Le Real Madrid vit une semaine mouvementée, où les blessures, les doutes et les défaites s’accumulent à un rythme qui inquiète tout le club. Kylian Mbappé, pourtant convoqué face à Manchester City, n’a jamais quitté le banc, et ce choix interroge tout l’environnement madrilène. Le Français traverse une période délicate après son choc contre le Celta Vigo, et sa situation reflète le climat fragile d’une équipe qui cherche encore ses repères. Le revers contre City a rajouté une couche de crispation, et Xabi Alonso s’est exprimé ouvertement sur l’état de sa star et sur le malaise ambiant.
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Getty Images SportMbappé cloué sur le banc malgré son retour dans le groupe
Mercredi soir, dans un Santiago Bernabéu tendu, le public n’a pas vu Kylian Mbappé fouler la pelouse. L’attaquant avait pourtant repris place dans le groupe convoqué, mais sa fracture à l’annulaire gauche, contractée dimanche face au Celta Vigo, l’a fortement handicapé. Plusieurs observateurs s’attendaient à ce que le Français joue au moins une portion du match, surtout dans un duel aussi crucial contre Manchester City.
Pourtant, minute après minute, Mbappé est resté assis, figé dans un rôle inhabituel. Le Real a fini par s’incliner 1-2, confirmant une mauvaise spirale déjà entamée en Liga quelques jours plus tôt. À l’issue du match, Xabi Alonso s’est présenté devant les médias avec le visage fermé, conscient des interrogations grandissantes autour de son choix et de l’état physique de son joueur.
AFPXabi Alonso assume : Mbappé n’était pas prêt
Face aux journalistes, Xabi Alonso n’a pas cherché à s’esquiver. Il a d’abord évoqué la fragilité du moment, puis il a expliqué la décision qui a tenu Mbappé à l’écart du terrain.
« Il est encore trop tôt pour dire s'il sera prêt pour dimanche (contre Alavés, en Liga). On verra au jour le jour. Mais aujourd'hui, non. Il n'était visiblement pas en forme pour jouer. Sinon, il aurait joué. Et quand il n'est pas sur le terrain, son absence se fait sentir. On a eu suffisamment d'occasions de marquer ce deuxième but, mais quand ce n'est pas votre tour, peu importe vos efforts », a déclaré l’entraîneur madrilène.
Ses mots traduisent un constat clair : l’équipe manque cruellement de son atout offensif numéro un. Les Madrilènes ont tenté d’exister, mais chaque situation manquée rappelait la présence fantôme du Français. Alonso, déjà sous pression après la défaite contre Vigo, voit les critiques s’intensifier.
Getty Images SportUn Bernabéu agacé, un entraîneur sous pression
Le stade n’a pas tardé à exprimer sa frustration. Au coup de sifflet final, des sifflets ont grondé dans toute l’enceinte madrilène. Alonso ne s’est pas étonné de cette réaction, loin de là.
« C'est normal, rien de nouveau. Quand on ne gagne pas à domicile, ça arrive. Mais il y a eu d'autres moments où les supporters nous ont soutenus et où l'équipe a ressenti cette énergie dont elle avait besoin. Ça nous a permis d'aller de l'avant. En fait, il faut l'accepter comme une fatalité, car la pression est immense. Et on veut inverser la tendance. Il faut qu'on se remette petit à petit, mentalement et physiquement, comme les joueurs blessés. La saison est encore longue. Il faut rester calmes, car la saison est longue et ce qui semble une chose aujourd'hui peut changer du tout au tout », a-t-il expliqué.
Le ton se veut ferme, presque résigné, mais aussi déterminé. Alonso sait que chaque semaine amène son lot de dangers. La saison ne s’est pas encore dérobée, mais le chemin se complique.
Getty Images SportRodrygo, rayon d’espoir dans la tempête
Malgré le contexte tendu, un joueur a donné un peu d’oxygène au Real : Rodrygo. Son but, son attitude et son geste envers Alonso ont marqué la soirée.
« Ce que j'ai le plus apprécié, c'est la performance de Rodrygo. Son but est le fruit de tout ce qu'il a bien fait. C'est l'une des meilleures nouvelles du jour. Voir Rodrygo avec cette qualité individuelle, cette capacité de dribble, et marquer un but, ce qui était important pour lui, c'est formidable. On connaît son niveau, et j'en suis ravi. Je sens le soutien des joueurs. On est ensemble à Valdebebas tous les jours, à préparer les matchs… et j'apprécie ce contact personnel, cette proximité. Et aujourd'hui… Rodrygo, avec son but et l'accolade, c'était vraiment positif », a conclu Alonso.
Dans un Real Madrid qui cherche un second souffle, Rodrygo apparaît comme une lueur. Mais tant que Mbappé reste diminué, l’équilibre offensif du club vacille.



