Dimanche soir, le Groupama Stadium a vibré au rythme d’un choc spectaculaire entre l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, conclu sur un score de 2-3. Un match intense, mais surtout marqué par une série de décisions arbitrales qui ont mis le feu aux poudres. De Jorge Maciel à Corentin Tolisso, en passant par le staff et même certains proches des joueurs, la frustration est totale. Les Gones pointent du doigt quatre situations précises qui, selon eux, ont fait basculer la rencontre. Retour sur les épisodes qui nourrissent encore la rancune lyonnaise.
AFP
AFPUne soirée sous tension à Décines
Depuis plusieurs semaines, les polémiques liées à l’arbitrage rythment le championnat. Mais cette fois, la colère des Lyonnais a franchi un cap. Face au PSG, M. Bastien et ses assistants ont, selon les Rhodaniens, pris une série de décisions contestables qui ont eu une incidence directe sur le résultat.
« Je pense qu'il y a 59.000 personnes au stade, il n'y en a que quatre qui n'ont pas regardé les fautes qu'il y a à analyser. On n'a même pas besoin de regarder les ralentis. Quand ça ne se passe que dans un sens... on ne comprend pas », pestait Jorge Maciel après la rencontre. L’entraîneur adjoint de Paulo Fonseca n’a pas mâché ses mots, dénonçant un arbitrage jugé unilatéral.
AFPPremière controverse : la main de Zabarnyi (28e minute)
La première étincelle de la soirée se produit sur un corner frappé par Afonso Moreira. Dans les airs, Ilya Zabarnyi touche le ballon de la main gauche, levée bien au-dessus de son épaule. Sur les ralentis, le contact est visible. Cette déviation change légèrement la trajectoire du ballon, ce qui empêche Ruben Kluivert et Ainsley Maitland-Niles de pouvoir le reprendre de la tête.
Malgré la séquence visionnée par la VAR, M. Bastien décide de ne pas accorder de penalty et ne consulte même pas les images au bord du terrain. Une décision qui fait bondir Matthieu Louis-Jean, le directeur technique de l’OL : « Penalty de Zabarnyi, il y a une main qui est claire à mon avis, on a vu les ralentis ».
AFPDeuxième erreur pointée : la faute sur Tessmann (33e minute)
À peine trois minutes après l’égalisation lyonnaise, les Parisiens reprennent l’avantage. Vitinha récupère le ballon à l’entrée de la surface sur un duel avec Tanner Tessmann avant que Khvicha Kvaratskhelia ne conclue face à Dominik Greif. Les Lyonnais hurlent à la faute.
Au ralenti, le Portugais semble bien toucher la jambe gauche de l’Américain, le faisant tomber. Pourtant, la VAR choisit encore de ne pas intervenir. « Sur Tessmann, il y a une faute, il touche le genou, c'est flagrant… », s’agace Louis-Jean. De son côté, Maciel parle sans détour : « Le deuxième but, c'est un scandale ». Le technicien va même plus loin en estimant que le premier but parisien est déjà « entaché d’une faute sur Rachid Ghezzal », bien que l’action ne soit pas clairement appuyée par les images.
AFPLe penalty oublié sur Tagliafico (42e minute)
Juste avant la pause, l’OL pousse fort et croit obtenir un penalty. Nicolas Tagliafico reprend un centre avant d’être percuté dans le dos par Kang-In Lee. Sur les images, le Coréen frappe clairement la jambe de l’Argentin alors que ce dernier a déjà joué le ballon.
Mais une fois encore, l’arbitre laisse le jeu se poursuivre. Une décision qui fait exploser la frustration du banc lyonnais. « L'action de Nico, c'est carton rouge et penalty », s’emporte Jorge Maciel. Corentin Tolisso, de son côté, partage le même avis, tandis que Tagliafico, furieux, publie une réaction sur X pour exprimer son incompréhension, préférant ne pas parler.
AFPUne clémence jugée excessive envers les Parisiens
Au-delà des situations de but, les Lyonnais reprochent également à M. Bastien sa trop grande tolérance à l’égard des fautes parisiennes. Jorge Maciel s’interroge : « Nico (Tagliafico) est expulsé, deuxième carton. Mais Afonso, combien de fautes subies et ils n'ont pas pris de carton ? » Le technicien ajoute : « Je ne comprends pas que Zabarnyi n'ait pas pris de carton pour tous les coups qu'il a mis ».
Un double discours selon les Gones, qui regrettent de voir leurs joueurs sanctionnés plus durement que leurs adversaires.
AFPUne colère partagée par Tolisso et le frère de Morton
La frustration n’est pas restée cantonnée au staff. Corentin Tolisso a vidé son sac sur Instagram : « On n’est pas les seuls à le payer cher. C’est la même chose chaque week-end sur les pelouses de Ligue 1. Il serait peut-être temps de faire quelque chose ! Il n’y a pas que les joueurs qui doivent être au niveau ! »
Même son de cloche du côté de Nathan Morton, frère du milieu lyonnais Tyler Morton, qui a fustigé les arbitres sur X avant de supprimer son message :
« Je le dis semaine après semaine : les arbitres de ce championnat sont une véritable honte et cela gâche parfois le niveau général de la compétition. Ils sont prêts à tout pour changer les décisions et se mettre en avant, car sinon, ils sont, comme d’habitude, totalement incompétents (…) Je ne suis pas surpris. La faute sur Tessmann et la main sont des signes clairs qu’ils ne veulent pas contrarier les cadors du championnat ».
Des propos forts qui traduisent une exaspération croissante dans les rangs lyonnais. Après cette soirée de tension, la Direction de l’Arbitrage de la FFF risque d’avoir, une fois encore, du travail pour apaiser les esprits.



