Vlatko StojanovskiGetty

PORTRAIT - Vlatko Stojanovski (Nîmes) : un buteur enfin lancé ?

"Je suis très content d'avoir marqué, ça me donne beaucoup de confiance et de motivation pour avoir encore plus de temps de jeu." Buteur contre Saint-Etienne, en Coupe de la Ligue, cette semaine, Vlatko Stojanovksi s'est confié à Goal. Une première dans un média français pour l'attaquant de 22 ans, arrivé à Nîmes l'été dernier en provenance du FK Renova, en Macédoine. Un club avec lequel il a terminé meilleur buteur de son championnat (18 buts) la saison passée.

La rumeur Adebayor... à Nîmes

Encore méconnu dans l'Hexagone, Vlatko Stojanovksi, qui habite à deux minutes du centre-ville, n'a disputé que sept matches depuis son arrivée au NO, dont trois en tant que titulaire. Mais il a déjà marqué à deux reprises. Le fruit d'une adaptation qu'il juge réussie dans le Sud de la France : "Mon adapation n'a pas été très difficile. J'ai été très bien accueilli par l'ensemble du groupe. On a un groupe humainement fantastique, ça m'aide à m'acclimater. Et même si je ne parle pas encore bien le Français, je m'entends avec tout le monde. Ça se passe vraiment bien aussi avec l'entraîneur (Bernard Blaquart) et le staff. Ils m'ont bien accueilli et me conseillent beaucoup."

Recruté sur les indications de l'ancien directeur sportif Laurent Boissier -remplacé depuis par l'ex-Lillois Reda Hammache- Vlatko Stojanovksi savait très bien que la marche serait élevée en arrivant en Ligue 1. Mais il se veut confiant pour la suite. "Pour le moment, je suis satisfait, dit-il. Le niveau est plus élevé qu'en Macédoine et je travaille dur chaque jour pour réussir en Ligue 1. Je sais pourquoi je suis venu à Nîmes, je veux réussir en France. C'est l'un des cinq meilleurs championnats européens. Il y a beaucoup plus de duels. C'est plus engagé qu'en Macédoine et il faut prendre plus la profondeur. Mais ça me convient, car les équipes vont plus vite vers l'avant, et du coup il y a beaucoup plus d'occasions pour les attaquants. Je suis un buteur. Je veux marquer le plus possible, mais il faut que ça reste utile à l'équipe."

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L'Euro 2020 dans un coin de la tête

Ce sens du collectif et du devoir lui ont ouvert les portes de l'équipe nationale en novembre dernier. Aligné pour son premier match contre l'Autriche, il a ouvert son compteur buts d'entrée. Et maintenant, il souhaite se qualifier pour l'Euro 2020. Pour cela, il faudra déjà battre le Kosovo en mars, en demi-finale des barrages : "On a la possibilité pour la première fois d'aller à l'Euro. C'est le rêve de tout joueur de représenter son pays dans une compétition aussi prestigieuse que celle-ci. Et forcément, je vais tout faire pour devenir un leader d'attaque de l'équipe nationale, mais pour y arriver il faut continuer à travailler et progresser."

Vlatko Stojanovski

Cela passera par de bonnes prestations avec Nîmes où il est en concurrence directe avec Renaud Ripart et Kévin Denkey. En attendant peut-être l'arrivée d'un nouvel avant-centre au mercato d'hiver. Une option sérieusement envisagée par le club, qui ne l'effraie pas pour autant : "Plus il y a de concurrence, plus ça tire le groupe vers le haut. Le but, pour nous tous, ça reste de sauver le club. Donc je n'accueille pas ces rumeurs de manière négative, surtout qu'avec les attaquants en place, il y a une concurrence très saine. On se conseille beaucoup avec Ripart et Denkey, on cohabite et on se motive les uns les autres."

Après 18 journées, Nîmes, qui affronte Marseille au Vélodrome ce samedi (20h45), pointe au 19e rang de Ligue 1. Une mauvaise place qui fait regretter à Vlatko Stojanovksi les points perdus contre Amiens, Lille et Saint-Etienne par exemple. "Mais on est un groupe uni, rappelle-t-il. On ne lâche pas, on a une très bonne mentalité. Et même si en ce moment, c'est difficile pour nous, on espère relever la tête. Je ferai tout pour aider le club dans ses missions."

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