Le Paris Saint-Germain aborde la réception de l'OGC Nice ce samedi dans un climat particulier. Si le club est leader de Ligue 1, son avance sur les poursuivants au classement est historiquement faible. Surtout, le nul décevant à Lorient (1-1) mercredi a été assombri par la sortie sur civière de Désiré Doué, en larmes, touché à la cuisse. Alors que la peur d'une hécatombe de blessures grandit à l'approche du choc vital contre le Bayern Munich en Ligue des Champions, Luis Enrique a profité de sa conférence de presse ce vendredi pour dédramatiser la situation avec une philosophie bien à lui.
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AFP"Pas préoccupé" par la blessure de Doué
Alors que l'image de Désiré Doué quittant le terrain en pleurs a marqué les esprits, Luis Enrique a tenu à calmer le jeu. S'il reconnaît que "c'est dommage, ce n'est pas joli de voir un joueur blessé", il a immédiatement tempéré l'inquiétude générale. Concernant l'impact psychologique sur le groupe, il est catégorique : "Pas de problème pour Ousmane [Dembélé, qui semblait très touché]. On est préoccupés [...] mais les blessures font partie de la vie des joueurs professionnels." Il a même souligné le positif : "En ce moment on récupère des joueurs et c'est très positif."
AFPLa "peur", un moteur et non un frein
Plus largement, l'entraîneur asturien a été interrogé sur la "peur" de l'échec ou de la blessure. Sa réponse fut une véritable leçon de management mental. "Avoir peur c'est un mot particulier. Vous pouvez avoir peur si ça vous encourage. Dans le monde du football, c'est un mot négatif," a-t-il analysé. "Mais il faut la confronter, il faut la changer en quelque chose de positif." Pour lui, un joueur professionnel ne peut pas évoluer en pensant à ne pas se blesser : "Si tu penses à ne pas te blesser, tu ne peux pas être un joueur professionnel.
AFPUne gestion humaine de la fatigue
Cette gestion de la pression s'étend aussi à la fatigue. Luis Enrique a révélé une approche très ouverte, citant l'exemple récent d'Achraf Hakimi, mis au repos. "Je suis très ouvert [...] S'il a besoin d'un petit peu de repos, pour moi ce n'est pas un problème. Les joueurs peuvent parler avec moi [...] et on peut leur offrir un moment pour se reposer." Une flexibilité déjà utilisée par le passé avec Ousmane Dembélé, basée sur un principe simple : "J'aime quand les joueurs arrivent au travail avec le sourire."
AFPObjectif Bayern, sans oublier Nice
Malgré cette vague de blessures et la blessure "moins grave que prévu" de Doué (qui sera absent "quelques semaines"), Luis Enrique reste concentré sur les objectifs. S'il respecte Nice, une "équipe de haut niveau", il ne cache pas que ce match sert de tremplin pour le Bayern. "J'espère motiver mes joueurs demain et gagner les 3 points, ça sera la meilleure manière pour arriver contre le Bayern," a-t-il conclu.
Getty Images SportLa sérénité comme arme anti-crise
Face à une situation qui aurait pu générer de la tension, Luis Enrique a donc choisi la voie de la sérénité et de la philosophie. En dédramatisant les blessures comme faisant "partie de la vie" et en transformant la "peur" en un moteur positif, il envoie un message clair à son groupe : pas de panique, le collectif est assez fort pour tout surmonter. Une gestion de crise tout en contrôle avant deux échéances capitales.



