds saoudien PIF et Clearlake Capital, propriétaire des Blues, une porte s’est ouverte. Résultat : une vente à 50 M€, inespérée pour un joueur devenu indésirable.

    Pour Al-Nassr, c’est une recrue clinquante de plus. Aux côtés de Cristiano Ronaldo, Félix incarne la vitrine internationale du club. Techniquement brillant, mais irrégulier et peu discipliné, il devrait néanmoins trouver un environnement moins exigeant où exploiter ses qualités. L’objectif est clair : renforcer un effectif qui cherche encore un premier grand titre avec CR7.

    Pour le Portugais, c’est une trajectoire presque inévitable. Brillant à ses débuts à Benfica, il n’a jamais trouvé sa place dans l’élite européenne, enchaînant les passages ratés à l’Atlético, Chelsea ou Milan. À 25 ans, il choisit de privilégier un cadre où il jouera enfin régulièrement et gagnera beaucoup. Reste à savoir s’il transformera cette expérience en tremplin pour la Seleção, où Ronaldo pourrait encore le rappeler en 2026.

  • Viktor Gyokeres Arsenal 2025Getty Images

    Viktor Gyokeres (Sporting CP à Arsenal, 65,8 M€)

    Pour le Sporting Portugal, l’opération est magistrale. Recruté pour 20 M€ alors qu’il évoluait encore en Championship, Viktor Gyökeres a explosé à Lisbonne, offrant deux titres de champion consécutifs. Vendu 64 M€, il laisse un bénéfice net, même si son départ a été marqué par des tensions. Pour les dirigeants, l’investissement est largement rentabilisé.

    À Arsenal, son arrivée répond à une attente de longue date : celle d’un numéro 9 clinique. Depuis deux ans, l’absence d’un buteur fiable a coûté cher aux Gunners dans la course au titre. Gyökeres débarque avec des statistiques impressionnantes : 68 buts en deux saisons de championnat, plus que n’importe quel joueur dans les grands championnats. Certes, certains doutent en le comparant à Darwin Núñez, efficace au Portugal mais décevant en Premier League. Mais à 27 ans, plus mûr et expérimenté, Gyökeres pourrait être la pièce qui manquait. Arsenal tient enfin un vrai renard de surface.

    Pour le Suédois, c’est l’aboutissement d’un plan clair. Il a forcé son départ, quitte à rogner sur ses avantages financiers, pour rejoindre les Gunners. Avec un taux de conversion supérieur à Kane ou Mbappé, il a des arguments pour réussir. Sa démonstration contre Manchester City en Ligue des champions l’a déjà montré : il peut gêner les défenses anglaises. Sans réelle concurrence au poste, il a une chance unique de s’imposer et de viser le Soulier d’or.

  • Rodrigo De Paul Inter Miami 2025Getty Images

    Rodrigo de Paul (Atletico Madrid à Inter Miami, 15 millions de dollars)

    À l’Atlético, ce départ illustre la transition de l’effectif. Pilier du milieu de Simeone depuis 2021, De Paul incarnait l’intensité et l’agressivité du club. Mais à 31 ans et avec un contrat bientôt expiré, son transfert à l’Inter Miami pour 15 M$ permet à Madrid d’anticiper l’avenir tout en récupérant une indemnité correcte.

    Pour Miami, c’est une signature symbolique et utile. Ami et protecteur de Lionel Messi, De Paul incarne la continuité argentine au sein du projet. Mais au-delà de cette proximité, il reste un joueur de haut niveau, capable d’apporter énergie, volume de jeu et expérience internationale. Dans une équipe parfois trop dépendante de Messi, sa présence devrait renforcer l’équilibre collectif.

    Pour De Paul, ce choix est autant sentimental que sportif. Encore performant en Liga, il aurait pu rester en Europe, mais l’appel de Messi et la perspective d’un nouveau défi en MLS l’ont convaincu. Aux côtés de Javier Mascherano, il évoluera sous les ordres d’un entraîneur qui partage son style combatif. Une fin de carrière enthousiasmante, vécue dans un cadre prestigieux et attractif.

  • Cristhian Mosquera Arsenal 2025Getty Images

    Cristhian Mosquera (Valence à Arsenal, 15 M€)

    À Valence, la vente était inévitable. Club en crise chronique, contraint de céder ses meilleurs éléments, il n’a pas résisté à l’offre de 17 M€ pour Cristhian Mosquera, produit de son académie et titulaire indiscutable. Avec un an de contrat restant, l’opération génère un bénéfice net précieux pour des finances exsangues.

    Pour Arsenal, c’est une recrue discrète mais intelligente. Âgé de 21 ans, Mosquera a brillé avec Valence et confirmé son potentiel lors de l’Euro Espoirs. Solide physiquement, à l’aise balle au pied, il est surtout un renfort d’avenir. Derrière Saliba et Gabriel, il aura du temps pour progresser, avec la possibilité de dépanner aussi sur le côté droit.

    Pour le joueur, le pari est audacieux. Habitué à enchaîner les 90 minutes, il devra accepter un rôle secondaire dans l’un des meilleurs duos défensifs d’Europe. Mais l’opportunité d’apprendre aux côtés de Saliba et Gabriel, et de se projeter comme leur successeur, a pesé lourd. Un choix courageux, qui pourrait l’installer durablement dans le très haut niveau.

  • Hugo Ekitike Liverpool 2025Getty Images

    Hugo Ekitike (Eintracht Francfort à Liverpool, 95 M€)

    À Francfort, c’est un nouveau coup de maître. Après Jović, Kolo Muani ou Marmoush, l’Eintracht a encore fait fructifier son flair pour les attaquants. Arrivé pour 16,5 M€, Hugo Ekitike repart pour 79 M£, un bénéfice énorme. Le problème sportif est réel – Toppmöller perd son atout majeur, artisan de la qualification en Ligue des champions – mais économiquement, l’opération est sensationnelle. Le club allemand sait déjà qu’il saura dénicher un successeur.

