Le Paris Saint-Germain a été battu par plus fort que lui en finale de la Ligue des champions ce dimanche soir à Lisbonne. Le club de la capitale n'a pas démérité mais n'a pas été en mesure de renverser le Bayern Munich. Les Bavarois ont mieux exploité leurs temps forts et ont été plus réalistes devant le but afin de décrocher une sixième couronne européenne. Vainqueur de la Coupe des Coupes avec le PSG en tant que joueur en 1996, et devenu par la suite entraîneur du club de la capitale, Laurent Fournier a analysé cette défaite dans une interview accordée à Le Parisien.
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"On a joué petits bras. J'ai l'impression qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait pour aller chercher cette victoire, qu'on a manqué d'ambition. Plus le match avançait et plus on reculait. Contrairement au Bayern, on a manqué d'impact au niveau de la récupération. Il y a eu de belles situations en contre mais Mbappé, Neymar ou Di Maria n'ont jamais réussi à faire la différence. C'est vrai qu'en face, Neuer a été exceptionnel mais on ne les a pas assez agressés. Ça me fait penser à certaines finales que j'ai disputées où on était trop respectueux. À Bari, avec Marseille, on était supérieurs individuellement mais ça n'a pas suffi. Tu penses que ça va finir par te sourire naturellement mais le but ne vient jamais", a analysé Laurent Fournier.
"L'absence de Verratti a été terrible"
Getty"Je suis déçu ? Oui, parce que j'y croyais vraiment. J'étais vraiment confiant avant le match. Les prestations en quart et en demi-finale étaient prometteuses… mais finalement, ce n'était que l'Atalanta Bergame et Leipzig. Face au Bayern, l'adversité est différente. On n'était peut-être pas prêts. On n'était pas habitués à affronter une équipe plus agressive et plus joueuse. Le PSG ne s'est pas fait assez mal", a ajouté l'ancien entraîneur du PSG.
PSG-Bayern : les réactions de Herrera, Marquinhos et Neuer
Laurent Fournier a été déçu par l'entrejeu du PSG : "Je pensais que Paredes et Herrera allaient plus apporter au milieu, qu'ils pourraient permettre de lancer Neymar et Mbappé. Je me suis trompé, c'était une illusion. Ils n'ont pas récupéré la balle assez haut pour être agressif. Sans doute Verratti aurait plus apporté par sa créativité. Son absence a été terrible. L'impact physique est important au milieu de terrain et on a été dominé. On a perdu la bataille du milieu".
L'ancien entraîneur du PSG a avoué qu'il n'avait pas du tout apprécié le match de Neymar : "On attend forcément plus de joueurs comme ces deux-là ou même de Di Maria. Je m'attendais à un match de très haut niveau de leur part. C'était le moment, le match idéal pour eux. Mais j'ai eu l'impression qu'ils manquaient de fraîcheur. Sur le match, Neymar a été le plus décevant. Il n'était pas le même que face à Bergame ou Leipzig, pas aussi souriant. Cela se voyait sur son visage. Après son coup franc contre Leipzig, il rigolait. Face à Munich, ce n'était pas le cas. Dès le début, il semblait tendu. C'est normal d'être tendu quand on joue une finale, j'ai connu ça, mais c'est étonnant de sa part. Il s'est peut-être mis trop de pression. On lui en a peut-être trop mis".




