Alain Casanova ToulouseGettyimages

OL, Casanova : "Garcia va devoir être très fort pour réussir"

Rudi Garcia a signé sa première victoire à la tête de l'Olympique Lyonnais samedi soir face à Metz. Nommé à la tête des Gones il y a deux semaines, l'ancien entraîneur de l'OM va devoir gagner le coeur de ses nouveaux supporters, très réticents concernant son arrivée. Déjà contesté, Rudi Garcia n'a pas le droit à l'erreur et doit enchaîner les bons résultats au plus vite sous peine d'être sous pression et de voir les supporters se retourner contre lui.

Lyon, Rudi Garcia renforce son staff

Présent sur le plateau de Le Vestiaire sur RMC Sport, Alain Casanova a imaginé les difficultés qui attendent Rudi Garcia à Lyon : "Quand les histoires commencent comme ça, comment voulez-vous qu'elles soient une réussite ? Il va falloir que Rudi Garcia soit très fort. Il va falloir qu'il ait de très bons résultats, et même en ayant de très bons résultats, il va se passer ce qui s'est passé avec moi. Quand il y aura des mauvais résultats, ce sera de la faute de Rudi Garcia".

"Les menaces de mort, ça va beaucoup trop loin"

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Alain Casanova a fait preuve de solidarité avec Rudi Garcia, et en évoquant sa propre expérience, il est conscient que les supporters ont un impact important : "Le métier d'entraîneur devient de plus en plus difficile, avec plus de choses à gérer, la communication, le management, les relations avec ses dirigeants, ses supporters... Il y a une grande exigence à avoir de la part du club. Mais en arriver à ce niveau-là, être capable de souhaiter la mort de quelqu'un, ça va beaucoup trop loin".

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OL, Rudi Garcia : "Les signaux sont positifs"

L'ancien entraîneur de Toulouse est revenu sur son expérience personnelle et sur les menaces de mort qu'il a reçu ces dernières semaines : "Des menaces, sûrement d'autres en ont reçu avant moi et d'autres en recevront après. Ce n'est pas un facteur déclencheur. Il y a eu une décision de prise. Aujourd'hui, je ne peux pas affirmer que j'ai démissionné. Ça n'a jamais été le fait de recevoir des menaces de mort qui a été déterminant dans ce qu'il s'est passé, dans la discussion avec mon président et moi-même. J'avais commencé que j'étais déjà un paria, quelqu'un qui n'était pas désiré par les supporters. Je savais par mon entourage que ça allait être compliqué. Mais je ne le savais pas avant de signer". 

"On en revient un peu à ce qu'est la société, l'agressivité que peuvent avoir les gens au quotidien. Il y a beaucoup moins de tolérance. Quand le contexte devient compliqué, la situation est très dure à vivre. Je n'ai pas voulu envenimer la situation. J'ai été très proche de la brigade qui a mené l'enquête et du procureur. À partir du moment où c'était un jeune de 17 ans qui ne présentait pas de réelle menace, que je sentais sa situation lui échapper et échapper aussi à ses parents, d'après le descriptif de la brigade, j'ai préféré en rester là, a indiqué l'entraîneur. Je me demande comment on peut en arriver là. Ça reste du sport", a conclu Alain Casanova.

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