Le choc entre l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain (2-3) continue de faire parler. Si la victoire parisienne semblait acquise sur le plan comptable, la polémique née du but de Khvicha Kvaratskhelia a enflammé les débats. Entre colère lyonnaise et incompréhension arbitrale, les critiques ont fusé. Pourtant, dans ce tumulte, Sidney Govou, figure emblématique de l’OL, a tenu un discours à contre-courant. Lucide et tranchant, l’ancien international français a livré une analyse qui tranche avec l’émotion ambiante, invitant à une lecture plus mesurée de l’action contestée.
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AFPLe but de Khvicha Kvaratskhelia enflamme le Groupama Stadium
Le match OL - PSG a offert du spectacle, mais aussi son lot de controverses. À la 33e minute, Vitinha s’impose dans un duel musclé avec Tanner Tessmann avant que Kvaratskhelia ne double la mise pour le PSG. Une scène qui a aussitôt provoqué la fureur des Lyonnais, convaincus d’une faute du Portugais sur le milieu américain. Sur les ralentis, on aperçoit en effet Vitinha toucher légèrement la jambe de Tessmann avant de récupérer le ballon. Pour les joueurs de Paulo Fonseca, le doute n’existait pas : le but aurait dû être annulé.
Mais sur le terrain, Benoît Bastien, arbitre central, n’a pas bronché. La VAR, pourtant sollicitée, a confirmé la décision initiale sans inviter l’arbitre à consulter l’écran. Le but de Kvaratskhelia a donc été validé, plongeant le Groupama Stadium dans la confusion. En conférence d’après-match, les dirigeants lyonnais ont dénoncé « une erreur flagrante », estimant que cette action avait « faussé le résultat ».
AFPLes images de Ligue 1+ accentuent la polémique après OL - PSG
Dans les heures qui ont suivi la rencontre, la plateforme Ligue 1+ a publié un résumé exclusif tourné grâce à la “Ref Cam” fixée sur le torse de l’arbitre principal. On y découvre les échanges entre Benoît Bastien, Vitinha et Nicolas Tagliafico, ainsi que les quatre buts inscrits au cours du match. Chaque action est accompagnée du verdict clair : « décision terrain : but accordé ».
Problème : le but de Kvaratskhelia n’apparaît pas dans la vidéo. Une absence remarquée, tant cette séquence constituait le point central de la polémique. S’agit-il d’un oubli ou d’une omission volontaire ? L’absence de ces images a ravivé la frustration des supporters lyonnais, déjà très critiques envers l’arbitrage. Le club, sans commentaire officiel, a laissé ses fans exprimer leur colère sur les réseaux sociaux, convaincus d’un traitement défavorable.
AFPSidney Govou approuve le but et met le feu à Lyon
Alors que la majorité des observateurs dénonçaient une faute évidente, Sidney Govou a préféré la prudence. Fidèle à son franc-parler, l’ancien attaquant de l’OL a publié sur son compte X (ex-Twitter) un message clair : « Il faut arrêter avec ce genre de vidéos ! Si tu fais ça, il y a faute sur chaque contact. (…) Comme quoi, il y a plusieurs visions ! Je ne dis pas que j’ai raison, je dis juste que je pense que je n’aurais pas sifflé faute, c’est tout. »
Une déclaration qui a immédiatement fait réagir. Certains supporters lyonnais ont salué sa lucidité, d’autres ont vu dans cette prise de position un manque de solidarité envers son ancien club. Mais Sidney Govou a tenu bon, refusant d’alimenter les polémiques arbitraires qu’il juge « inutiles et stériles ».
AFPUne polémique révélatrice des tensions autour de l’arbitrage en Ligue 1
L’affaire du but de Kvaratskhelia n’est finalement qu’un épisode de plus dans la longue série de controverses qui entourent l’arbitrage en Ligue 1. Si les supporters lyonnais se sentent lésés, le débat ouvert par Sidney Govou pose une vraie question : jusqu’où faut-il aller dans l’analyse des contacts ? À trop vouloir disséquer les actions, le jeu lui-même risque de perdre sa fluidité.
Pour l’ancien attaquant, il s’agit de ne pas confondre intensité et irrégularité. Une prise de parole salutaire, qui replace le débat dans son contexte sportif plutôt que polémique. À l’heure où les clubs multiplient les contestations, Sidney Govou rappelle que la passion du jeu devrait primer sur la suspicion.



