Franck Julienne Lyon Duchere

Coupe de France - À Lyon Duchère, l'ancien Rennais Franck Julienne remonte la pente

Son parcours n'a rien d'un parcours habituel. Passé par la Ligue 1 avec le Stade Rennais (1 match joué en 2010/11), Franck Julienne a traversé des moments difficiles pour rebondir enfin à Lyon Duchère (N1) où il réalise une saison pleine, étant ainsi le joueur le plus décisif de son équipe en Coupe de France cette saison, avec 5 buts et 3 passes décisives. Une renaissance, à 27 ans, qu'il accueille avec la plus grande joie. "La saison se passe bien. En Coupe de France, ça fonctionne bien pour moi et l'équipe. On veut aller plus loin, même si pour nous l'objectif principal c'est le championnat et la montée en Ligue 2. En ce moment, on a un petit coup de moins bien, et il va falloir qu'on rectifie le tir après la Coupe de France", explique-t-il à Goal, l'esprit tourné vers le collectif en dépit de ses bonnes statistiques individuelles. Preuve d'une maturité acquise avec le temps, et ses multiples expériences. Des expériences riches d'enseignements pour ce joueur lancé dans l'élite par Frédéric Antonetti.

"À Rennes, j'étais tout le temps dans le groupe. J'ai fait beaucoup de bancs avec le coach Antonetti. Et quand on goûte à la Ligue 1, c'est toujours difficile de redescendre. Il a fallu l'accepter", reprend-t-il, conscient d'avoir fait "des mauvais choix de clubs" à la suite de ses débuts en professionnel. Au Havre d'abord, lors de la saison 2011/12. "Mon prêt là-bas ne s'est pas très bien passé. J'avais 21 ans et j'ai joué une quinzaine de matches. C'était déjà pas mal, mais pour moi ce n'était pas assez, et pour le Stade Rennais non plus. À partir de là, ça a été compliqué, surtout mentalement." Car les propositions ne sont jamais arrivées. Et il a fallu voir ailleurs. À Vannes, qui évoluait alors en CFA (N2). "L'équipe était déjà en place, et ça ne s'est pas du tout bien passé. Après, je suis venu à Lyon Duchère." Un premier passage au club compliqué, en 2013/14.

Plus de deux ans sans club

Les blessures n'ont pas épargné non plus cet ailier percutant. "Pas parce que j'avais une mauvaise hygiène de vie, rétorque-t-il. Mais le problème était bien mental." Un ras-le-bol du football qui l'a contraint à dire stop pendant une longue période. "Je suis resté presque deux ans et demi sans club. Mais je l'ai bien vécu parce que j'avais besoin de couper. J'ai continué à me maintenir en forme. Je me disais que j'allais revenir, mais il fallait trouver le bon moment."

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Franck Julienne Lyon Duchere

Ce bon moment est arrivé quand Grégory Poirier, l'entraîneur d'Endoume, l'a appelé. Un homme clé qui a su le remettre en selle en l'espace de cinq mois en N3. "J'avais entendu dire qu'il s'était un peu égaré dans le milieu du football, raconte le technicien pour Goal. C'était un nom que je connaissais. Il m'avait déjà tapé dans l'œil. Et pour mon club, je me disais que ce serait extraordinaire d'avoir un joueur comme lui. Il a fallu faire un bilan sur sa fraîcheur mentale, lui faire comprendre pourquoi ça n'avait pas marché. Et sur quoi il devait travailler en termes d'attitude et de football pour repartir de l'avant."

Un travail qui porte ses fruits aujourd'hui, à Lyon Duchère, après un court passage à Martigues. "On peut dire que je remonte la pente. Je n'ai raté qu'un seul match cette saison parce que j'étais suspendu. Sinon, j'ai toujours été avec le groupe, j'ai toujours joué. Il faut que je continue", conclut l'intéressé pour qui "l'exigence du haut niveau a été difficile à assimiler" et qui retrouvera Quentin Rouger et Eliott Sorin à Vitré mercredi (18h30). Deux joueurs qu'il a côtoyés à Rennes et qui, comme lui, n'ont pas réussi à percer après avoir fait leur formation sur les bords de la Vilaine. Des retrouvailles attendues pour un billet en quarts de finale.

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