L’OL est en crise et sa situation commence à inquiéter sérieusement ses supporters et aussi ses anciennes stars. Sidney Govou, membre du grand Lyon des années 2000, ne reconnait par exemple plus cette formation. Dans un long entretien accordé à L’Equipe, il a pointé du doigt tout ce qui va de travers chez les Gones.
« Lacazette n’est pas un leader »
L’ancien international français a d’abord commencé par fracasser les joueurs, pas dignes de jouer pour l’OL selon lui. « Ça fait trois ou quatre ans que je dis que les joueurs sont surcotés. Je ne vois pas beaucoup de joueurs de l'OL qui seraient titulaires à Paris, bien sûr, à Marseille, à Monaco ou même à Rennes... Ce n'est pas le top 4 ou 5 », a-t-il lâché.
Même Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, les deux tauliers, en prennent pour leur grade : « Lacazette, je l'adore comme joueur, c'est un très bon leader technique sur le terrain mais pas certain que ce soit le genre à aller au clash ou à mener dans le vestiaire. Il est plutôt taiseux. Y a trop de choses qui marchent à l'envers. »
« Cherki a été mis trop tôt trop haut »
Il est aussi remonté contre le jeune Rayan Cherki. Pour lui, ce dernier n’a pas la bonne attitude et il n’y a personne pour le remettre à sa place.« Cherki déclare qu'il veut jouer 10 et personne ne lui répond au club, même si Bosz a été bon dessus ? Il faut lui dire : "T'as quel âge ? T'as fait 3 passes décisives, 2 corners, et avec les Espoirs, ça reste du foot de gamin." Et sous pression, à Lens, il a eu du mal. Ce gamin a été mis trop tôt trop haut et tu le laisses dire des choses... Karim (Benzema) nous avait dit en arrivant : "Je vais prendre votre place." Mais il n'a pas exigé de poste. Ce n'est pas le même message. Rayan, c'est un très très bon joueur mais sa gestuelle à Lens, non. Mais le président dit : "Faut le laisser tranquille, c'est notre futur." Ce n'est pas le bon message à faire passer ».
« L’OL ne finira pas dans les quatre premiers »
Bien sûr, il n’épargne pas non plus Peter Bosz, l’entraineur qui ne se sent toujours pas menacé malgré la pire série du club depuis quarante ans. « Je l'ai défendu pendant longtemps mais là, je ne peux plus. Mais tu ne peux pas le virer maintenant. Tu vas changer de propriétaire, il y a une mini-trêve. Tu as perdu quatre matches de suite, le nouveau ne va pas faire de la magie. Faut aller à la trêve comme ça, même si tu perds contre Toulouse. Le foot, c'est le dépassement de soi. Il faut accepter que ce soit mort. Tu ne finiras pas dans les quatre premiers. Ils peuvent modifier ce qu'ils veulent mais 4 défaites en 9 matches, ce n'est pas un hasard. »
Enfin, le septuple champion de France a taillé Benoit Cheyrou et Vincent Ponsot, des personnes « incompétentes » selon ses dires. « Pour bien avoir examiné, Aulas est entouré de personnes incompétentes. Il est prisonnier de ce qu'il a fait. Un Ponsot, tu ne peux pas dans ce rôle, Bruno Cheyrou (en charge du recrutement), c'est un bon mec mais il ne connaît pas les réseaux pour vendre, ce qui est le plus difficile dans le recrutement. Gérard Houllier savait vendre, par exemple ». En somme, y a que JMA, son ancien président, qui échappe à son gros coup de gueule.


