Vahid Halilhodzic Japan 12122017Getty

Limogé de son poste de sélectionneur du Japon, Vahid Halilhodzic se dit "choqué et abattu"

Depuis lundi dernier, Vahid Halilhodzic n'est plus le sélectionneur du Japon. Alors qu'il était au poste depuis deux ans, l'entraineur franco-bosnien a été prié de faire ses valises et ce à seulement deux mois de la Coupe du Monde en Russie. Une décision radicale et que l'intéressé a eu beaucoup de peines à accepter. C'est ce qui en ressort de l'interview qu'il a accordée à Goal Croatie.

Silencieux pendant plusieurs jours, l'ancien sélectionneur de l'Algérie a choisi de prendre la parole afin d'exprimer parfois sa tristesse et aussi son mécontentement. Pour lui, il ne méritait absolument pas le sort qui lui a été réservé : "L'histoire se répète ! confie-t-il d'abord en faisant allusion à ce qu'il avait connu avec la Cote d'Ivoire en 2010. Je suis encore sous le choc et il m'est très difficile d'accepter cette décision. Et croyez-moi : je ne méritais pas ça !".

Partir alors que l'échéance du Mondial était aussi proche lui laisse énormément de regrets et de frustration : "Il y avait une très belle atmosphère au sein de la sélection et les résultats étaient bons. Tout était mis en place pour faire une très belle Coupe du Monde. Et puis, est arrivé ce qui est arrivé. Je suis triste, choqué et abattu".

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À la question qu'est-ce qui a pu provoquer cette séparation avant l'heure, Halilhodzic fait part son incompréhension la plus totale : "pourquoi ai-je été limogé ? Au Japon, tout tourne autour de l'argent et du business et c'est ainsi qu'ils perçoivent également le football. C'est selon moi, et je l'assume totalement, la raison principale. Je m'envolerai pour le Japon dans une semaine pour tirer tout ça au clair".

Au Japon, les médias ont fait état d'un problème entre Halilhodzic et certains cadres de l'équipe. Leur rébellion aurait été à l'origine de la rupture avec la fédération. Une hypothèse que l'intéressé n'approuve qu'à moitié : "il n'y a absolument eu aucun incident avec les joueurs. Aucun ! Mais, des cadres ont eu peur pour leur place parmi les 23. Deux ou trois d'entre eux ne jouaient pas trop dernièrement et je suis sûr qu'ils se sont inquiétés. Mais, des joueurs déçus par leur statut, on en trouve partout".

Propos recueillis par Hrvoje Tironi

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