2018-06-26 VAR Portugal Iran

Iran, Carlos Queiroz dézingue le Portugal

Carlos Queiroz ne digère toujours pas la défaite de l'Iran face au Portugal. Le sélectionneur de l'Iran a regretté après la rencontre certaines décisions prises à l'aide du VAR, ce qui lui a valu des critiques au Portugal. Interrogé par le quotidien Publico, l'ancien sélectionneur du Portugal a tenu à rétablir ses vérités et en a profité pour dézinguer certains joueurs du Portugal.

"Je suis heureux, nous avons fait un excellent travail. Nous avons bloqué l’équipe sur tous ses points forts. Ne pas avoir l’humilité de reconnaître notre mérite, c’est vraiment un manque de respect. (...) Si l’on excepte l’action de génie de Quaresma, le Portugal ne nous a pas mis en danger. Je dis ce que beaucoup de gens aimeraient dire mais ne disent pas. Je n’ai pas critiqué l’arbitrage, contrairement à ce qui a été dit. J’ai simplement parlé de la VAR. Je veux juste savoir comment cela fonctionne. Qu’est-ce qui se passe ? Qui arbitre le match ? Il y a des doutes soulevés par tous les entraîneurs. Le public aussi ne sait pas et doit savoir. J’ai parlé de ça avec Fernando Santos à la FIFA et nous avons tous des doutes", a déclaré Carlos Queiroz.

"J’ai aussi été triste que certains joueurs portugais refusent d’échanger leurs maillots avec les Iraniens. Je le réaffirme : ce ne sont pas ces valeurs que j’ai reçues, de respect, d’humilité, d’éthique et de tolérance. Elles ne doivent pas s’oublier, même quand tu es le plus grand du monde. (...) Quaresma ? Dire que je n’ai pas respecté les joueurs portugais… Comment peut-on dire ça ? J’ai été heureux que trois joueurs soient venus me saluer en fin de match : Adrien, Bruno Alves et Beto", a poursuivi l'ancien sélectionneur du Portugal.

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2018-06-26 VAR Portugal Iran

Queiroz en veut à la presse portugaise

Il a critiqué l'attitude des Portugais : "Personnellement, je ne m’identifie pas à certaines choses qui se passent dans l’équipe portugaise. Ne pas saluer un entraîneur qui a servi pendant 12 ans les intérêts des différentes sélections portugaises. J’ai gagné des Mondiaux et des Euros, avec des réformes et des idées. L’histoire de la Fédération Portugaise de Football n’a pas commencé sur l’île de Madère avec Cristiano Ronaldo. Les valeurs que m’ont transmis José Augusto, Simões, Eusébio, Torres, Jaime Graça, Humberto Coelho ou Toni ne sont pas celles-là. Je ne dis pas qu’elles sont mauvaises, je dis simplement que je ne les partage pas".

Il est revenu sur son passé de sélectionneur et a réglé ses comptes avec la presse notamment : "J’en ai déjà eu pour mon compte en Afrique du Sud. Certaines des personnes qui ont tenté de détruire ma vie personnelle et professionnelle sont aujourd’hui accusées, certaines sont même en prison ou proche d’y finir. (...) Et la traditionnelle presse portugaise qui, depuis 2010, à chaque fois qu’elle me croise insinue que je suis moins portugais que d’autres. Contrairement à certains commentateurs qui m’ont critiqué après le match, je ne dois rien à personne. Je les connais tous et les présidents qui les payaient pour parler aussi. Et c’est pour ça que certains d’entre eux ne m’aiment pas. La vérité blesse".

"Je suis habitué à être l’homme qui vit contre une partie de la nation et qui a une partie de la nation contre lui. C’est un stigmate presque politique depuis le Mondial en Afrique du Sud. Quand je suis sur un banc de touche, je défends les intérêts de mon équipe et quand il y a une erreur, je le dis. Ne puis-je pas être portugais et honnête ? (...) Et je parle en tant que Carlos Queiroz, professionnel et entraîneur de l’Iran, pas supporter du Portugal. (...) Une partie de la presse m’a accusé de cacher un cas de dopage parce qu’il s’agissait d’un joueur de Manchester United (Nani). C’était une honte. Je n’ai pas de compte à régler, mais je n’oublie pas", a conclu le sélectionneur de l'Iran.

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