    À Liverpool, Ekitike apparaît comme la pièce manquante d’un puzzle presque parfait. Champion d’Angleterre avec autorité, le club cherchait à réduire sa dépendance à Salah. Avec Wirtz pour le servir, l’ancien Parisien a le profil idéal : 12 passes décisives, une activité constante, une vraie capacité à créer autant qu’à marquer. Ses statistiques de conversion interrogent (14,3 %), mais il a montré qu’il pouvait être clinique sur les occasions franches. L’investissement est colossal pour un joueur encore inexpérimenté, mais son potentiel justifie la prise de risque.

    Pour le joueur, c’est une revanche. Échec à Paris, relancé à Francfort, Ekitike prouve qu’il avait simplement choisi le mauvais club trop tôt. À 23 ans, il rejoint un effectif taillé pour les titres et s’offre l’opportunité de s’imposer comme l’un des grands attaquants européens. La pression sera énorme au vu du montant, mais il a le tempérament et le talent pour la transformer en tremplin.

  • Marcus Rashford Barcelona 2025Getty Images

    Marcus Rashford (Manchester United à Barcelone, prêt)

    À Manchester United, ce départ ressemble à une rupture définitive. Mis à l’écart par Amorim, prêté à Villa sans convaincre, Rashford ne faisait plus partie des plans. Faute d’acheteurs, le club a accepté un prêt au Barça, espérant que le joueur retrouve un niveau suffisant pour forcer un achat définitif. Un gâchis pour celui qui incarnait autrefois l’avenir du club, désormais symbole de son déclin.

    Pour Barcelone, c’est un pari sans grand risque. Les pistes prioritaires (Nico Williams, Díaz) ont échoué, contraintes budgétaires à l’appui. Rashford, lui, arrive en prêt, salaire réduit, sans obligation d’achat. Flick souhaitait un ailier gauche et un renfort offensif polyvalent : l’Anglais peut couvrir deux postes. Certes, il n’est pas le premier choix, mais dans un effectif déjà riche, il constitue une option crédible.

    Pour Rashford, c’est un rêve inattendu. Jouer au Camp Nou, aux côtés de Yamal, représentait une utopie il y a encore quelques semaines. Après des années d’irrégularité, il tient une chance unique de relancer sa carrière dans un club prestigieux. Le temps de jeu n’est pas garanti, mais la polyvalence de l’attaque catalane pourrait lui ouvrir des portes. À lui de saisir ce sursis pour ne pas rester l’éternelle promesse non tenue.

  • Bryan Mbeumo Manchester United 2025Getty Images

    Bryan Mbeumo (Brentford à Manchester United, 75 M€)

    À Brentford, c’est une victoire stratégique. Le club a résisté aux premières offres et a fini par obtenir 71 M£ pour un joueur en fin de contrat. Remplacer Mbeumo sera difficile, mais l’opération financière est magistrale et garantit des moyens pour se renforcer.

    À Manchester United, ce transfert illustre la précipitation. Amorim voulait du renfort offensif, mais dépenser autant sur Mbeumo interroge. Certes, son profil colle au système à trois attaquants, mais Amad Diallo occupe déjà ce rôle avec succès. De plus, le Camerounais a largement surperformé ses statistiques attendues la saison passée. À Old Trafford, où tant de recrues se sont éteintes, le doute est légitime.

    Pour le joueur, le choix est paradoxal. Sportivement, Tottenham et la Ligue des champions représentaient une meilleure option. Mais le prestige et surtout le salaire de Manchester United ont pesé. À 25 ans, Mbeumo privilégie la reconnaissance et la sécurité financière, quitte à s’exposer au risque de rejoindre la longue liste des joueurs engloutis par la spirale mancunienne.

  • Noni Madueke Arsenal 2025Getty Images

    Noni Madueke (Chelsea à Arsenal, 56 M€)

    À Chelsea, l’opération illustre une stratégie bien rodée : acheter cher, revendre plus cher. Madueke, recruté 35 M€ au PSV en 2023, n’a jamais totalement convaincu. Supplanté par Pedro Neto et bientôt doublé par Estevão Willian, il n’avait plus sa place dans l’effectif. Le vendre 50 M€ à Arsenal est une affaire en or pour les Blues.

    À Arsenal, le transfert divise. Certains supporters dénoncent une énième recrue « rejetée » par Chelsea, et les statistiques récentes de l’international anglais n’inspirent pas confiance : aucun but ni passe décisive en Premier League après février. Pourtant, Arteta cherchait depuis longtemps un remplaçant crédible à Bukayo Saka, et Madueke offre cette option, tout en pouvant dépanner à gauche. Reste que le prix semble excessif et que, dans une saison charnière pour Arteta, ce pari devra payer.

    Pour Madueke, c’est une bouffée d’air. Alors qu’il semblait condamné à végéter dans l’ombre de Neto et Estevão, il décroche un rôle de rotation dans un des meilleurs clubs anglais. Sa marge de progression existe encore, et il peut espérer profiter des baisses de régime de Martinelli pour grappiller du temps de jeu. Mais l’arrivée potentielle d’autres renforts offensifs pourrait rapidement réduire ses perspectives

  • Sverre Nypan Manchester City 2025Manchester City FC

    Sverre Nypan (Rosenborg à Manchester City, 13 M€)

    À Rosenborg, le départ était attendu. Courtisé depuis des mois, Nypan quitte la Norvège contre 12,5 M£, record pour le club. Une belle somme pour un joueur encore sous contrat jusqu’en 2026, formé maison et déjà convoité par Arsenal et Aston Villa.

