Peter Bosz Lyon ClermontGetty Images

Avec Shaqiri, l’OL lance son sprint final

Un ouf de soulagement. Après des semaines à réclamer du renfort, Peter Bosz a enfin été écouté par ses dirigeants et vu l’arrivée de nouveaux joueurs. En l’espace de cinq jours, l’Olympique Lyonnais s’est montré autant actif que depuis le début du Mercato (Henrique et Da Silva).

Avec Emerson, qui a déjà joué son premier match contre Clermont, et Xherdan Shaqiri, l’OL s’est offert des champions d’Europe en club et sélection mais surtout des éléments à des postes ciblés par le coach Bosz. Mais est-ce vraiment suffisant ?

Depuis le début de la saison, le technicien néerlandais ne cesse de rappeler « qu’il veut ajouter de la qualité » afin de répondre au mieux à ses principes tactiques. Avec l’Italien et le Suisse, le talent est là mais pourra-t-il répondre aux attentes ?

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Des recrues au profil idéal ?

Emerson n’a presque pas joué avec Chelsea la saison dernière et était avant tout remplaçant avec l’Italie lors de l’Euro. Contre Clermont, il a aussi prouvé qu’il avait encore et toujours du sang brésilien, avec un penchant pour l’attaque que pour la défense…

Pour Shaqiri, la sélection nationale a, comme souvent, été une bulle d’air car avec Liverpool, les prestations du Suisse ne restent pas dans les mémoires. Bosz voulait un ailier de débordement, pas vraiment le profil de l’ancien Intériste…

Malgré tout, sur le papier, le nom des recrues donne de l’espoir, reste maintenant à le prouver sur le terrain. Car, dans le football, c’est bien là le nerf de la guerre. Contre Clermont, le Groupama Stadium a, en grande majorité, sifflé le nul concédé après avoir mené 3-1. Pourtant, dans cette relative contre-performance, le contenu a de quoi être positif.

Cherki, Aouar et Slimani transférables

Il y a bien longtemps que le jeu proposé à Lyon n’avait pas été aussi plaisant à voir, à l’image du troisième but et de cette action collective entre Paqueta, Guimaraes et Aouar. A l’arrivée, l’OL doit se contenter d’un seul point mais s’il l’avait joué vingt fois, le club lyonnais aurait sûrement gagné ce match dix-neuf fois avec tant d’occasions manquées.

En plus de voir les principes de jeu de Peter Bosz se mettre en place offensivement, ce match nul a eu le mérite de confirmer l’ancien entraîneur de l’Ajax dans ses doutes et requêtes. La plupart des occasions lyonnaises sont venues de l’axe avec un Paqueta jouant les pompiers de service sur l’aile droite.

Avec Moussa Dembélé, Karl Toko-Ekambi, Islam Slimani et Tino Kadewere, l’arsenal offensif est bien pourvu mais ne répond pas complètement aux ambitions lyonnaises sur les côtés. Rayan Cherki, qui ne serait pas retenu, ne trouve pas grâce aux yeux de Bosz.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’un Sadar Azmoun, en fin de contrat dans un an avec le Zenit Saint Pétersbourg, fait figure de priorité aux yeux de l’entraîneur lyonnais.

Un chantier défensif

Reste à mettre le prix, ce à quoi Jean-Michel Aulas ne semble pas disposer. A moins que l’urgence ne le fasse réfléchir comme il l’a laissé sous-entendre lors de la signature de Shaqiri.

"On va continuer à renforcer notre équipe, soutenir Peter et Juni et revenir progressivement dans les places d’honneur du championnat", a-t-il écrit sur Twitter.

Défensivement, les premiers pas de Damien Da Silva ont été plutôt convaincants contre Clermont malgré quelques approximations techniques mais l’ancien Rennais est sorti sur blessure. A ses côtés, Sinaly Diomandé n’a pas marqué de points dans l’esprit de Peter Bosz, déjà très sceptique sur son QI football.

Avec Marcelo à l’écart, un Diomandé qui ne sera pas retenu et Jason Denayer, en pleine négociation depuis des mois, le secteur défensif, qui a encaissé 19 buts en 9 matches depuis le début de l’été, reste le chantier prioritaire de cette fin de mercato lyonnais.

Après avoir été sur le recul-frein, Jean-Michel Aulas a décidé de passer la première avec Emerson et Shaqiri. Au président lyonnais de passer désormais la seconde dans cette dernière ligne droite. Que ce soit dans les arrivées ou dans le départ de joueurs dont Peter Bosz n’a pas totalement confiance…

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