Matteo SalviniGetty Images

Italie - Matteo Salvini répond aux accusations de Leonardo

Mercredi soir, la Lazio Rome s'est qualifiée pour la finale de la Coupe d'Italie, en allant s'imposer sur la plus petite des marges (0-1) face à une formation de l'AC Milan trop limitée dans le jeu pour espérer. Toutefois, cette rencontre a surtout été marquée par de nouvelles dérives racistes, à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur du stade San Siro, la mythique enceinte milanaise. En effet, des chants racistes ont été entonnés à l'encontre du Français Tiémoué Bakayoko à maintes reprises durant le match, avant lequel une trentaine de supporters avaient déployé une banderole pro-Mussolini portant l'inscription "Honneur à Benito Mussolini" sur la Piazzale Loreto, où le cadavre du dictateur avait été exposé en 1945. Les individus avaient effectués des saluts fascistes, accompagnés de chants à la gloire du fascisme.

Jeudi, l'AC Milan s'était donc chargé de réagir via un communiqué officiel, faisant écho aux propos de son directeur sportif en la personne de Leonardo, qui n'avait pas mâché ses mots au sortir de la rencontre, accusant les instances de ne pas se donner les moyens de lutter contre ce dangereux fléau, pointant notamment du doigt certaines personnalités politiques, tel que le vice-président du Conseil, Matteo Salvini. 

"99% de tifosi éduqués et respectueux"

"Il y avait mille raisons pour arrêter le match. Avec les nouvelles normes, on n’aurait même pas dû attendre la deuxième ou la troisième vague d’insultes pour réunir les équipes au centre du terrain et faire une annonce avant d’arrêter la rencontre en cas de récidive. Au lieu de ça, il n’y a rien eu. Tout le monde a entendu ces insultes et ces cris. Il y a eu deux annonces de faites donc ça veut bien dire que ces cris (de singe) étaient audibles. Pourtant, Mazzoleni (l'arbitre de la rencontre) a fait comme s’il avait été le seul à ne rien entendre", s'était offusqué le Brésilien, dans des propos rapportés par la Gazzetta dello Sport. 

Ce vendredi, Matteo Salvini s'est chargé de lui répondre, toujours dans les colonnes du célèbre média transalpin, estimant "bizarre" que l'ancien membre de l'organigramme du Paris Saint-Germain ne prenne position dans un tel dossier. "J’ai lu l’interview de Leonardo qui demandait l’arrêt du match à cause de quelques cris d’imbéciles. Ces cris d’imbéciles ne s’arrêtent pas avec l’arrêt des matches, mais par 99% de tifosi éduqués et respectueux. En tant que supporter, italien, et ministre, je trouve bizarre qu’un dirigeant d’une prestigieuse comme le Milan fasse polémique avec les arbitres", a-t-il indiqué. La polémique ne devrait donc pas s'arrêter là...

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