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Équipe de France - Eduardo Camavinga veut "profiter de chaque instant, sans pression"

Lors d'un point presse organisé à distance en raison du Covid-19, Eduardo Camavinga a répondu aux nombreuses questions des journalistes ce mardi. Il révèle ses premières impressions en tant que joueur de l'équipe de France A.

Avez-vous peur que toute cette actualité vous fasse tourner la tête ?

Eduardo Camavinga : Franchement, non. Je sais d'où je viens. Si je commence à faire n'importe quoi, mes parents vont vite me le rappeler. Je suis bien entouré. Mes agents Moussa Sissoko et Saint-Ciel Makanda me conseillent très bien. Mes parents sont avec moi tous les jours, puisque je vis encore à la maison. Je ne me fais aucun souci.

En quoi votre approche de la compétition et de votre jeu ont-ils changé depuis vos débuts en professionnel il y a 16 mois ?

Plus j'ai fait de matches, plus je suis devenu un compétiteur. Je veux gagner tous les matches. Avant de rentrer en Ligue 1, je n'étais pas un joueur très défensif, mais j'ai pris goût à défendre, à aider mon équipe, et aujourd'hui j'en suis fier. J'ai aussi progressé dans ma lucidité et mon approche du but. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je suis jeune et je pense devoir progresser sur mon pied droit et rester lucide tout un match.

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Qu'avez-vous ressenti en découvrant le château de Clairefontaine et l'ensemble du groupe ?

Joie, fierté et honneur.

Réalisez-vous que vous pouvez être l'un des plus jeunes joueurs de l'histoire de l'équipe de France ?

J'ai vu ça, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est de faire un bon stage et de rester le plus longtemps possible.

"Un rêve de gosse, même si je suis encore un enfant"

Jouer en Bleu lors de ce rassemblement serait-il un rêve ?

Ce serait quelque chose de très grand. Un rêve de gosse, même si je suis encore un enfant (rires). Ce serait fabuleux pour moi, ma famile et mes proches. Ça leur tenait à cœur que je représente mon pays et ce blason, ça me tenait à cœur aussi. C'est quelque chose que je veux depuis tout petit. Il faudra porter ce maillot avec honneur lors de ce rassemblement et les matches à venir.

Ne ressentez-vous pas une certaine pression avec tous ces éloges ?

Non, c'est encourageant. Quand tu sais que le sélectionneur te fait confiance, c'est plus facile, ça fait du bien. Les éloges, ça fait toujours plaisir. Il n'y a pas de pression à avoir.

Vous a-t-on parlé de votre magnifique but inscrit samedi lors de votre arrivée au château ?

On m'a félicité. J'en ai parlé un petit peu avec Ferland Mendy. Quand j'ai marqué, j'étais complètement fou, je suis parti célébrer loin alors qu'il n'y avait personne (rires). Ce n'est pas tous les jours qu'on met un but comme celui-là. Même en jeune, je n'en ai pas mis un comme ça.

Brandon Soppy Eduardo Camavinga RennesGetty

Vous imaginez-vous un début de carrière à la "Mbappé" ?

Kylian (Mbappé) a placé la barre très haute, mais c'est une source d'inspiration pour tous les jeunes c'est sûr.

Par quoi avez-vous été le plus impressionné lors de votre arrivée à Clairefontaine ?

J'ai eu un très bon accueil. La rencontre avec les joueurs s'est très bien passée. Tout le monde a été cool avec moi et j'espère que cela va continuer. La chambre de Paul Pogba ? Elle est grande hein (rires). Après, on m'a fait visiter. C'est un très bel endroit que je n'avais vu que de l'extérieur avec les Espoirs.

Réalisez-vous ce qui vous arrive huit mois seulement après votre naturalisation ?

Il fallait s'y préparer. J'ai commencé très tôt en Ligue 1. Tout joueur espère jouer avec sa sélection un jour. C'est arrivé tôt par mon travail, mais il ne faut pas trop se prendre la tête, vivre au jour le jour et profiter de chaque instant.

"Je m'inspire de Paul Pogba (...), mais je n'aime pas trop les comparaisons"

Entre les JO et l'Euro, qu'est-ce qui vous fait le plus rêver ?

Même si les JO ce serait bien, je préférerais faire l'Euro avec les A.

Quel rôle Steven Nzonzi remplit-il auprès de vous à Rennes et depuis lundi en Bleu ?

Le rôle de grand frère. Quand j'ai été pris en sélection, il a été l'un des premiers à me féliciter. Quand je suis arrivé à Clairefontaine, il est venu dans ma chambre. On a parlé de tout. Il m'a expliqué certaines choses. On est partis à la séance ensemble. Il m'a montré comment ça se passait ici.

Quelle chanson allez-vous chanter lors de votre bizutage ?

Je vais chanter "Outro" de Ninho. Pour mes autres bizutages, à Rennes et en Espoirs, j'avais choisi "L'Oseille" de Rohff. Je vais innover.

Vous avez appris votre sélection au restaurant avec Ousmane Dembélé. Que vous a-t-il dit à ce moment-là ?

Il m'a félicité, il m'a dit de rester moi-même, de profiter et de jouer mon jeu. 

Quel est votre modèle dans le football professionnel et de quel joueur pensez-vous vous rapprocher le plus en équipe de France ou ailleurs ?

Je m'inspire de Paul Pogba. C'est un très bon joueur avec de très grosses qualités. Il l'a prouvé en équipe de France, il suffit de voir ce qu'il a fait, champion du monde. Mais je n'aime pas trop les comparaisons.

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