Jacques-Henri Eyraud MarseilleGetty

OM, Eyraud : "Les rumeurs sur la vente du club sont des fake news"

Le football français va avoir besoin de temps pour se relever de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques. Certains propriétaires risquent même de devoir mettre la main à la poche afin de colmater d'éventuelles pertes. Mais d'autres seront tentés de laisser la main. C'est le cas de Frank McCourt, du moins selon les dernières rumeurs invoquant une envie de vendre de la part du propriétaire de l'OM. Dans une interview accordée à L'Equipe, Jacques-Henri Eyraud a nié les rumeurs concernant la volonté de Frank McCourt de vendre l'Olympique de Marseille.

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"La situation difficile que vous décrivez, le contexte économique, est liée à la phase 1 de notre projet qui s’est traduite par un investissement massif dans la relance de ce club, l’amélioration de nos infrastructures, la relance à marche forcée de notre formation. Le club nécessitait une injection de capital extrêmement important. Grâce à la contribution de Frank, on a changé le profil de ce club, dans sa structuration et dans ses résultats. L’équilibre financier, la pérennité économique sont désormais des objectifs essentiels de notre deuxième phase du projet, fair-play financier ou pas. Évidemment, ce virus arrive au mauvais moment puisque nous étions sur une très bonne dynamique sportive, internationale, etc. Frank est un investisseur exceptionnel et les rumeurs sur la vente du club sont des fake news. Tant pis pour ceux qui en rêvent la nuit", a expliqué le président de l'OM. 

Jacques-Henri Eyraud a évoqué la crise économique à venir et espère trouver un accord avec les joueurs en ce qui concerne leurs salaires : "Je ne vais pas négocier avec les joueurs par médias interposés. Les joueurs ne sont pas ce que l'on décrit trop facilement (...) Ils sont soumis à une forte pression, au risque permanent de blessure qui pourrait d'ailleurs mettre fin à leur carrière. Maintenant, ils savent ce que j'attends d'eux et je leur fais confiance pour qu'ils prennent les bonnes décisions. Dans un contexte aussi exceptionnel, chacun doit prendre sa part de l'effort collectif. Ces discussions ne doivent pas être menées sur la place publique".

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"Envisager de jouer à huis clos, à contrecoeur"

Eyraud McCourtGetty

"Inquiet par la crise économique ? Ne pas être inquiet serait totalement irresponsable. L'une de nos priorités aujourd'hui c'est de mettre en place un vrai plan d'urgence pour traverser la crise. Adapter l'organisation à cette période exceptionnelle a été un véritable casse-tête. 78% de nos collaborateurs sont au chômage partiel, on en a gardé 60 en activité réduite pour des missions nécessaires pour la continuité de l'exploitation. (...) Les pertes ? Cela dépendra de la fin de la crise. On suit cela de très près. Cela se chiffrera en plusieurs dizaines de millions d'euros", a ajouté le dirigeant des Phocéens.

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Enfin, Jacques-Henri Eyraud s'est exprimé sur la reprise de la Ligue 1 et regretterait que cela se joue sans supporters : "Le confinement jusqu'au 11 mai ? C'est une décision sage. C'est sûr que le confinement va peser sur les esprits. Et la reprise du football va susciter une immense attente. Idéalement, le jeu devrait reprendre quand les conditions sanitaires le permettront, dans des stades pleins au milieu de supporters qui chantent. Maintenant, si la seule solution, c'est de jouer des matches à huis clos, il faudra peut-être l'envisager mais vraiment à contrecoeur. Vivre un match de l'OM dans un virage, c'est l'expérience sociale ultime. Mais que va-t-elle devenir dans le monde post-Covid ?"

"Il faut prévoir toutes les éventualités pour être en mesure de s'adapter à l'évolution du virus. C'est le travail qui est fait entre les clubs. Évidemment, on ne peut pas balayer d'un revers de la main l'argument économique. Les clubs sont dans des situations très difficiles aujourd'hui et l'arrêt du championnat impliquerait pour eux une situation économique encore plus grave. En même temps, je suis très sensible aux supporters sans lesquels on n'existe pas. Je suis peu confortable avec la vision d'une reprise dans des stades à huis clos. J'espère qu'on arrivera à un consensus", a conclu le président de l'OM.

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