🎥 Vidéo : Incroyable, Al-Khelaïfi, Textor et Oughourlian se sont écharpés en direct

Le 14 juillet 2024, une réunion organisée à distance par la LFP et les présidents des clubs de Ligue 1 s’est transformée en véritable champ de bataille. La discussion, initialement centrée sur l’attribution des droits TV pour les prochaines saisons, a vite dégénéré en confrontation entre plusieurs dirigeants. Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, s’est retrouvé au cœur des hostilités face à ses homologues John Textor (OL) et Joseph Oughourlian (RC Lens).

Dès les premiers instants, Jean-Pierre Caillot, président de Reims, lance les hostilités avec une prise de parole sans détour. Vient ensuite Benjamin Morel, directeur général de LFP Medias, qui expose l’offre de beIN Sports sur l’un des matchs restants de Ligue 1, en complément du contrat négocié avec DAZN. Son intervention ne passe pas inaperçue auprès de Nasser Al-Khelaïfi, qui dénonce immédiatement une gestion désastreuse du dossier.

« Ce que tu fais est tout simplement négatif », attaque Al-Khelaïfi. « Détruire toutes les offres que nous avons. Je te promets que tu seras tenu responsable de tout ce que tu as fait. Je te le dis. Tout ça est enregistré et je rendrai tout ça officiel ».

Le président du RC Lens, Joseph Oughourlian, prend ensuite la parole en suggérant d’attribuer le dernier match de la Ligue 1 à DAZN. Ce à quoi Al-Khelaïfi réagit vivement, insinuant que son homologue lensois a un problème avec beIN Sports et Canal+.

Après plusieurs interruptions, Oughourlian hausse le ton : « Laisse-moi finir maintenant, ça suffit. Tu as parlé trois fois, laisse-moi répondre à ce que tu viens de me dire ».

Ce recadrage ne plaît pas au patron du PSG, qui rétorque immédiatement : « Joseph, je te respecte, quand tu parles, parle avec respect s’il te plaît. C’est tout ce que je demande. Tu peux dire tout ce que tu veux mais sois respectueux. N’utilise pas ‘ça suffit’ avec moi ».

Le dirigeant lensois contre-attaque en accusant Al-Khelaïfi d’avoir un conflit d’intérêt évident en raison de ses rôles multiples au sein du PSG, de beIN Sports et de la LFP. « Tu es un tyran », lance-t-il.

L’échange devient encore plus tendu avec l’intervention de John Textor, président de l’OL. Ce dernier se plaint de ne pas pouvoir s’exprimer, malgré sa patience : « J’ai levé la main pendant 20 minutes ».

John Textor défend l’idée de créer une chaîne propre à la Ligue, critiquant violemment DAZN et son modèle économique :

« L’une des plateformes de distribution grand public les plus faibles du monde » avec une « expérience consommateur horrible ».

Loin de se calmer, Al-Khelaïfi répond à Textor avec un ton sarcastique : « Je dois te répondre, tu es très respectueux. Nous (beIN) avons la meilleure marque, la meilleure plateforme. Donc s’il te plaît, fais-moi plaisir, viens avec ta garantie, lance ta plateforme et je serai le premier à voter pour, je te le promets. Si tu as l’argent, mets-le maintenant ».

Textor ne se démonte pas et contre-attaque immédiatement : « Donc mon opinion ne compte pas si je ne signe pas un chèque ? »

La tension monte encore d’un cran, Al-Khelaïfi explose : « J’en ai marre, laisse-moi finir ! (…) Tu parles de toi mais tu vis dans un monde différent, tu ne sais pas ce qu’est la Ligue française ».

Textor réplique avec ironie : « Oui, c’est ça, je n’y comprends rien, on est tous des idiots ici ».

Alors qu’Olivier Létang (Lille) tente d’intervenir, Al-Khelaïfi réagit encore avec virulence. C’en est trop pour Textor, qui pointe du doigt l’omniprésence du dirigeant qatari :

« Si on manque de temps, peut-être que les autres présidents devraient parler, peut-être que quelqu’un d’autre que Nasser devrait parler. Nasser, tu tyrannises tout le monde ».

Excédé, Al-Khelaïfi répond avec colère : « John. John. John. John. John. Arrête de parler, tu ne comprends rien. T’es un cowboy qui vient de je ne sais où ».

La réunion se termine sur un geste spectaculaire du président du PSG, qui quitte la visioconférence en lançant :

« Jean-Pierre, je sors de cet appel parce que lui vraiment, il m’a fâché, je sors de cette réunion, je perds mon temps, lui il ne comprend rien ».