    Pour Manchester City, l’opération s’inscrit dans une stratégie claire : régénérer un effectif déjà riche. Nypan ne s’installera pas tout de suite à l’Etihad : il devrait être prêté à Girona pour s’aguerrir. Mais le club voit en lui un potentiel énorme. Déjà international U21, il a le profil du milieu moderne, créatif et travailleur, capable de s’adapter à plusieurs systèmes. À ce prix, le pari est mesuré et peut vite devenir une belle affaire.

    Pour le joueur, ce transfert ressemble à un destin tracé. Comparé à Ødegaard depuis ses débuts, Nypan est davantage un numéro 8 complet, box-to-box, à l’aise pour construire comme pour défendre. Percer dans l’effectif de Guardiola sera difficile, mais sa polyvalence et la présence de compatriotes comme Haaland et Bobb devraient faciliter son intégration. Le prêt en Espagne constituera une étape décisive avant de viser plus haut.

  • Alvaro Carreras Real Madrid 2025Getty Images

    Alvaro Carreras (Benfica à Real Madrid, 50 M€)

    À Benfica, la patience de Rui Costa a payé. Refusant de céder Carreras à prix réduit avant le Mondial des clubs, il a attendu que Madrid revienne à la charge. Résultat : un bénéfice de 44 M€ sur un joueur acheté seulement 6 M€ en 2024, confirmant l’expertise du club lisboète sur le marché.

    Pour le Real, l’investissement interroge. Avec Mendy, García et même Alaba, le poste semblait couvert. Mais l’incertitude autour de Mendy et la polyvalence de Carreras, capable de jouer dans une défense à quatre comme dans un 3-4-3, ont convaincu Xabi Alonso. À 50 M€, le pari est coûteux, mais il s’inscrit dans une logique de sécuriser l’avenir du couloir gauche.

    Pour Carreras, c’est un conte de fées. Formé au club avant de partir à Manchester United, il a explosé à Benfica, s’imposant comme l’un des meilleurs latéraux du championnat portugais. Revenir à Madrid était son rêve, mais la concurrence sera rude : Fran García a progressé et l’indiscipline de Carreras (cinq suspensions la saison passée) reste un point faible. Il devra corriger cela pour s’imposer durablement au Bernabéu.

  • Luka Modric AC Milan 2025Getty Images

    Luka Modric (Real Madrid à AC Milan, gratuit)

    Au Real Madrid, c’est véritablement la fin d’une ère. En 13 saisons, Luka Modric a tout gagné, égalant le record de six Ligues des champions. À 39 ans, il est parti en ayant encore marqué l’histoire : le joueur le plus âgé à avoir porté le maillot blanc en compétition officielle. Beaucoup de supporters espéraient le voir prolonger une saison supplémentaire, lui le fidèle maestro du milieu. Mais le choix de Xabi Alonso se comprend : l’intensité exigée de ses milieux rendait difficile d’intégrer un Modric vieillissant. Le Croate quitte donc Madrid avec honneur, et c’est son parcours exceptionnel qu’il convient de célébrer plutôt que de regretter.

    À Milan, l’arrivée de Modric est autant romantique que symbolique. Fan du club dans sa jeunesse, il réalise un vieux rêve. Mais sportivement, la décision interroge. Remplacer Reijnders par un joueur de presque 40 ans illustre les limites d’un projet censé se renouveler. Certes, Modric apporte expérience et leadership, et son transfert gratuit limite le risque, mais il incarne plus une figure inspirante qu’une solution d’avenir.

    Pour le Croate, c’est presque l’idéal. Il aurait pu céder aux sirènes de la MLS ou de l’Arabie saoudite. Mais il choisit de rester en Europe, dans un championnat dont le rythme plus lent peut prolonger sa magie. Ses passes millimétrées restent uniques, et à San Siro, le « petit prince » de Madrid vivra peut-être une ultime saison à la hauteur de sa légende.

  • Anthony Elanga Newcastle 2025Getty Images

    Anthony Elanga (Nottingham Forest vers Newcastle, 62 M€)

    A Nottingham Forest, le départ d’Elanga a attristé les supporters. Joueur polyvalent et décisif, il avait largement contribué à la septième place surprise de la saison dernière. Mais le Suédois voulait partir, et le club a saisi l’opportunité : acheté pour 15 M€, revendu 55 M€, il laisse un bénéfice énorme. Financièrement, l’affaire est parfaite ; sportivement, la perte est lourde, d’autant que Gibbs-White pourrait suivre. L’inquiétude renaît quant à l’avenir du club.

    Pour Newcastle, ce transfert sent la fébrilité. Après avoir échoué sur plusieurs cibles offensives, les Magpies ont surpayé un joueur certes talentueux, mais pas indispensable. Elanga s’est affirmé comme l’un des meilleurs passeurs de Premier League depuis son arrivée à Forest, mais Newcastle avait déjà des options crédibles à droite avec Murphy. Le recrutement se justifie par la nécessité d’élargir l’effectif avant la Ligue des champions, mais le montant paraît disproportionné.

    Pour Elanga, le choix est clair : franchir un palier. Jouer aux côtés d’Isak et retrouver la C1 était une opportunité à saisir. La concurrence sera réelle, mais l’ancien de Manchester United croit que le meilleur est devant lui. À 23 ans, il a le temps pour prouver qu’il mérite ce saut de carrière.

  • Mohammed Kudus Tottenham 2025-26Getty Images

    Mohammed Kudus (West Ham à Tottenham, 64M€)

    À West Ham, la vente a provoqué un tollé. Kudus était l’un des rares joueurs capables de rendre l’équipe excitante, et le céder à un rival londonien pour 64 M€ – loin de sa clause libératoire fixée à 85 M€ – est perçu comme un mauvais signal. Le club souligne sa saison décevante et préfère investir ailleurs, mais l’impression laissée est celle d’un affaiblissement inquiétant.

