"La Bulgarie est une équipe agressive, combattante et qui a des joueurs de qualité qui excellent dans l'attaque rapide". L'analyse de l'adversaire, délivrée lundi en conférence de presse par Didier Deschamps, parle presque d'elle-même. Pour la rencontre capitale qui opposera les Bleus aux Bulgares, samedi 6 octobre prochain, le sélectionneur des Bleus s'attend à un combat de tous les instants dans un stade Vassil Levski où les hôtes ont toujours gagné depuis le début de la campage de qualification au Mondial 2018 (4 victoires en 4 matches). Face à un adversaire historiquement redoutable, Didier Deschamps souhaite capitaliser sur l'expérience de certains joueurs qui seront attendus.
Deschamps : "Le vécu international ne balaye pas tout mais c'est un plus"
Sissoko, le retour en puissance
Jeudi dernier, la liste de 24 joueurs concoctée pour l'occasion en avait déjà fait l'aveu. Dimitri Payet, de retour de blessure, n'a eu besoin que de deux matches moyens (face à Amiens puis Toulouse, il a depuis joué face à Nice, ndlr) pour faire son retour dans une sélection où est également revenu Moussa Sissoko. Délaissé la saison dernière (8 titularisations en Premier League), le milieu de 28 ans est revenu en grâce aux yeux de Mauricio Pochettino.
Getty
Pour Deschamps également ? L'ancien toulousain, depuis son Euro réussi, n'a jamais vraiment cessé de l'être : "Il a été un cadre avec nous pendant très longtemps. Je ne l'ai pas pris la dernière fois parce qu'il n'avait joué qu'un seul match de Premier League", expliquait le patron des Bleus jeudi dernier en conférence de presse. Pour mener les troupes face à la Bulgarie, le sélectionneur pourrait bien être tenté de lui offrir une 53ème cape. "Moussa a l'expérience et il est depuis le début avec nous. Il a été très performant à l'Euro avec une utilisation qui peut être sur un côté, oui. Mais il n'a pas de poste prédéfini, c'est un bon soldat". Sur le côté gauche, l'état de forme moyen de Thomas Lemar pourrait redonner sa chance à Dimitri Payet pour reconstituer un duo qui avait amené les Bleus jusqu'en finale de leur dernier tournoi majeur.
Dans un 4-2-3-1, avec Matuidi et Payet ?
Pour apporter plus d'équilibre à son équipe, Didier Deschamps pourrait être tenté de repasser dans un système en 4-3-3. L'hypothèse, évoquée en conférence de presse, semble avoir montré deux choses : le sélectionneur aime la force de l'habitude et le duo Giroud-Griezmann n'a pas perdu de points en route. De cette attaque découlerait donc un habituel 4-4-2 dans lequel N'Golo Kanté a pris quelques longueurs d'avance au milieu.
En l'absence de Paul Pogba, la redistribution des cartes devrait en toute logique profiter à l'expérimenté Blaise Matuidi. "Blaise reste Blaise. Il a un vécu sur le plan international et des habitudes avec l'équipe de France", a simplement balayé Didier Deschamps avant de s'étendre un petit peu plus sur le cas d'Adrien Rabiot, lui aussi candidat au onze de départ : "Si je considère qu'un jeune peut apporter plus qu'un joueur plus âgé, je ne me pose pas la question mais l'expérience du niveau international compte." Quoi qu'il en soit, le duo de l'entrejeu n'en n'aura que très peu. Seule l'association Matuidi-Kanté, qui avait débuté au Luxembourg en mars dernier (3-1), compte quelques minutes en commun.
Julien Quelen, à Clairefontaine.
.png?auto=webp&format=pjpg&width=640&quality=60)
