Gianni Infantino - FIFA

Attribution de la Coupe du Monde 2026 au trio nord-américain : une nouvelle configuration qui pose question

C'était très fortement pressenti, c'est désormais officiel : l'organisation du Mondial 2026 a été attribuée au trio Etats-Unis - Mexique - Canada, au détriment du Maroc. Une Coupe du monde se déroulant sur trois pays différents, c'est tout simplement une première dans l'histoire de la compétition. Et forcément, la configuration de l'évènement sera assez largement modifiée. Alors concrètement, qu'est-ce qui devrait changer ? Ces modifications peuvent-elles être discutées ? Eléments de réponse. 

48 pays représentés, contre 32 actuellement 

Le principal changement de ce 3ème Mondial disputé sur le sol nord-américain concerne le nombre d'équipes en lice, qui augmentera de 50%, portant le total à 48. Plus de pays représentés, moins de compétitivé ? C'est le risque craint par de nombreuses fédérations. Et pour cause, plus que jamais, le fossé existant entre grandes et petites nations devrait se creuser. De ce fait, il est fort probable que les phases de groupe ne soient qu'une formalité pour les nations les plus puissantes, au même titre que les phases de qualification, désormais ouvertes à des équipes d'un niveau nettement inférieur. 

Une équité pas toujours respectée ? 

Conséquence directe de cette augmentation du nombre de participants, la répartition des groupes devrait, elle aussi, évoluer. Dans cette nouvelle configuration, souhaitée par Gianni Infantino lui-même, les 48 équipes seront réparties dans 16 groupes de 3 équipes, contre 8 groupes de 4 actuellement. Les deux premiers de ces 16 groupes seront ensuite automatiquement qualifiés pour les phases finales, qui débuteront pour la première fois au stade des 16èmes. 

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Une nouvelle configuration en apparence anodine, qui pourrait bien poser un sérieux problème d'équité. En effet, les deux équipes amenées à s'affronter lors du dernier match d'un groupe sauront exactement quels résultats leur suffiront pour accéder aux phases finales... Inutile de préciser que dans un tel cas de figure, la tentation de s'arranger et/ou de se satisfaire d'un score d'un match risque d'être prépondérante. 

Des rencontres diffusées à des horaires inhabituels

Autre habitude amenée à disparaître, celle concernant les horaires des rencontres. Alors qu'en Russie, l'Equipe de France jouera son premier match face à l'Australie à l'heure du déjeuner, dire qu'il faudra cette fois être un couche tard est un euphémisme... Les 80 rencontres de la compétition s'étalant sur 3 pays et 16 métropoles, le confort d'un coup d'envoi aux alentours de 20h devrait bel et bien être à oublier. 

Que ce soit aux Etats-Unis, au Mexique ou encore au Canada, le décalage horaire par rapport à la France oscillera entre -6h et -9h. Pour une rencontre prévue localement à 20h, il faudra parfois attendre jusqu'à 5h du matin à Paris pour en profiter en direct. Difficile donc de se rassembler pour assister aux matches en famille ou entre amis... Finalement, ce seront peut-être les amateurs de NBA qui s'y retrouveront le mieux ! 
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