    Pour Tottenham, le transfert pourrait être une bénédiction. Certes, Kudus sort d’une saison en demi-teinte, mais ses qualités sont indéniables : dribbleur percutant, travailleur acharné, il a le profil parfait pour l’approche de Thomas Frank. Son prix est conséquent au regard de ses statistiques récentes, mais l’Ivoirien naturalisé ghanéen a déjà montré qu’il pouvait illuminer un match à lui seul.

    Pour Kudus, c’est la bouffée d’air recherchée. Brillant pour sa première saison en Angleterre, il s’est perdu dans une équipe instable et mal utilisée. À Tottenham, il retrouve un projet plus ambitieux et une place en Ligue des champions. À 24 ans, il a devant lui la chance d’exprimer enfin tout son potentiel dans un environnement propice. L’heure est venue pour lui de confirmer qu’il a l’étoffe d’un joueur de classe mondiale.

  • Christian Norgaard Arsenal 2025Getty Images

    Christian Norgaard (Brentford à Arsenal, 11,6 M€)

    À Brentford, le départ de leur capitaine a surpris. Tout le monde s’attendait à des offres pour Bryan Mbeumo ou même pour Thomas Frank, mais pas pour Nørgaard, qui venait de prolonger jusqu’en 2027. Leader sur et en dehors du terrain, le Danois était l’âme du milieu. Le remplacer sera un défi colossal pour un club qui a déjà su rebondir après les départs de figures majeures, mais cette fois-ci, la cicatrice risque de durer.

    À Arsenal, le recrutement n’a rien de clinquant mais il est diablement intelligent. L’arrivée de Nørgaard coïncide avec le départ de Thomas Partey, et même si les deux dossiers ne sont pas directement liés, Arteta avait besoin de renforcer son entrejeu. À 31 ans, le Danois reste l’un des meilleurs récupérateurs de Premier League, comme l’a montré sa saison record en 2024-25. Solide, fiable et discipliné, il apporte une profondeur de banc précieuse à un effectif souvent accusé de manquer de souffle dans la course au titre.

    Pour Nørgaard, c’est un rêve inattendu. Relancé à Brentford après un échec à la Fiorentina, il s’est imposé comme international régulier et pilier des Bees. Son abattage, ses interceptions (193 la saison passée, autant que Gravenberch) et ses neuf contributions décisives témoignent d’un joueur encore en pleine maîtrise. S’il ne sera pas un titulaire indiscutable à l’Emirates, il est convaincu de pouvoir jouer un rôle décisif dans la quête de trophées d’Arsenal.

  • Martin Zubimendi Arsenal 2025-26Getty Images

    Martin Zubimendi (Real Sociedad à Arsenal, 70 M€)

    À la Real Sociedad, ce départ était attendu. L’an dernier déjà, Zubimendi avait résisté à un transfert en invoquant son attachement au club basque. Mais après une saison compliquée pour La Real (11e de Liga), il a choisi de franchir le pas. Le club encaisse une belle somme pour un joueur formé à l’académie, un pur bénéfice qui atténue le coup sportif de sa perte.

    Pour Arsenal, c’est un renfort de taille. Le départ de Partey laissait un vide, et Zubimendi représente une solution parfaite. Révélé à l’Euro 2024 comme l’un des milieux défensifs les plus élégants et intelligents du continent, il était suivi par le Real Madrid. Arteta obtient donc un joueur de classe mondiale, capable de dicter le tempo et de sécuriser le jeu, pour un prix raisonnable au regard de son statut.

    Pour le joueur, c’est un nouvel aller-retour dans ses choix de carrière. Il avait refusé Liverpool en 2024 pour rester fidèle à son club formateur, avant de réaliser que le timing n’était pas bon. À 25 ans, il rejoint enfin la Premier League, retrouvant un environnement familier avec Arteta et Odegaard. Certes, il arrive chez le dauphin de Liverpool, mais il peut être la pièce manquante pour transformer Arsenal en champion

  • Jamie Gittens Chelsea 2025-26Getty Images

    Jamie Gittens (Borussia Dortmund vers Chelsea, 56 M€)

    À Dortmund, c’est encore un jackpot. Après Sancho et Bellingham, voilà que le club revend avec une plus-value énorme un jeune Anglais pris gratuitement à City en 2022. Gittens n’était pas un titulaire indiscutable et s’est souvent retrouvé sur le banc, mais Dortmund a su résister à ses envies de départ et maintenir un prix élevé. Un modèle de gestion.

    À Chelsea, le transfert ne surprend personne. Le club adore accumuler les ailiers prometteurs, quitte à dépenser sans compter. Gittens, 20 ans, n’est pas encore un produit fini – trois passes décisives seulement la saison dernière – mais il a montré des qualités qui excitent les recruteurs : vitesse, dribbles déroutants et un sens du but en devenir (notamment un but au Bernabéu en C1). Le pari repose sur son potentiel plus que sur ses performances actuelles.

    Pour Gittens, le retour en Angleterre est un soulagement. Originaire de Reading et passé brièvement par Chelsea, il retrouve un environnement familier. Mais il devra convaincre rapidement dans un club où la patience est rare. Avec Sancho parti, Mudryk suspendu et Madueke sur le départ, la place d’ailier gauche est ouverte. Gittens a le talent pour la saisir, mais il devra transformer cette opportunité en réalité.

  • Joao Pedro Chelsea 2025Getty Images

    Joao Pedro (Brighton à Chelsea, 64 M€)

    À Brighton, vendre au prix fort à Chelsea est presque devenu une habitude. Après les départs de joueurs et même d’un entraîneur vers Stamford Bridge, Pedro s’inscrit dans cette continuité. Polyvalent et créatif, le Brésilien avait séduit par son flair offensif, mais ses chiffres en baisse (10 buts contre 20 l’année précédente) et sa suspension en fin de saison avaient fini par agacer Fabian Hürzeler. Au final, son transfert est autant un gain financier qu’un soulagement sportif : l’occasion de renforcer l’effectif sans traîner un joueur jugé parfois trop instable.

