Déjà assurée de sa présence au prochain Mondial, l’équipe de France attendait surtout de connaître l’ampleur du défi. Le tirage au sort, effectué vendredi soir aux États-Unis, a donné une première réponse. Et elle ne rassure pas totalement. Face à un groupe dense et des adversaires réputés physiques, les Bleus n’auront aucun droit à l’erreur. La Fédération, elle, ne cache pas ses ambitions.
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AFPDiallo présent à Washington pour suivre le tirage
Vendredi soir, la planète football avait les yeux tournés vers Washington DC. C’est dans la capitale américaine que le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 a livré son verdict. Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, a fait le déplacement pour assister à l’événement. Déjà qualifiés depuis la victoire contre l’Ukraine à la mi-novembre, les Bleus ont suivi la cérémonie avec sérénité. Pas de suspense sur leur ticket. Mais beaucoup d’attention autour de l’identité de leurs futurs adversaires.
Le verdict a placé la France dans le groupe I. Une poule qui ne manque ni de relief, ni de pièges. Le Sénégal, référence du football africain, figure parmi les têtes d’affiche. La Norvège s’invite aussi, avec sa génération de joueurs offensifs capables de faire basculer un match à eux seuls. La quatrième équipe sortira d’un barrage intercontinental entre la Bolivie, l’Irak et le Suriname.
AFPUn groupe dense, un objectif fixé sans détour
À la sortie du tirage, Philippe Diallo s’est exprimé en zone mixte. Sa première réaction s’est voulue directe. « On fixe toujours l'objectif d'être dans le dernier carré. Le plateau est très relevé. C'est un objectif très ambitieux », a lancé le président de la FFF. Le message est clair. Pas question d’avancer masqué. La demi-finale sert de cap minimum à Didier Deschamps et à son staff.
Le président de la FFF a ensuite détaillé son analyse du groupe attribué à la France. « On a un des groupes les plus relevés de l'ensemble du tirage. Le Sénégal est un des meilleures équipes africaines. La Norvège est un outsider avec des joueurs de très grands talents. On ne connaît pas encore la 4e équipe, mais ce sera un groupe difficile à jouer. C'était un des groupes qu'on avait repéré avant le tirage. Ce groupe I qui se joue à Boston, Philadelphie, New York et peut-être Toronto est l'un des plus resserrés en termes de distances. C'est intéressant pour l'équipe, pour les fans. C'est une zone où il fera très chaud cet été. Les organismes vont être mis à rude épreuve ».
Des mots lourds de sens. Le défi sera sportif, logistique et physique. Tout à la fois.
AFPDes Bleus sous pression dès la phase de groupes
Vice-champions du monde en 2022 derrière l’Argentine, les Français arrivent en Amérique du Nord avec un statut. Et un poids. Impossible d’aborder cette compétition avec prudence ou calcul. Le Sénégal amène sa rigueur et son impact. La Norvège, elle, propose une menace permanente sur transition. Quant au futur barragiste, il apportera un style imprévisible. Chaque point comptera. Didier Deschamps en est conscient.
Avant même de rêver de demi-finales, la France devra sortir vivante de cette première phase. Dans un format de compétition encore plus dense, sans réelle marge d’erreur. Les premiers matchs pèseront déjà très lourd dans la hiérarchie du tournoi.
Getty Images SportCamp de base et préparation : les premières pistes dévoilées
Philippe Diallo ne s’est pas limité à commenter le groupe. Il a aussi levé le voile sur l’organisation à venir. « On a jusqu'au 9 janvier pour décider où nous serons basés. Nous aurons certainement un camp de base dans la zone entre New York et Boston ».
Concernant les premiers rendez-vous de 2026, le calendrier commence à s’esquisser. « En ce qui concerne la tournée de mars, on viendra aux Etats-Unis. On jouera le Brésil et la Colombie le 26 et 29 mars. On va ajuster, mais on devrait jouer à Washington et Boston. Tout est en train d'être calé ».
Enfin, les matchs de préparation du mois de juin s’annoncent déjà. « Et sur les matchs de préparation pour le Mondial, il y en aura certainement deux dans la période entre le 1er et le 9 juin, certainement le 4 et le 8. Je souhaite qu'ils soient en France pour que l'équipe de France soit en contact avec le public français. Ce sera dans l'Hexagone ».
AFPDeschamps face à une feuille de route limpide
Le décor s’installe doucement. Les lieux, les dates, les rivaux. Et surtout l’objectif. Demi-finales minimum. Un seuil assumé. Pour Didier Deschamps, cette Coupe du monde pourrait ressembler à un dernier défi d’envergure avec cette génération. Le groupe se prépare, la Fédération trace la ligne, le calendrier se remplit.
À moins d’un an du coup d’envoi, les Bleus savent désormais à quoi s’en tenir. Le compte à rebours vient officiellement de commencer.