Raphael Varane Sergio Ramos Ben Yedder Sevilla Real Madrid La Liga 15012017Getty Images

Real Madrid, une défense à deux visages en Liga et en Champions League

Mur de Berlin en C1, mur des lamentations en Liga. La défense du Real Madrid présente, depuis plusieurs mois, la particularité de présenter deux visages assez distincts. Pourtant, deux hommes, les deux protagonistes de cette charnière, apparaissent le plus souvent au coeur de l'arrière-garde madrilène en mode Bon Flic/Mauvais flic, avec un Varane en Dr. Jekyll et Ramos en Mr. Hyde au niveau de l'agressivité sur le pré. Même si, depuis le début de saison, on a pu souvent comparer ces deux-là à Mr. Bean avec des interventions facétieuses et des erreurs individuelles proches du comique de répétition.

Good cop, very bad cop

Depuis 7 ans en Ligue des champions et un succès le 22 novembe 2011 (6-2) contre le Dinamo Zagreb et alors que le Français n'avait que 18 ans; un partenariat mythique s'est formé, un duo solide et sur qui les fans merengue ont toujours su compter même dans les plus hautes sphères continentales et face aux plus redoutables écuries du vieux continent. Varane et Ramos ont joué contre la Roma leur 35e rencontre de Champions League pour 26 succès, 8 nuls et seulement une défaite face à l'Atlético Madrid en demi-finale retour de C1 en 2017. Une défaite plus douce qu'amère, puisqu'elle qualifiait le Real pour la finale de C1, qui fut d'ailleurs remportée dans la foulée.

Il y a eu, bien sûr des soirées décevantes dans le lot, comme contre Dortmund, la Juventus, Tottenham, Wolfsburg, Galatasaray, Schalke ou le Shakhtar, des défaites avec des charnières différentes que Varane-Ramos, qui ne déporent, en 38 sorties dans la reine des compétitions européennes, que 28 buts encaissés pour un duo qui cette saison, peut déjà se targuer de deux "clean sheets" les deux fois où il a été aligné (c'est à dire lors des deux rencontre face à la Roma, à Madrid puis au Stadio Olimpico).

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Avant de comparer Varane-Ramos aux duos défensifs de légende tels que Manolo Sanchis et Fernando Hierro, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci, ou Diego Godin et Miranda, intéressons-nous à leur production en Liga. Et là, le bilan est légèrement moins reluisant.

Sergio Ramos Real Madrid 2018-19Getty Images

Retour sur le plancher des vaches 

Après la piste aux étoiles en C1, retour sur le plancher des vaches en Liga, où le Real affiche des chiffres assez inquiétants depuis l'entame de la campagne actuelle. Suite à la lourde et très inattendue défaite contre Eibar (3-0) le Real affichait une différence de but positive, certes, mais positive d'un but. 20 buts marqués, 19 concédés, pour un bilan digne d'un fier représentant de milieu de tableau. 

La dernière fois que le Real affichait une défense de +1 après 13 journées, c'était lors de la saison 1999/2000, saison de transition (comme l'actuelle, diront les mauvaises langues) avant les grands chambardements galactiques qui allaient suivre, avec, déjà, Vicente Del Bosque sur le banc. Le Real allait finir 5e cette saison-là. Il est 5e actuellement.

Oui, les choses se sont améliorées depuis, avec ce succès net et sans bavure contre Valence face à un érythème du ventre mou et qui erre depuis le début de la saison sur les sentiers de la perdition. Valence, 14e, a notamment permis au Real d'améliorer son indigent ratio de 1.46 but pris par match avec enfin un succès (2-0) affublé d'un clean sheet . Mais une question demeure : quel visage la défense du Real Madrid offrira-t-elle dans les prochaines semaines et dès la rencontre face à la modeste équipe de Huesca ce dimanche ?

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