    Côté Chelsea, difficile de ne pas voir un risque. Le talent est là, reconnu et même validé par la Seleção, mais les Blues déboursent une somme considérable pour un joueur encore irrégulier. L’arrivée récente de Liam Delap complique encore la lecture de ce choix : faut-il y voir le signe d’un départ imminent de Nicolas Jackson, ou simplement la poursuite d’une politique de recrutement parfois incohérente ? Dans tous les cas, Pedro devra rapidement justifier l’investissement.

    Pour lui, ce transfert est une opportunité autant qu’un piège. S’il parvient à s’imposer, il pourrait devenir une pièce centrale de l’attaque londonienne. Mais la concurrence est rude et son caractère volcanique laisse planer un doute sur sa capacité à accepter un rôle secondaire. Chelsea a vu passer nombre de talents éteints par l’instabilité du club : Pedro devra tout faire pour ne pas devenir un nom de plus sur cette liste.

  • Paul Pogba Monaco 2025-26AS Monaco

    Paul Pogba (Monaco, agent libre)

    À Monaco, l’arrivée de Pogba ne coûte rien et peut rapporter gros. Le club du Rocher, auréolé de sa jeunesse mais parfois freiné par son manque d’expérience, accueille un champion du monde qui a tout connu. Après un parcours cabossé et une suspension pour dopage qui semblait sceller son destin, le Français revient avec une condition physique retrouvée et une motivation affichée. Un pari mesuré : si Pogba retrouve une partie de sa magie, Monaco aura réalisé un coup énorme ; sinon, le risque est limité.

    Pour Pogba, c’est la meilleure option sportive qui s’offrait à lui. Il aurait pu céder aux sirènes du Moyen-Orient ou de la MLS, mais il a choisi de rester en Europe et de se relancer en Ligue 1, dans un contexte qui lui est familier. Jouer la Ligue des champions avec Monaco lui redonne un vrai tremplin, et lui offre même l’espoir, lointain mais réel, de réintégrer les plans de Didier Deschamps pour 2026. Le cadre tactique d’Adi Hütter, tourné vers l’offensive, devrait lui permettre d’exprimer ses qualités créatives sans être trop exposé défensivement.

    Ce transfert est aussi une question d’image : Pogba a beaucoup à prouver, après des années marquées par les blessures et les critiques. À 32 ans, il joue sa dernière grande carte. Le Stade Louis-II pourrait devenir le théâtre d’une renaissance, ou au contraire le dernier chapitre d’un immense talent qui aura trop souvent laissé place aux regrets.

  • Milos Kerkez Liverpool 2025-26Getty Images

    Milos Kerkez (Bournemouth à Liverpool, 47 M€)

    À Bournemouth, on connaît la recette : acheter malin, revendre cher. Kerkez, recruté pour 15 M€ en 2023, part déjà pour 40 M€, preuve de la réussite du modèle. Le public peut regretter la perte d’un latéral aussi explosif, mais Adrien Truffert est déjà pressenti pour prendre le relais. Comme avec Huijsen avant lui, le club prouve qu’il sait transformer ses pépites en bénéfices sans compromettre son projet.

    Pour Liverpool, c’était une nécessité. Andy Robertson, pilier des années dorées, n’est plus le même depuis plusieurs mois. Kerkez, 21 ans, incarne l’avenir : rapide, agressif, capable de centrer et de récupérer haut, il correspond parfaitement à l’idée de jeu d’Arne Slot. Son intégration devrait être rapide et il semble taillé pour occuper le couloir gauche sur la durée, dans une équipe en pleine transition offensive.

    Pour Kerkez, c’est la consécration. Étiqueté prodige dès ses débuts, conseillé par Maldini à Milan, il avait échoué à percer trop tôt. Son passage à Bournemouth l’a fait grandir et mûrir. Désormais, il arrive à Anfield armé d’un potentiel énorme, soutenu par la présence de Szoboszlai pour faciliter son adaptation. Ses prestations contre Manchester City ont déjà prouvé qu’il pouvait briller face aux meilleurs : à Liverpool, il a l’opportunité de s’imposer comme une référence mondiale à son poste.

  • Florian Wirtz Liverpool 2025-26Getty

    Florian Wirtz (Bayer Leverkusen vers Liverpool, 125 M€)

    Pour Leverkusen, impossible de rêver mieux. Le club aurait évidemment préféré conserver son joyau une saison de plus, mais dès que Wirtz a fait part de son envie de départ, l’objectif était clair : l’empêcher de filer au Bayern. Manchester City s’était déjà retiré devant le prix exigé, mais l’arrivée de Liverpool dans la course a changé la donne. Les Reds ont cassé leur tirelire, offrant un montant record pour un joueur de Bundesliga. Une manne précieuse pour un club contraint de reconstruire après les départs de Wirtz, Frimpong et Tah.

    Pour Liverpool, c’est un coup de tonnerre. Long accusés de frilosité sur le marché, les propriétaires américains viennent de frapper fort, devançant le Bayern et City. Le message est clair : le champion d’Angleterre ne compte pas lever le pied. Certes, la somme est folle et supérieure à la valeur réelle du joueur, mais Wirtz incarne ce qu’il manquait à Anfield : un créateur de génie au poste de meneur. Arne Slot disposera désormais d’un joueur capable de transformer la dynamique offensive et d’alléger le poids qui reposait sur Salah.

    Pour Wirtz, le choix était inévitable : partir tôt pour franchir un nouveau cap. Son talent aurait rayonné partout, mais la Premier League, et particulièrement Liverpool, semble être l’écrin parfait pour son jeu. Le Kop l’attend déjà avec une ferveur que peu de stades peuvent offrir. À 22 ans, l’Allemand a toutes les cartes en main pour s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs du monde et faire d’Anfield son nouveau royaume.

