France (Group A) | Antoine GriezmannGetty

Quatre mois après, Bruxelles rouvre une cicatrice mal refermée

Quatre mois après les attentats à Paris et Saint-Denis, les Bleus ont de nouveau vécu un drame lors d’un rassemblement. Cette fois-ci, l’équipe de France n’a pas été directement touchée comme cela a pu être le cas au Stade de France, mais les Tricolores n’en ont pas moins suivi avec attention le déroulement de la journée à Bruxelles, frappée par la tragédie ce mardi. "Le football, c’est secondaire quand on voit ça", admet N’Golo Kanté, qui n’était pas présent en sélection en novembre dernier à la différence d’Antoine Griezmann dont la soeur était présente au Bataclan, lieu d’un attentat. "Quand j'ai su ce qu'il s'est passé, cela m'a fait penser à certaines choses que j'essaye d'oublier, explique le joueur de l’Atlético Madrid. Mes pensées vont aux victimes et à la famille".

"On est tous des êtres humains"

Même discours du côté de Laurent Koscielny. "C’est toujours difficile, on adresse toutes nos condoléances aux familles des victimes. On est tous derrière eux comme ils l’ont été au mois de novembre. On est tous des êtres humains. Nous joueurs, on est là pour prendre et donner du plaisir".

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Si les évènements ont fait remonter de douloureux souvenirs pour les Bleus, aucune réunion n’a été prévue mardi matin pour parler de ça. "On a fait un shooting photo et quelques vidéos, on n’a pas eu le temps d’en parler, reprend Antoine Griezmann. Je ne sais pas si c’est prévu...".

A trois jours d’un déplacement à Amsterdam, situé à 2h30 de Bruxelles, pour affronter les Pays-Bas, aucun joueur n’a cependant voulu céder à la panique. "Il faudra jouer ce match, affirme Laurent Koscielny. La vie continue même si on sait que c’est difficile dans ces moments. Essayer de donner du plaisir et des sourires aux spectateurs et téléspectateurs, c’est la seule chose qu’on peut faire à notre niveau". "On va faire confiance à la sécurité. J’espère que tout se passera bien", rassure N’Golo Kanté. 

A moins de trois mois du début de l’Euro 2016, les questions autour de la sécurité de l’évènement sont revenues dans le débat mardi. Une réunion s’est tenue sur le sujet au ministère de l’Intérieur dans la matinée en présence de Noël Le Graët, le président de la FFF, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur et Jacques Lambert, président du comité d’organisation de l’Euro. "On ne peut pas annuler ou repousser la compétition, explique de son côté Giancarlo Abete, le vice-président de l’UEFA. Mais nous ne pouvons pas exclure le fait que les matches se déroulent à huis clos". Ce qui serait, bien entendu, une première mondiale lors d’une grande compétition. 

Loïc Tanzi, à Clairefontaine

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