Le verdict est tombé mardi soir : face au manque de garanties financières apportées par Gérard Lopez et les Girondins de Bordeaux, la DNCG a pris la décision de rétrograder administrativement le club en National 1. Une décision qui remet en cause l'avenir du club.
La bataille devant la DNCG n'est pas finie
"C’est avec consternation que le FC Girondins de Bordeaux prend acte de la décision de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) prononçant la rétrogradation administrative du club en National 1, a réagi le club dans la foulée via un communiqué. Le club fait bien évidemment immédiatement appel de cette décision."
Un appel qui devra être examiné lors d'une prochaine audition devant le gendarme financier du football français, dans les quinze prochains jours de juillet. D'ici là, le club devra trouvé les fonds nécessaires pour convaincre l'instance de le maintenir en Ligue 2.
"Le club a présenté la garantie du réengagement de l’actionnaire majoritaire à hauteur de 10M€, d’un accord avec les détenteurs de la dette du club, ainsi que d’offres de vente de quelques joueurs, dont le montant cumulé dépasse les objectifs fixés par la Commission", défend également le communiqué.
Avant de préciser : "Alors que le mercato ne fait que commencer, les ventes de joueurs n'ont pas pu être concrétisées". Des ventes justement, il en faudra d'ici le réexamen du dossier pour espérer renverser la décision.
Des intérêts communs à un maintien du club
Autre motif d'espoir pour Gérard Lopez, qui a également vu ces derniers jours son club belge de Mouscron faire faillite : l'intérêt des créanciers du club à ce qu'il ne disparaisse pas.
En effet, cette rétrogradation administrative en National 1 fait planer une sérieuse menace de dépôt de bilan sur le club au scapulaire, qui pourrait bien être incapable de survivre avec les ressources liées au troisième échelon du football français.
Pour éviter ce scénario, Bordeaux doit trouver 40 millions d'euros très rapidement, alors que le club est endetté à hauteur de plus de 50 millions d'euros auprès de King Street et Fortress. Deux fonds d'investissement qui ont également intérêt à ce qu'une solution soit trouvée, sous peine de voir cet argent s'envoler en cas de disparition du club.
"Ce qui est bien, par rapport à cette décision très dure, c'est qu'elle force la main aux prêteurs et au club pour trouver un meilleur accord. C'est ça ou rien pour personne. On va être obligés de s'écouter les uns les autres. En aucun cas, je pense que les créanciers aient envie de tout perdre", assure ainsi une source au club, citée par L'Equipe.
L'avenir s'annonce sombre pour un club six fois champion de France et qui a vu passer un nombre incalculable de stars de la Ligue 1.
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