  • Real Madrid CF v CA Osasuna - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    Franco Mastantuono (River Plate vers Real Madrid, 40 M€)

    Pour River Plate, ce départ est un crève-cœur. Mastantuono, 17 ans, n’a disputé qu’une poignée de matches professionnels, mais ses promesses suffisaient déjà à exciter l’Europe. Voir leur plus jeune buteur historique s’envoler si tôt rappelle la dure réalité : l’Argentine n’a plus les moyens de retenir ses pépites. Les 40 millions d’euros encaissés ne compensent pas la frustration d’une Bombonera privée de son nouveau joyau pour viser une Copa Libertadores.

    Pour le Real Madrid, c’est la suite logique d’une stratégie payante. Après Vinicius et Rodrygo, Florentino Pérez continue de miser sur les talents sud-américains avant leur explosion totale. Le timing peut surprendre, car Madrid n’avait pas un besoin immédiat au poste, mais laisser le joueur filer à Paris aurait été impensable. Avec Xabi Alonso à la barre, Mastantuono pourrait rapidement être intégré, dans un projet où la jeunesse est plus que jamais au cœur.

    Pour Mastantuono, difficile de rêver mieux. Rejoindre le Real reste l’accomplissement ultime pour les jeunes sud-américains. Mais le chemin sera semé d’embûches : Vinicius et Rodrygo ont mis du temps à s’imposer, et Endrick peine encore à gratter du temps de jeu. À lui de prouver qu’il peut brûler les étapes. S’il répond présent, il a tout pour devenir le nouveau visage de la connexion entre l’Amérique du Sud et le Bernabéu.

  • Kevin De Bruyne Napoli 2025Getty Images

    Kevin De Bruyne (Manchester City à Naples, gratuit)

    Pour Manchester City, c’est la fin d’une époque. Le meilleur joueur de leur histoire, artisan de tous les titres, quitte le club sans prolongation. À 34 ans bientôt, et après une saison marquée par les blessures et une production en baisse, les dirigeants ont choisi la raison plutôt que le cœur. Guardiola, qui avait déjà admis s’être trompé en misant sur l’ancien noyau l’été dernier, ne voulait plus répéter cette erreur. La page De Bruyne se tourne avec émotion mais aussi lucidité.

    Pour Naples, c’est un pari excitant. Après le Scudetto surprise, l’arrivée d’une légende vivante, libre de surcroît, est une aubaine. L’âge et la fragilité physique du Belge sont des inquiétudes légitimes, mais la Serie A, moins exigeante physiquement que la Premier League, pourrait prolonger son éclat. Antonio Conte aura sous la main le maître passeur qu’il rêvait pour débloquer les défenses compactes du Calcio.

    Pour De Bruyne, c’est un choix de passion. Beaucoup de stars auraient choisi Riyad ou Miami pour leurs dernières années. Lui a préféré la ferveur du Maradona et l’intensité napolitaine. Après une décennie passée dans l’environnement aseptisé de l’Etihad, le Belge s’offre une expérience vibrante, au cœur d’une ville en fusion. S’il reste en forme, il pourrait marquer la Serie A comme il a illuminé la Premier League. Et qui sait ? Peut-être offrir un dernier grand chef-d’œuvre à sa carrière.

  • Tijjani Reijnders Manchester City 2025Manchester City FC

    Tijjani Reijnders (AC Milan à Manchester City, 55 M€)

    Pour Milan, c’est un nouveau coup dur. Après avoir vendu Tonali à Newcastle en 2023, le club lombard perd encore une pièce maîtresse au cœur du jeu. Recruté 20 M€ seulement à l’AZ, Tijjani Reijnders avait brillé malgré la saison cauchemardesque des Rossoneri, au point d’être élu meilleur milieu de Serie A. Le vendre 46 M£ (environ 54 M€) est une belle plus-value, mais Milan perd l’un de ses rares rayons de lumière dans un collectif en déclin.

    Pour Manchester City, c’est un recrutement malin. Le prix reste élevé mais négligeable pour les finances d’Abu Dhabi, et le Néerlandais a tout pour réveiller une ligne médiane en perte d’inspiration. Capable de marquer (15 buts la saison passée) comme de distribuer, il rappelle dans son profil un certain Ilkay Gündogan. Pep Guardiola a trouvé un joueur complet, travailleur et créatif, taillé pour son football. 

    Pour Reijnders, c’est l’opportunité rêvée. À 26 ans, il arrive à maturité et mérite d’évoluer dans un club de l’élite. La concurrence sera rude à l’Etihad, et Guardiola exige une discipline rare, mais le Néerlandais semble avoir le potentiel pour devenir l’un des meilleurs numéros 8 au monde.

  • Rayan Cherki Manchester City 2025-26Manchester City FC

    Rayan Cherki (Lyon à Manchester City, 36,5 M€)

    Pour Lyon, cette vente était inévitable. En grande difficulté financière, le club n’avait pas les moyens de retenir son meneur en fin de contrat l’an prochain. Obtenir 34 M£ pour un joueur déjà décisif à 20 passes la saison dernière est un moindre mal. Mais remplacer une telle créativité sera une mission quasi impossible. 

    Pour Manchester City, c’est un pari audacieux mais calculé. Cherki traîne depuis longtemps une réputation de talent capricieux et irrégulier. Mais ses stats récentes parlent pour lui : seuls Fernandes et Raphinha ont créé plus d’occasions que lui en Europe la saison passée. City voulait Wirtz mais, à un tiers du prix, Cherki peut offrir une alternative crédible – et géniale – dans un rôle de créateur. 

