Gianni Infantino a été réélu par acclamation au poste de président de la FIFA, lors du congrès de cette dernière, qui se déroule mercredi 5 juin à Paris. Celui qui avait été élu pour la première fois en février 2016 pour prendre la suite de Sepp Blatter était le seul candidat à sa propre succession. Il effectuera donc un nouveau mandat de quatre ans.
Arrivé à la tête de l'instance dans un climat difficile, marqué par les affaires entourant son prédécesseur Sepp Blatter ainsi que le président de l'UEFA de l'époque, Michel Platini, Infantino présente un bilan économique très positif à en croire la FIFA, notamment grâce au Mondial 2018 en Russie, "le plus profitable à ce jour" selon l'instance.
Il a également cherché à mener à bien de nombreuses réformes depuis trois ans. La Coupe du monde a été élargie à 48 équipes, ce qui était l'une des ses principales promesses lors de son arrivée. Le Mondial des clubs - qui oppose chaque année le vainqueur de chaque coupe continentale - sera lui aussi élargi en 2021 à 24 clubs. Une décision entérinée par le Conseil de la FIFA à Miami au mois de mars, mais sans l'appui de l'UEFA.
Il a mené à bien l'élargissement de la Coupe du monde à 48 équipes
(C) Getty ImagesL'ancien secrétaire général de l'UEFA a également connu plusieurs revers depuis son arrivée, à commencer par l'abandon du projet de Mondial à 48 équipes dès 2022 au Qatar pour des raisons logistiques et géopolitiques. Il avait pourtant lui-même pris position en faveur de cette option.
Infantino est également de plus en plus critiqué, en particulier par Platini et Blatter eux-mêmes. "C'est un très bon juriste, un très bon secrétaire général, mais il n'a aucune légitimité, il n'est pas crédible comme président de la FIFA", a notamment déclaré l'ancien N°10 des Bleus, dont la suspension prendra fin en octobre prochain.
"La FIFA a essayé de jouer un rôle qui n'est pas le sien, a pour sa part jugé Blatter dans un entretien à l'AFP. Dans la géopolitique, la FIFA peut de temps en temps être un acteur, mais devenir 'directeur de show', ce qu'il a essayé de faire avec le Mondial à 48 [au Qatar] et l'élargissement du Mondial des clubs, ça n'a rien à faire avec les principes de base de la FIFA."
