Presnel KimpembeGetty

Danemark-France : Presnel Kimpembe, une chance de lancer le débat ?

D'ores et déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, l'équipe de France présentera un nouveau visage face au Danemark. Même si l'objectif de la rencontre sera bien d'achever la phase de groupes avec la première place, Didier Deschamps a choisi de composer une équipe construite selon les états de forme de chacun mais aussi selon une perception plus psychologique des choses pour garder tous ses éléments concernés. "Il y a différents paramètres en fonction de la fatigue, des cartons jaunes. Cela me permet de gérer mon groupe et de répartir un peu le temps de jeu", expliquait simplement le sélectionneur avant de s'étendre un peu plus sur l'importance d'expliquer ses décisions pour "ne perdre personne en cours de route". Parmi ceux qui bénéficieront du turnover, Presnel Kimpembe est peut-être l'un de ceux qui auront une carte à jouer pour le reste de la compétition. Même s'il part de loin.

Un profil différent de celui d'Umtiti, une complémentarité à trouver avec Varane

Depuis ses premiers pas avec l'équipe de France A en octobre 2016, Presnel Kimpembe n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. En deux sélections, le Parisien n'a eu que 36 minutes de temps de jeu avec la tunique bleue. Une très mince expérience qui le dessert aujourd'hui dans la hiérarchie des défenseurs centraux de Didier Deschamps mais qui n'a a priori rien de rédhibitoire. Face au Danemark, le joueur de 22 ans devrait bien connaître sa première titularisation en lieu et place de Samuel Umtiti. Une chance de prouver qu'il peut faire partie de l'équation pour le reste de la compétition ? Difficile d'apporter une réponse claire à la question. "Kimpembe est censé être mieux qu'un remplaçant, s'essaye Manuel Amoros. C'est à lui de montrer à Deschamps qu'il peut être compétitif et instaurer une concurrence dès maintenant avec Samuel Umtiti qui n'a pas été flamboyant lors des deux premiers matches". Plusieurs fois pris à défaut lors des deux premières rencontres, Samuel Umtiti ne donne en effet pas tous les gages de garanties là où il semble primordial de performer lors d'un grand tournoi international. 

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En cela, la très courte expérience de Presnel Kimpembe au niveau international lui revient comme un boomerang. Qui plus est parce qu'aux côtés de Raphaël Varane - qui portera le brassard - il composera une charnière centrale inédite. "C'est un joueur qui a un peu moins d'expérience au niveau international mais il a de grandes qualités. S'il joue je ne suis pas inquiet, expliquait le Madrilène en conférence de presse avant d'insister sur l'importance de la communication : "Au poste de défenseur central, ce qu'il faut c'est beaucoup de communication, se déplacer l'un par rapport à l'autre. L'un en duel, l'autre en couverture. Il faut une bonne compréhension".

D'un point de vue plus technique, l'association des deux joueurs apparaît moins complémentaire dans la répartition des rôles. "Umtiti est plus dans l'agressivité dans la mesure où il va plus chercher les ballons dans les pieds. Je trouve Kimpembe davantage dans le calme, l'anticipation et la relance", analyse l'ancien défenseur des Bleus Manuel Amoros. Un profil plus similaire à celui de Varane donc, avec qui il devra immédiatement trouver une cohérence dans un match de ce niveau. "C'est à Varane de prendre les choses en main, conclut Amoros. Même s'il n'est pas toujours le premier à parler, il devra mettre en confiance Kimpembe". De son côté, le Parisien n'est pas du genre à se poser beaucoup de questions, à l'image de ce qu'il avait produit en février 2017 face au Barça et à Lionel Messi. C'était alors sa toute première titularisation en Ligue des champions.

Julien Quelen, à Moscou. 

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