    Pour Cherki, l’occasion est unique. La concurrence est féroce, mais le timing est bon : Guardiola rajeunit son effectif et De Bruyne est parti. Après ses débuts réussis en équipe de France, le Lyonnais arrive avec la ferme intention de franchir un cap. Techniquement au-dessus de la moyenne, il pourrait rapidement bousculer la hiérarchie.

  • Jobe Bellingham Borussia Dortmund 2025-26Getty Images

    Jobe Bellingham (Sunderland à Borussia Dortmund, 32 M€)

    Pour Sunderland, la déception est logique mais compensée par un record. Le club espérait garder son joyau après la montée en Premier League, mais Dortmund offrait trop : 32 M€, plus un pourcentage sur une future revente. Le départ attriste les fans, mais c’est une manne bienvenue pour un club en pleine reconstruction. Note : B

    Pour Dortmund, c’est une tentative de répéter le coup Jude. Déjà célèbre pour avoir transformé son aîné en star mondiale, le BVB espère que Jobe suivra la même trajectoire. Certes, il n’a pas l’aura prédestinée de son frère, mais son potentiel est réel et il intéressait aussi Leipzig et Francfort. Le prix est élevé, peut-être même trop, pour un joueur encore en apprentissage. 

    Pour Bellingham, c’est un choix ambitieux. Forcément comparé à Jude, il devra forger sa propre identité. Mais Dortmund est sans doute le meilleur tremplin pour un jeune anglais créatif. Après Sancho et Gittens, le club prouve encore sa capacité à développer des talents venus d’Outre-Manche. Confiant et déterminé, Jobe peut espérer grandir rapidement au Signal Iduna Park. 

  • Rayan Ait-Nouri Man City 2025Manchester City

    Rayan Ait-Nouri (Wolves à Manchester City, 37 M€)

    Pour Wolverhampton, c’est un deuxième coup dur après le départ de Matheus Cunha. Aït-Nouri voulait forcément franchir un cap et City représentait l’opportunité rêvée. Arrivé pour moins de 10 M€ en 2021, le club réalise une belle plus-value en le cédant pour 31 M£, bonus compris. Perdre son latéral gauche titulaire reste un problème, mais les finances s’en trouvent renforcées.

    Pour Manchester City, c’est peut-être la fin d’un casse-tête. Depuis la mise à l’écart de Cancelo, Pep Guardiola cherchait un vrai latéral gauche moderne. Gvardiol est plus à l’aise dans l’axe, et l’arrivée d’Aït-Nouri permet de rééquilibrer la défense. Excellent balle au pied, impliqué dans plus d’actions décisives que n’importe quel défenseur de Premier League l’an dernier, l’Algérien s’inscrit parfaitement dans le jeu de position de Guardiola. Pour 24 ans, le prix paraît même raisonnable. 

    Pour Aït-Nouri, c’est le grand saut. Pep Guardiola demande énormément à ses latéraux et l’exigence défensive sera forte. Mais le joueur a les qualités pour s’imposer et progresser encore, porté par l’environnement de City et par l’émulation d’un vestiaire d’élite.

  • Liam Delap Chelsea 2025-26Getty Images

    Liam Delap (Ipswich Town à Chelsea, 35,5 M€)

    Pour Ipswich, c’est un crève-cœur logique. Relégué, le club savait qu’il ne pourrait pas retenir Delap, encore moins avec une clause aussi basse. Signé 20 M€ à City un an plus tôt, il repart pour 30 M£, générant une plus-value mais laissant un grand vide en attaque. 

    Pour Chelsea, c’est typiquement leur profil cible : jeune, prometteur, valeur de revente élevée. Delap a inscrit 12 buts dans une équipe reléguée, affiche un vrai sens du but et une puissance aérienne qui manquait aux Blues. Avec Cole Palmer pour le servir, il peut incarner le 9 moderne attendu à Stamford Bridge. 

    Pour Delap, c’est clairement mieux que Manchester United. À Chelsea, il aura la Champions League et une vraie chance de bousculer Nicolas Jackson. La pression sera énorme, mais son profil combatif et ses qualités de buteur devraient séduire rapidement. Attention toutefois à son excès d’agressivité (12 cartons jaunes), mais dans un meilleur contexte collectif, il a tout pour exploser.

  • Matheus Cunha Manchester United 2025Getty Images

    Matheus Cunha (Wolves à Manchester United, 74 M€)

    Pour Wolverhampton, c’est une perte majeure. L’attaquant brésilien était le moteur offensif des Wolves avec 33 buts en 92 matchs. Mais grâce à une clause de 62,5 M£, le club réalise une belle affaire financière. Remplacer son influence sera difficile, mais certains dirigeants ne regrettent pas de céder un joueur au caractère parfois difficile. 

    Pour Manchester United, c’est un coup risqué, mais indispensable. Amorim avait besoin d’un créateur capable d’évoluer en soutien de l’attaquant. Cunha correspond au profil, même si sa régularité et son tempérament posent question. Dans un club en crise, sans Europe et plombé par ses dirigeants, son arrivée apporte malgré tout du talent et de l’espoir. 

    Pour Cunha, le choix interroge. Il disait vouloir gagner des titres, mais se retrouve dans une équipe en reconstruction, alors qu’Arsenal ou Liverpool lui avaient fait les yeux doux par le passé. Reste qu’il a préféré Manchester à l’Arabie saoudite, ce qui traduit une vraie ambition sportive. Il a le potentiel pour devenir un joueur majeur à Old Trafford, mais bien d’autres s’y sont déjà brûlés…

  • Jeremie Frimpong Liverpool 2024-25Getty Images

    Jeremie Frimpong (Bayer Leverkusen à Liverpool, 40 M€)

    Pour Leverkusen : Une séparation douloureuse mais prévisible. Après le départ de Xabi Alonso, voir un autre pilier du doublé historique filer était presque inévitable. Le vrai regret, c’est ce montant figé par la clause libératoire : seulement 30 M£ pour un joueur de 24 ans qui vaut bien davantage. Avec en plus un pourcentage reversé au Celtic, Leverkusen avait clairement les mains liées.

