France U20 Jordan Semedo Varela Sougountou Magassa Wilson Odobert Etienne Camara Cheik KeitaGOAL.COM / Buda Mendes - FIFA/FIFA via Getty Images

Coupe du monde U20 : cinq joueurs de l'équipe de France à suivre

En 2013, une génération pleine de promesses avait éclot lors du mondial U20 en Turquie. Pogba, Umtiti, Varane, Veretout, Thauvin, Areola... dans cette équipe de France, plusieurs futurs internationaux, champions du monde ou vice-champions du monde s'étaient d'ailleurs révélés. Dix ans plus tard, la donne est quelque peu différente. Le sélectionneur Landry Chauvin n'a pu emmener ses meilleurs éléments puisque la compétition (du 20 mai au 11 juin en Argentine) démarre alors que les championnats ne sont pas terminés. Avant le premier match des Bleuets contre la Corée du Sud, le lundi 22 mai à 20h00, GOAL a sélectionné cinq joueurs français à découvrir ou à observer durant le tournoi.

Soungoutou Magassa (Monaco)

Le Monégasque est certainement l’un de ceux qui aurait fait partie de la liste originale de Landry Chauvin et les nombreuses défections lui offrent encore un peu plus de lumière. Originaire de Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne, il s’affirme du côté de Saint-Maur et des Gobelins (Paris XIIIe) où il est repéré par plusieurs formations hexagonales comme Lens, Reims, Paris ou Bordeaux.

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Mais c’est à Monaco que Soungoutou Magassa fait ses classes. Le milieu de terrain y a signé son premier contrat professionnel en avril 2021 et l’a récemment prolongé jusqu’en 2026. Membre du groupe professionnel, régulièrement présent sur le banc de l’ASM et apparu à trois reprises sous le maillot de l’équipe première, le garçon est décrit comme un gros bosseur faisant preuve d’une belle maturité.

Plus défensif que box to box, ce droitier a de bonne qualité de régulateur, bien aidé par une bonne vision du jeu, une belle qualité de passe et une capacité à jouer sous pression. Cet hiver, alors qu’il souhaitait trouver du temps de jeu en prêt, le club de la Principauté a souhaité le conserver au sein du groupe pro et compte d’ores et déjà sur lui en vue de la saison prochaine.

Cheick Keita (Reims)

Cette saison qui se conclut avec une participation au Mondial U20 est un doux rêve. En début d’exercice, après une année marquée par une blessure qui l’a empêché de disputer le moindre match avec la réserve du Stade de Reims, le défenseur avait pour objectif de s’imposer… avec la N2.

Aujourd’hui membre de l’équipe première, Cheick Keita a gravit les étapes plus vite que prévu. Arrivé dans le club champenois en U17 sous convention amateur, il signe un contrat stagiaire à l’issue de sa première saison et a récemment parachevé son premier bail professionnel jusqu’en 2026.

Pour arriver dans le groupe Elite rémois, ce jeune central a profité d’une pénurie au poste, avec les blessures d’Emmanuel Agbadou et la suspension d’Andrew Gravillon avant son départ vers le Torino. Garçon avec une belle mentalité, c’est surtout sa détermination, forgée par un parcours footballistique et personnel compliqué, qui étonne. 

Malgré un physique pas encore totalement développé, Keita n’en est pas moins dur sur l’homme et coriace au duel. Défenseur rapide, il doit encore faire progresser sa relance et sa concentration mais a fait de réels progrès dans la gestion de la pression adverse et dans le jeu de tête.

Jordan Semedo Varela (Monaco)

Lui aussi n’a pas eu besoin des nombreuses défections pour être convoqué. L’an passé, le latéral gauche de l’AS Monaco faisait déjà partie du groupe U19 entraîné par Landry Chauvin et qui avait atteint les demi-finales de l’Euro (titulaire à trois reprises).

Né à Nice et originaire du Cap-Vert, Jordan Semedo est arrivé dans le club de la principauté à 16 ans et a signé son premier contrat professionnel en même temps qu’Eliesse Ben Seghir, Edan Diop et Malamine Efekele. Cette saison, le garçon alterne entre les entraînements avec les pros et le groupe élite, dont il est capitaine et a disputé ses premières minutes avec l’équipe A lors d’un match amical face au FC Séville (1-1, le 7 décembre).

Ancien numéro 10 reconverti latéral par Manu Dos Santos (ancien joueur du Rocher, aujourd’hui à la formation du club), ce petit gabarit (1,69m) peut aussi bien jouer dans un système à 4 ou 5 défenseurs dans un rôle de piston qui lui permet de faire apprécier ses qualités de vitesse, de percussion, de passes mais aussi son endurance. Il doit encore s’améliorer sur certains aspects défensifs. 

Etienne Camara (Huddersfield)

Ce longiligne milieu gaucher va certainement connaître ses premières sélections lors de ce mondial U20. Même s’il a certainement profité du refus de certains clubs de libérer leur meilleurs jeunes éléments, Etienne Camara se savait dans les radars des sélections françaises de jeune après un coup de fil de Landry Chauvin reçu l’hiver dernier.

Formé à Angers où il a refusé de signer son premier contrat professionnel, le milieu de terrain a cédé aux sirènes de l’Angleterre pour s’engager avec Huddersfield Town fin 2020. Même s’il a fallu être patient, bien lui en a pris puisqu’il se révèle cette saison en Championship avec 20 matches (dont 13 titulaires).

Plusieurs clubs italiens et allemands, dont Francfort, s’intéressent à lui et ont pu observer un joueur capable de jouer en position 6 ou 8 (plus à l’aise en relayeur), qui évolue devant la défense chez les Terriers où il démontre sa capacité à résister à la pression ou à casser les lignes.

Wilson Odobert (Troyes)

A peine intégré au groupe professionnel du PSG et pas vraiment retenu par son club formateur l'été dernier, le Titi a été l’une des révélations de la première partie de saison en L1. En quinze matches, ses premiers dans l’élite, l’ailier originaire de Meaux (Seine-et-Marne) a inscrit 4 buts et donné deux passes décisives. 

Mais comme le reste de son effectif, Odobert a pâti du changement de coach incompréhensible opéré par Troyes avant la trêve liée à la Coupe du monde avec le départ de Bruno Irles et l’arrivée de Patrick Kisnorbo. Après un mois de janvier compliqué, où il n’a été titulaire qu'une seule fois, le polyvalent attaquant a démarré la grande très majorité des rencontres de son équipe sans pour autant faire gonfler sa feuille de statistique.

Alors que l’ESTAC est officiellement en L2, cette aventure internationale sera d’abord une vraie bouffée d’air mais aussi l’occasion de confirmer un début de saison plein de promesses et d’attirer les regards des recruteurs car il ne devrait pas s’éterniser dans l’Aube.

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