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Mbappé, Messi, son bilan au PSG : Leonardo sort du silence

Le 21 mai 2022, au soir de la 38e journée de Ligue 1, Leonardo était démis de ses fonctions de directeur sportif du PSG. Depuis cette date, le Brésilien ne s'était pas exprimé. Pratiquement un mois après son départ, Leonardo a accordé un long entretien à nos confrères de L'Equipe et revient sur son départ, dresse son bilan et évoque son avenir.

Un départ lié à la prolongation de contrat de Mbappé ?

« Non. C'était la fin du Championnat et c'était peut-être le moment de décider des choses pour le futur. […] Mais je ne veux pas entrer dans ce genre de choses. Et le fait d'avoir gardé un joueur de ce niveau-là, français et parisien, est important pour le PSG et la L1. Certaines choses qui se disent en interne doivent rester en interne. C'est ce que j'ai vécu avec le club. Quand on veut se séparer de vous, il n'y a pas de bonne manière de dire que c'est fini. »

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Sur son bilan

« On aurait pu mieux faire, on peut toujours mieux faire. Mais j'ai vécu deux étapes très claires. La première, en 2011, était celle de la construction. On partait d'une feuille presque blanche. […] La deuxième fois, le PSG était déjà une équipe compétitive en C1. C'était le moment de changer certaines choses et on arrive en finale (en 2020). On perd dignement contre le Bayern Munich (0-1). Ensuite, on perd contre Manchester City en demi-finales (1-2, 0-2). Et si on regarde les joueurs qu'on a fait venir… Qui a vécu ça ? Qui a eu l'opportunité de vivre ces émotions ? C'est un privilège. »

Sur le recrutement de Messi à l'été 2021

« On y avait pensé, oui. On en avait parlé. Mais Messi n'avait jamais trop pensé à partir (du FC Barcelone). Ce sont les derniers moments, avant son arrivée, qui ont été déterminants. Après, tout devient un peu normal mais put…, tu as réalisé la seule mutation de Messi dans sa carrière ! Alors, oui, je remercie. Messi, il n'y a rien de plus que ça. Chronologiquement, il y a Pelé, Maradona, Messi. Il est dans l'Olympe. Donc quand je dresse mon bilan de trois ans, je vois une finale de C1, une demi-finale, le 10e titre de champion, sept trophées nationaux et je rajoute Messi. »

Sur ses meilleurs moments au PSG

« Il y a deux moments très marquants pour moi, même si je n'aime pas séparer les événements. Le premier, c'est la signature, le même jour, de Verratti et d'Ibrahimovic (en 2012). Ce n'était pas une coïncidence que le jeune (19 ans) de D2 italienne (Pescara) et une star du foot mondial arrivent en même temps. Le second, c'est Messi. Ce sont deux dates énormes.

Sur son avenir

Redevenir entraîneur ? : « Non. Je ne peux pas revenir. La dernière fois que j'ai entraîné – à part quelques mois à Antalyaspor en 2017 où je n'avais pas réussi à dire non à un jeune président –, ça remonte à 2011. Aujourd'hui, je suis plus un dirigeant. »

A Valence ? : « Il n'y a rien de concret. Ça a parlé un peu, comme ça, mais rien de plus. Le fait qu'on parle de moi là-bas me fait plaisir. C'est un autre club où j'ai joué (1991-1993). J'ai été dirigeant ici (à Paris), à Milan, deux clubs où j'ai joué. Le fait d'avoir joué dans un club est quelque chose de positif. »

A Lyon ? : « Je pense que ce serait difficile. Me voir comme dirigeant d'un autre club français important comme Lyon, ce serait compliqué. Aulas est là depuis trente-cinq ans, j'en profite pour le féliciter parce que tout ce qu'il a fait est énorme. »

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