Jean Michel AulasGetty Images

Incidents OL-OM : Jean Michel Aulas ne veut pas que Lyon "paye pour tout le monde"

Il y a un peu plus d'une semaine, la Ligue 1 nous offrait, à nouveau, un triste spectacle avec l'interruption de la rencontre entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille après seulement quatre minutes de jeu en raison d'un jet de bouteille sur la tête de Dimitri Payet. Cet acte a déjà eu des conséquences pour le principal concerné, mais il va aussi certainement en avoir pour le club rhodanien. En attendant le jugement définitif, Jean-Michel Aulas a tenu à défendre les intérêts de son club dans une interview accordée à L'Equipe.

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"On a eu un incident grave et on réitère nos voeux de meilleur rétablissement à Dimitri Payet, ainsi que nos excuses, comme je l'ai déjà fait à plusieurs reprises. Pour nous, il s'agit de ne pas oublier ce qu'il s'est pasé, mais d'expliquer qu'on est dans un cas fondamentalement différent des autres évènements du début de saison, qui sont tout aussi intolérables. On voudrait vraiment expliquer pourquoi on ne peut pas être jugés de la même manière. On vient de prendre contre nous une mesure conservatoires, qui est aux antipodes de celles qui ont été prises depuis le début de la saison", a expliqué le président de Lyon.

Aulas veut que le match soit rejoué à Lyon

"Sur le plan économique, ne pas rejouer le match dans les mêmes conditions aurait une incidence financière de plus de 3,5 millions d'euros, ce qui représenterait un préjudice énorme. On est dans le cas d'un individu qui n'est pas supporter de l'OL, qui n'est pas dans nos bases de données. Les stadiers sont venus l'intercepter pour le remettre aux forces de police. Il a été jugé en comparution immédiate, ce qu'on réclame depuis des années, il a été condamné et cette fois sévèrement. Qu'est-ce qu'on pouvait faire d'autre et de mieux ?", a ajouté Jean-Michel Aulas.

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Le président de l'OL est prêt à accepter de perdre un point avec sursis, mais insiste sur le fait que le match contre l'OM doit être rejoué à Lyon : "Je ne veux pas attaquer la Ligue, mais je ne veux pas payer pour les autres. Quand il y a des émeutes collectives, des envahissements de terrain, il faut des sanctions sportives, qui sont plus crédibles que la fermeture d'un virage. Moi, si on me permet de rejouer ici le match contre l'OM, ce qui serait logique, je suis prêt à assumer un sursis en nombre de points et à démontrer qu'il n'y aura aucun incident de ce genre".

Des sanctions individuelles plutôt que collectives

"Dans l'esprit des gens et pour l'image de la Ligue 1, ces incidents s'ajoutent, à mais le nôtre n'a rien à voir avec les bagarres et les envahissements de terrrain. Quarante-huit heures après, le gars était jugé, terminé. C'est pour cela qu'on s'indigne de cette mesure conservatoire d'un huis clos pour la venue de Reims, alors qu'aucune n'a été prononcé après OM-PSG où des dizaines de projectiles ont été lancés. La solution c'est de faire la différence entre les incidents individuels et les incidents collectis. C'est pour cela que nous allons devant le CNOSF ce mardi. La mesure du huis clos contre Reims n'a aucun sens", a ajouté le dirigeant lyonnais.

"Je ne vois pas comment on pourrait nous donner match perdu... Je voudrais qu'on rejoue dans les mêmes conditions. On voit l'impasse des sanctions collectives, qui n'ont absolument rien changé. Ce qui peut changer la donne, ce sont les sanctions individuelles, c'est que chacun se donne les moyen que l'on s'est donnés. Il n'y a que la sanction collective qui peut pousser les présidents à s'organiser pour punir leurs propres supporters, mais nous, on le fait déjà. L'affaire, chez nous, a été exemplaire : il s'est écoulé sept minutes entre le jet de bouteille et le moment où l'homme a été remis aux forces de l'ordre. La solution pour que le football s'en sorte, à terme, c'est que tout le monde soit équipé pour prendre des sanctions individuelles, et aussi vite, et que tous les clubs aient ce courage politique", a conclu Jean-Michel Aulas.

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