Hugo Lloris FranceGetty

France, Lloris : "Pas envie de vivre dans le passé"

Hugo Lloris est passé par toutes les émotions en équipe de France. De la déception d'une finale perdue en 2016 à la consécration en 2018 en passant par la catastrophe en 2010, le capitaine des Bleus a tout connu en sélection nationale. Désormais auréolé d'un titre de champion du monde, Hugo Lloris ne veut pas s'arrêter en si bon chemin et regarde de l'avant. Dans une interview accordée à L'Equipe, le gardien de l'équipe de France a avoué avoir envie de relever de nouveaux défis en sélection.

"La finale de la Coupe du monde ? C'est derrière nous et il faut regarder devant. Malheureusement, même si ce n'est pas un trophée majeur, on a raté l'opportunité de disputer la phase finale de la Ligue des nations. Il faut passer aux qualifications et faire le travail. En fait, même si toi, tu passes à autre chose parce que c'est la meilleure chose à faire, tu te rends compte que tes adversaires jouent différemment parce qu'ils affrontent les champions du monde", a indiqué Hugo Lloris.

"J'ai fait une erreur, je l'ai assumée"

Hugo Lloris FranceGetty

"Quand tu es champion du monde, tu l'es pour quatre ans. Ou pour toujours, oui. Il y a la fierté de l'avoir fait mais tu n'as pas le choix, il faut repartir sur de nouveaux défis. Il y a parfois des flash-back, parce que c'est tellement puissant, la résonance est tellement impressionnante... J'en avais parlé avec les anciens, comme Fabien (Barthez) ou le coach (Deschamps), et, maintenant, je comprends. Les Français sont reconnaissants, apparemment à vie, donc c'est plutôt agréable. (Sourires.)", a ajouté le gardien des Bleus.

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Le portier de Tottenham a évoqué le retour à la réalité post Coupe du monde : "On est surtout jugé complètement différemment. Ce n'est pas évident de repartir sur une nouvelle saison, on a peu de vacances, peu de préparation, et si vous y ajoutez une affaire extrasportive, une blessure... Mais on est conditionnés pour le très haut niveau et si on est honnête vis-à-vis de soi-même, si on a toujours envie de progresser, les choses reviennent naturellement. Un retour à la réalité avec mon arrestation ? (Il réfléchit.) Je n'avais pas besoin de ça. C'est plus un accident qui te sert de leçon, et tu repars. Il y a eu beaucoup de résonance, mais il faut rester en dehors de tout ça. J'ai fait une erreur, je l'ai assumée et je l'assume toujours, parce que vingt mois sans permis... (Il montre son téléphone.) Maintenant, j'ai toutes les applications de taxi".

Hugo Lloris refuse de se projeter sur les 142 caps de Lilian Thuram : "Nécessaire de manquer certains matches pour durer en Bleu ? Non, quand c'est arrivé, ce n'était pas volontaire, j'étais blessé ou malade ou alors il y a eu le choix du sélectionneur de donner du temps de jeu à d'autres, pour le bien de l'équipe. Pour durer, il y a l'exigence collective, individuelle, et les nouveaux défis - plus de clean sheets, par exemple. Le record de Thuram ? C'est difficile à dire. En sélection, à mon âge (32 ans), même si c'est jeune pour un gardien, j'avance de deux ans en deux ans, d'une phase finale à une autre".

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