    Pour Liverpool : Un remède idéal à la perte d’Alexander-Arnold. Frimpong n’offre pas la même palette de passes, mais son explosivité et son rendement offensif sont supérieurs. Aucun latéral des cinq grands championnats n’a été impliqué dans autant de buts que lui ces deux dernières saisons. Son profil colle parfaitement à l’exigence offensive d’Anfield, même si sa nature de piston plus que de latéral interroge sur l’évolution tactique qu’Arne Slot pourrait envisager.

    Pour Frimpong : Un transfert attendu depuis longtemps. Il avait déjà failli rejoindre Liverpool plus jeune, le voilà enfin en Premier League. Entre un entraîneur néerlandais et plusieurs compatriotes dans l’effectif, l’intégration devrait être fluide. La concurrence existe avec Conor Bradley, mais Frimpong a tout pour s’imposer et rapidement séduire le Kop.

  • Trent Alexander-Arnold Real Madrid 2025Getty Images

    Trent Alexander-Arnold (Liverpool à Real Madrid, 10 M€)

    Pour Liverpool : Un départ amer, vécu comme une trahison par une partie du public. Le club perd un cadre formé maison, pilier technique et symbole du renouveau. Financièrement, récupérer 10 M€ pour un joueur en fin de contrat évite le pire, mais l’impression dominante reste celle d’une gestion ratée d’un dossier capital.

    Pour le Real Madrid : Un coup magistral. Après Alaba, Rüdiger et Mbappé, les Madrilènes ajoutent encore une star mondiale arrivée quasi gratuitement. Alexander-Arnold colle à l’idée de Xabi Alonso d’un piston capable de s’intégrer au milieu en phase offensive. Sa vision de jeu et sa qualité de passe offrent des perspectives immenses, même si ses lacunes défensives poseront question face à des adversaires de très haut niveau.

    Pour Alexander-Arnold : Un choix audacieux et lourd de conséquences symboliques. Le Scouser rêvait de porter le brassard à Anfield, il a finalement choisi Madrid et s’expose à la rancune de ses propres supporters. Mais son objectif est clair : se hisser au rang des candidats au Ballon d’Or. Pour cela, il parie sur la visibilité et l’exigence du Bernabéu. La marche est haute, mais il a décidé de la gravir, quitte à sacrifier une partie de son héritage à Liverpool.

  • Jonathan Tah Bayern Munich 2025-26Getty Images

    Jonathan Tah (Bayer Leverkusen à Bayern Munich, gratuit)

    Pour Leverkusen : Difficile d’éviter ce départ, contrat oblige. Leverkusen savait que retenir Tah au-delà de la saison du doublé parfait serait mission impossible, surtout après le départ de Xabi Alonso. La frustration demeure de le voir partir sans indemnité, mais son rendement durant dix ans reste une immense réussite sportive et économique pour le club.

    Pour le Bayern : Un renfort de poids sans bourse délier. Alors que Barcelone avait été longtemps favori, le club bavarois a profité des difficultés catalanes pour attirer l’un des meilleurs centraux de Bundesliga. Par rapport à Eric Dier, qu’il remplace numériquement, c’est un bond qualitatif évident. Avec Upamecano et Kim, la concurrence est forte, mais Tah apporte expérience et sérénité.

    Pour Tah : Le choix d’un nouveau défi logique après une décennie à Leverkusen. Il quitte un cycle achevé pour rejoindre un autre géant, avec l’objectif assumé de viser la Ligue des champions. L’option Barça semblait l’attirer davantage, mais le Bayern reste une destination prestigieuse et ambitieuse, parfaitement cohérente avec son statut actuel.

  • Dean Huijsen Real Madrid 2025-26Getty Images

    Dean Huijsen (Bournemouth à Real Madrid, 59,5 M€)

    Pour Bournemouth : Une séparation qui laisse un goût mitigé. Huijsen n’a passé qu’une saison au Vitality Stadium, mais il a marqué les esprits en devenant le plus jeune buteur de l’histoire du club en Premier League, grâce à un but décisif contre Tottenham en décembre. Le voir partir aussi vite est forcément frustrant pour les supporters. Cependant, la direction peut se féliciter d’avoir transformé un investissement malin – 12,8 M£ payés à la Juventus il y a moins d’un an – en un bénéfice colossal. C’est une nouvelle démonstration de la pertinence de leur modèle économique.

    Pour le Real Madrid : Un renfort attendu depuis longtemps en défense centrale. L’absence prolongée de David Alaba et Eder Militao a montré à quel point la profondeur de l’effectif manquait dans ce secteur. En recrutant Huijsen, les Madrilènes s’assurent l’arrivée d’un joueur jeune, déjà talentueux et surtout formé en Espagne malgré ses origines néerlandaises. Il connaît donc la culture locale et n’aura pas besoin de temps d’adaptation. Courtisé par plusieurs clubs anglais, il rejoint finalement l’équipe qui correspond le mieux à son profil et aux exigences de son développement.

    Pour Huijsen : Une ascension fulgurante. Passer de Bournemouth au Bernabéu en moins de douze mois illustre la vitesse de sa progression. Son prêt à la Roma en 2024 avait déjà révélé un défenseur à la fois dominant dans les airs et très à l’aise balle au pied, qualités qui ont logiquement attiré Liverpool et d’autres cadors européens. Mais Huijsen a toujours eu le Real Madrid dans un coin de sa tête : élevé en Espagne, admirateur de Sergio Ramos, il rêvait d’écrire son histoire à Chamartín. Ce transfert lui donne l’occasion de s’installer durablement au sommet, avec le potentiel d’incarner la charnière madrilène pour la prochaine décennie.