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Pays-Bas - République Tchèque (0-2), la Tchéquie crée la sensation

On tient la première grosse surprise de l’Euro 2020. A l’occasion du troisième huitième de finale de la compétition, la République Tchèque a surpris tout son monde en prenant le dessus sur l’un des principaux outsiders de la compétition, les Pays-Bas. A Budapest, et dans une enceinte pourtant majoritairement acquise à la cause des Oranje, Patrick Schick et ses coéquipiers l’ont emporté 2-0.

Les Tchèques ont totalement déjoué les Hollandais

L’attaquant du Bayer Leverkusen a été d’ailleurs l’un des grands artisans de ce succès. Après ses trois buts en phase de poules, il a de nouveau trouvé la faille, revenant ainsi à une longueur de Milan Baros en tant que meilleur buteur tchèque de l’histoire de l’Euro. A la 80e minute, c’est lui qui a plié le suspense dans cette rencontre en reprenant du bout du pied un service de Tomas Holes.

Le passeur décisif sur cette réalisation de break avait auparavant scoré lui-même. A la 68e minute, consécutivement à un corner, il s’est retrouvé au second poteau pour propulser le cuir au fond d’une belle reprise de la tête.

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De Ligt Euro 2020 Netherlands CzechGetty

De Ligt a plombé les siens

Ces deux buts ont donc fait le bonheur de la bande à Jaroslav Silhavy. La qualification est méritée, car acquise à la faveur d’un plan de jeu parfaitement appliqué, un excellent pressing et beaucoup de générosité dans l’effort, mais on peut se demander s’il y aurait eu le même scénario si les deux équipes étaient restées à 11 contre 11 jusqu'au bout. En effet, les Pays-Bas se sont retrouvés en infériorité numérique suite à l’expulsion de Mathijs De Ligt.

L’arrière central de la Juventus avait commis l’irréparable à la 55e en arrêtant une action adverse de la main et en position de dernier défenseur. Il pensait s’en sortir avec un simple carton jaune, mais il a été rattrapé par la patrouille suite à l’appel à la VAR.

La désillusion batave

Les Pays-Bas ont été plombés par l’un des leurs, et ça a été le tournant du match. Cela dit, il serait exagéré de dire qu’ils maitrisaient les débats avant. Leur jeu a été brouillon, avec très peu de rythme, pas assez de créativité et un manque cruel d’entrain. Au niveau des occasions franches il y a même eu égalité juste avant l’ouverture du score. Antonin Barak s’était créé la meilleure opportunité de la 1e période (38e) et les Bataves ont dû attendre la 52e minute et un face à face de Donyell Mallen contre Tomas Vaclik pour se montrer menaçants. Un duel remporté haut la main par le gardien tchèque.

Alors qu’ils se voyaient rééditer l’exploit de 1988, avec notamment un tableau relativement dégage jusqu’aux demies, les Oranjes ont déchanté et doivent rentrer prématurément chez eux. Les Tchèques, eux, poursuivent leur parcours. Malgré des moyens moindres, ils peuvent légitimement espérer réussir là où les Poborsky, Nedved, Smicer et cie ont échoué. 

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