France South Korea World Cup Women 07062019

Coupe du monde féminine - Les Bleues ont passé le test des émotions avec brio

L’Équipe de France a parfaitement réussi son entrée en lice dans la Coupe du monde féminine grâce à son succès 4-0 face à la Corée du Sud, dans le groupe A. Les enseignements sont nombreux pour la sélectionneure Corinne Diacre : l’implication collective, l’efficacité offensive, les coups de pied arrêtés comme arme fatale mais aussi la gestion des émotions.

Cet aspect qui touche au terrain mais aussi en dehors montre à quel point les Bleues sont prêtes pour cette compétition, qui leur a peu réussi jusque-là dans leur histoire. Tout était pourtant réuni afin qu’elles vacillent : un match d’ouverture est un exercice délicat à manoeuvre, surtout à domicile. "J’étais très impatiente de commencer la compétition, déclarait à la fin du match Delphine Cascarino. Maintenant on y est, il y a eu un peu de pression en début de match, mais on s’est vite mise dedans. On était un peu dans notre bulle, on n’a pas changé nos habitudes d’avant-match. C’est quand on est rentré sur le terrain qu’on a eu beaucoup d’émotions."

"Si on veut crier, on crie, si on veut pleurer, on pleure"

Il est vrai que ces quelques pas dans le tunnel du Parc des princes jusqu’à la pelouse ont paru très longs à certaines joueuses. La Marseillaise juste derrière a aussi été vécue de manière intense par les membres de l’Équipe de France, dont Marion Torrent, la latérale droite qui avait les larmes aux yeux. Gaëtane Thiney a confié avoir aussi été émue lors de l’hymne national. "C’était génial, plein d’émotions, on a envie que ça dure très longtemps, de pouvoir mettre en pause aussi. On voulait profiter à fond de ces émotions et de ne pas les retenir, car c’est comme ça qu’on se met sous tensions. Si on veut crier, on crie, si on veut pleurer, on pleure… Personne n’est capable de contrôler cela. La vie, ce sont des émotions."

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Si ces quelques instants ont été prenants pour les Bleues, sur le terrain elles ont su réciter leur partition sans faillir, avec trois buts avant la mi-temps et une conclusion en beauté par Amandine Henry pour clore les débats à 4-0. "Dans le jeu on peut encore mieux faire, indiquait Gaëtane Thiney. Ça va avec notre montée en puissance tout simplement." Une manière pour la meneuse de jeu du Paris FC d’annoncer la couleur pour les prochaines échéances, à commencer par la Norvège, mercredi prochain à Nice.

Déterminée en conférence de presse à "franchir les six étapes restantes", Corinne Diacre a estimé qu’elle aussi s’était mise en condition pour ce rendez-vous si important. "Je me suis refusé toute émotion ce soir, ce sera pour plus tard. Il fallait être dans la compétition, je me suis préparée comme une joueuse. J’espère qu’il y aura des émotions le plus tard possible." La sélectionneure des Bleues a rappelé qu’elle ne pouvait pas avoir "d’emprise" sur les émotions individuelles. Néanmoins elle sait comment guider son équipe et atteindre l’objectif tant convoité. Et personne ne lui en voudra pour ça.

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