Mouctar DiakhabyGetty

Racisme lors de Cadiz-Valence : Mouctar Diakhaby raconte ce qu'il a vécu

Une nouvelle affaire de racisme a secoué le football espagnol ce week-end. Lors de Cadiz-Valence, Mouctar Diakhaby a été la cible d'insultes à caractère racial de la part de l'un de ses adversaires, Juan Cala. L'ancien défenseur de l'OL a quitté le terrain avec ses coéquipiers, entraînant l'arrêt de la partie pendant de longues minutes. Mais le match a finalement repris, le Français demandant à ses coéquipiers de poursuivre la rencontre sans lui pour éviter des sanctions à l'encontre de son club.

Valence quitte le terrain après des insultes racistes contre Diakhaby

L'ancien défenseur de l'Olympique Lyonnais a pris la parole ce mardi sur ses réseaux sociaux pour expliquer sa version des faits : "Je voulais parler de ce qui s’est passé à Cadiz. Après deux jours, je suis maintenant tranquille et je voulais en parler. À Cadiz, il y a un joueur qui m’a insulté. Les mots ont été : "negro de mierda". Il m’a dit ça. Je ne peux pas cautionner cela. C’est intolérable. Vous avez vu ma réaction et cela ne peut pas se passer dans la vie, ni dans le foot".

"Mes coéquipiers ont décidé de rentrer au vestiaire, c’était la bonne décision. Un de leurs joueurs nous a dit que si chacun s’excusait, on retournerait sur le terrain. Mes coéquipiers ont dit que ça ne pouvait pas se passer comme cela. On ne peut pas dire des choses comme ça, et s’excuser puis passer à autre chose. Aujourd’hui, je me sens bien. Ça m’a beaucoup touché, mais bon malheureusement, c’est la vie. C’est comme ça", a ajouté Mouctar Diakhaby.

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Juan Cala persiste et signe : il n'a pas insulté Diakhaby

Mouctar DiakhabyGetty

"J’espère que la Liga va réagir et donner des sanctions pour qu’on puisse progresser. (...) Je veux vous dire que tout va bien, merci beaucoup", a conclu le défenseur de Valence. Juan Cala, l'accusé, n'a pas fui ses responsabilités de son côté. Ce lundi lors de son arrivée à l'entraînement, le joueur de Cadiz a regretté le manque de présomption d'innocence : "Je suis calme, je ne vais pas me cacher. On dirait que dans ce pays, il n'y a pas de présomption d'innocence".

Thierry Henry, le geste fort face au racisme

Ce mardi, Juan Cala était en conférence de presse pour ce défendre et à son tour, donner sa version des faits : "J'ai essayé de calmer Diakhaby et de lui faire voir que je n'ai pas dit ça, je me retourne et dis laisse-moi tranquille. Tout ce qui s'est passé après est un cirque. Il y a 10-25 caméras, microphones, joueurs, 3 arbitres, 22 joueurs et 7 ou 8 autour de nous qui n'entendent rien. À moins qu'ils ne laissent des doutes sur ce qui s'est passé".

"Je n'ai aucun problème à m'asseoir avec Diakhaby dans une pièce. J'ai été lynché sans preuve. Ils sont venus plus près de gagner en importance. Ce qui aurait dû se passer, c'est que nous avons tous les deux parlé, j'ai expliqué ce que j'ai dit et c'est tout. Il n'y a pas de racisme dans le football espagnol, il y a des joueurs de tous côtés dans chaque équipe et ils sont super intégrés", a ajouté le joueur de Cadiz. Les deux joueurs restent sur leur position et cette affaire est loin d'être terminée.

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