Ziyad Larkeche PSG U19Getty

EXCLU - Larkeche à Fulham : "Une page qui se tourne"

Ziyad Larkeche (17 ans) jouera en Angleterre la saison prochaine. En fin de contrat aspirant avec le Paris Saint-Germain, le latéral gauche a donné son accord à Fulham, cinquième de Championship. Pour Goal , il explique son choix de rejoindre les 'Cottagers'.

Larkeche révèle au passage qu'il a pris conseil auprès de l'ancien Parisien Moussa Dembélé. Maintenant à l’OL, le buteur avait signé à Fulham à l'issue de sa formation au PSG. "Un échange enrichissant et constructif"  pour le jeune défenseur, qui se sent prêt à relever ce nouveau challenge outre-Manche.

Portrait : à la découverte de Ziyad Larkeche

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Beaucoup de clubs s'étaient positionnés pour vous faire signer professionnel. Pourquoi avoir choisi l'Angleterre ?

Ziyad Larkeche : J'ai été pas mal sollicité, par des clubs anglais, italiens, espagnols, français et belges. Mais j'ai finalement opté pour le projet sportif de Fulham. Le football anglais est un football où on se projette beaucoup vers l'avant. Il y a une forte intensité et ça correspond à mes qualités. J'aime me projeter et mettre de l'intensité dans mes courses offensives. J'aime aussi le faire défensivement quand il le faut.

Il se murmure que vous avez pris conseil auprès de Moussa Dembélé, qui avait quitté le PSG pour Fulham en 2012. C'est vrai ?

Moussa m'a appelé effectivement. C'était un après-midi. J'étais chez moi en train de regarder une série. Il m'a dit "tu sais qui c'est ?" J'ai répondu "oui", parce qu'on m'avait prévenu qu'il allait m'appeler. On a passé une bonne demi-heure à parler de tout. On a parlé du PSG, de Fulham, et plus généralement du football anglais. Comme moi, il était au PSG et à Cergy. Et même si on ne joue pas au même poste, je lui ai demandé plein de conseils. Il a aussi parlé avec mon père. L'échange a été très enrichissant, constructif, et je ne peux que le remercier pour ça.

Cet échange vous a-t-il permis de gommer quelques doutes ?

Je ne dirais pas des doutes, mais ça m'a conforté dans certains choix. Fulham est un club historique de Londres avec de grandes ambitions, des valeurs et un état d’esprit qui me correspondent. Je suis convaincu que je saurai m'épanouir dans ce club.

Avec le Covid-19 et l'annonce de votre départ du PSG, on se demande aussi comment vous avez vécu cette période d'incertitude ?

C'est vrai qu'avec le Covid-19, c'était particulier. On savait que ça pourrait durer un petit moment, mais on ne pensait pas que tout s'arrêterait, en Gambardella et en Championnat. C'est une fin un petit peu spéciale. Il y a un sentiment d'inachevé. Pendant cette période, il a fallu gérer les intérêts des clubs. Mon père m'a tenu au courant des pistes concrètes. De mon côté, j'essayais surtout de rester concentré sur ma préparation pour revenir dans de meilleures conditions possibles, sans oublier les épreuves du baccalauréat.

PS Ziyad Larkeche

Certains observateurs ont pu être surpris que le PSG vous laisse libre cet été. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?

Ma famille et moi, on a été surpris aussi. J’ai eu de nombreuses sollicitations d'acteurs du milieu qui voulaient savoir si c’était la vérité. Je suis au PSG depuis que j'ai 9 ans et demi. J'y ai passé la plus grande partie de mes années de football. Le Camp des Loges, je le connais parfaitement. Tout le monde me connaît ou connaît mes parents. C'est une page qui se tourne. J'ai été dans l'incompréhension au départ, mais j'accepte ce choix et je n'oublie pas les années passées au Paris Saint-Germain. Maintenant, je dois avancer et je me concentre sur l'avenir. Je ne me voyais pas refaire une année en U19 après deux saisons pleines dans cette catégorie. C'est le moment pour moi de franchir un nouveau palier.

Le gros regret, c'est peut-être l'annulation de la Gambardella, dont vous étiez quart de finaliste, et qui était la dernière opportunité pour votre génération de gagner quelque chose ensemble ?

C'est exactement ça. Nous, la génération 2002, on aurait aimé finir sur une très belle note en Gambardella. C'est une coupe historique, que le PSG n'a plus gagné depuis 1991. Je pense vraiment qu'on était conditionné pour aller au bout et réaliser quelque chose de bien. C'était notre objectif et ça aurait été magnifique de terminer l'aventure au Stade de France en soulevant le trophée. Mais le Covid-19 a tout chamboulé, on ne peut rien y faire.

Quels souvenirs garderez-vous de vos huit années au centre de formation du Paris Saint-Germain ?

De très bons souvenirs. Quand je suis arrivé, j'étais encore un enfant. Puis, j'ai beaucoup voyagé à travers le monde, j'ai participé à énormément de tournois. J'ai fait mes premiers pas en Youth League à l'âge de 15 ans. J'ai aussi fait de belles rencontres, que ce soit des membres du staff, des entraîneurs, ou des coéquipiers qui sont devenus pour certains mes amis. Ce sont toutes ces personnes qui ont fait en sorte que je me sente bien au club et c'est important pour moi de les remercier aujourd'hui.

Savez-vous déjà si vous évoluerez au quotidien avec l'équipe première de Fulham la saison prochaine ?

J’ai pour objectif d'intégrer au plus tôt l’équipe première, et je vais travailler dur comme à mon habitude. C’est aussi pour ça qu’il fallait que j'intègre un club qui me voulait vraiment et Fulham m'a montré cette volonté de m'avoir avec eux.

Propos recueillis par Benjamin Quarez

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