Les Girondins de Bordeaux traversent actuellement l’une des périodes les plus critiques de leur histoire. Après la relégation sportive en Ligue 2, subie en fin de saison dernière, les Marine et Blanc ont été rétrogradés administrativement en National 1. Une décision prise par la DNCG et qui a été confirmée il y a quelques jours par la FFF. Pour éviter une nouvelle descente, et par ricochet un dépôt de bilan, le club aquitain doit convaincre le CNOSF qu’il peut survivre au niveau professionnel.
Gérard Lopez, le président du club, crie à qui veut l’entendre que les Girondins ont les moyens de perdurer en Ligue 2. Il l’a encore fait ce jeudi lors d’une conférence de presse improvisée, suite à une rencontre avec le maire de la ville et les élus.
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Après avoir dénoncé lundi une « décision injuste et inique », l’homme fort des Marine et Blanc a employé un ton encore plus offensif, assurant n’avoir aucun doute quant à l’issue positive de ce feuilleton.
Bordeaux est-il dans les clous sur le plan financier ?
Alors que la fédération française a jugé que le club n’avait pas offert les garanties nécessaires pour jouer en L2, Lopez est donc convaincu du contraire. "On croit dur comme fer qu'on a un projet qui tient la route. (...) Pour moi, pour le club, ce club a un futur qui est positif. Nettement plus positif que ce qu'il était lors de la reprise l’année dernière. On a les fonds nécessaires pour aller jusqu’à la fin de la saison".
"Le montant des ventes dépassera largement ce qui est demandé", a-t-il poursuivi, tout en admettant que Bordeaux "pouvait être critiquable sur la couverture de la vente des joueurs" lors du "premier passage devant la DNCG".
Quelles ont été les solutions trouvées pour la survie ?
Le patron bordelais est ensuite entré dans les détails des solutions qui ont été proposées et réunies pour échapper au scénario catastrophe. "La décision de la DNCG en appel, ce n'est pas juste débouter le club. C'est débouter deux conseils légaux, un tribunal de commerce, un conciliateur... Des gens qui ont accès aux mêmes documents, aux mêmes montants. Tout ce monde a donné une réponse favorable".
Lopez a aussi indiqué avoir mis la main à la poche, tout en insistant sur le fait « qu’il ne s'agit pas d'une décision personnelle, Gérard Lopez ou pas... Je porte cela, car ça représente quelque chose: ce club, 300 emplois, 1,5 million de personnes qui soutiennent, la métropole, la ville, les employés, les joueurs ».
Où en est le recours des Bordelais ?
Bordeaux doit maintenant se présenter devant la CNOSF dans l’espoir d’infléchir le verdict. Apparemment, cela n’a pas encore été fait. Lopez explique pourquoi : « On n'a toujours pas de motivation de la décision, on trouve cela très grave. La montre tourne. On ne peut pas saisir un appel tant qu'on n'a pas la motivation. Cela fait 48h que le club court un risque majeur, que nous avons apporté toutes les réponses, que l'argent est bloqué sur un compte, et qu'on n'a toujours pas la motivation. Soit elle est extrêmement longue, pour des questions précises et courtes, soit il y a un autre problème. Cette motivation qui manque pose un énorme problème ».
Gérard Lopez est-il serein pour la suite ?
Interrogé pour finir sur ses attentes et les chances qu’il y a pour que Bordeaux puisse se redresser, le Luxembourgeois a affiché un optimisme étonnant et qui tranche avec la situation du moment : « Si les choses sont bien faites, 100%. Il s'agit d'avoir le budget pour la saison, on l'a. (...) Si la seule demande est de dire qu'il faut clarifier un sujet, mais on n'a répondu point par point à toutes les demandes qui ont été faites. Par le texte mais aussi par des actes juridiques ».
Il a ensuite conclu en clamant qu’il n’a pas besoin d’aide extérieure à l’instant T, car les garanties financières sont aujourd’hui réunies. "On n'est pas ici pour mendier. On est ici pour que ce club, qui représente une région, soit remis en Ligue 2. Sportivement, il y est allé tout seul. Mais si on ne mendie pas, c'est parce qu'on a le budget pour toute la saison. On veut que les bonnes décisions soient prises, en faveur du club, de l'écosystème, des employés. Pour la métropole, la perte, c'est 80 millions d'euros. Sans oublier les familles et tout ce qui va avec. On a l'argent, on a les fonds, le budget. On est ici clairement pour ce qui soit décidé soit juste".
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