Habib Beye était à deux doigts de faire ses adieux au Stade Rennais. Lundi matin encore, tout semblait indiquer que l’aventure du technicien sénégalais allait prendre fin après une série noire inquiétante. Mais contre toute attente, la direction bretonne a choisi de lui offrir un sursis inattendu, digne d’un scénario de film. Entre incompréhension, rebondissements et promesse de dernière chance, le destin d’Habib Beye à Rennes s’est joué en quelques heures à peine, dans une atmosphère où tout semblait déjà écrit.
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AFPUn lundi décisif pour Habib Beye et le Stade Rennais
Ce lundi 27 octobre devait marquer la fin du passage d’Habib Beye sur le banc du Stade Rennais. Après cinq rencontres consécutives sans victoire, dont la dernière défaite à domicile face à Nice (1-2), le club breton semblait prêt à tourner la page. Les Rouge et Noir restaient englués à la 10e place du classement, avec seulement trois points d’avance sur Lorient, premier barragiste. Un bilan inquiétant pour une équipe ambitieuse, d’autant que cette série de résultats rappelait la disette connue sous Bruno Genesio un an plus tôt, comme l’a relevé Opta.
La réunion programmée dans le bureau du directeur général Arnaud Pouille devait sceller le sort du coach. Habib Beye, qui avait pourtant dirigé l’entraînement du matin avec sérieux, s’attendait à une issue fatale. Selon plusieurs témoins consultés par Foot Mercato, l’ancien consultant de Canal+ aurait même demandé sans détours si son aventure touchait à sa fin, obtenant une réponse affirmative. À ce moment précis, tout indiquait que le chapitre rennais d’Habib Beye allait se clore, dans un climat de résignation.
AFPHabib Beye avait déjà rendu le tablier
Persuadé de son éviction, Habib Beye aurait commencé à rassembler ses effets personnels avec son staff. Toujours selon les informations de Foot Mercato, l’entraîneur sénégalais a adressé quelques mots d’adieu à certains membres du club et joueurs, provoquant la stupéfaction générale. Mais le ton du rendez-vous avec Arnaud Pouille a soudainement changé. Contre toute attente, le dirigeant rennais a préféré accorder un ultime sursis à son coach, pourtant donné partant quelques heures plus tôt.
Cette décision a pris tout le monde de court, y compris au sein du vestiaire. Recruté en janvier 2025 pour succéder à Jorge Sampaoli, Habib Beye reste donc en poste, mais avec une pression maximale. Le maintien de confiance, aussi fragile soit-il, témoigne d’un manque de solution immédiate en interne. « Beye est donc toujours, et au moins pour quelques jours, la meilleure (et seule) option d’Arnaud Pouille », précise le média français.
AFPToulouse - Rennes, le match de la dernière chance pour Beye
Habib Beye dirigera donc son équipe une nouvelle fois mercredi (21h05) face à Toulouse, dans ce qui s’apparente à un match de la dernière chance. S’il venait à s’incliner, sa situation redeviendrait intenable. L’entraîneur sénégalais sait qu’il joue gros, conscient qu’un faux pas supplémentaire pourrait définitivement sceller son sort. Dans un contexte tendu, il devra remobiliser un groupe en perte de repères, alors que la confiance s’effrite depuis plusieurs semaines.
Pour le technicien de 48 ans, l’équation est simple : gagner ou partir. Le Stade Rennais, en difficulté dans le jeu comme sur le plan mental, n’a plus le luxe de se tromper. L’espoir, aussi mince soit-il, repose désormais sur la capacité d’Habib Beye à provoquer un sursaut collectif. Ses choix tactiques et son discours seront scrutés à la loupe lors du déplacement au Stadium.
AFPUne survie fragile mais encore possible
Malgré cette situation tendue, Habib Beye garde une carte à jouer. Une victoire contre Toulouse pourrait relancer la dynamique rennaise et, par la même occasion, prolonger son mandat au-delà de ce sursis. Ses proches collaborateurs croient encore en un retournement de situation, à condition que le groupe réponde enfin présent. Mais à Rennes, plus personne ne se fait d’illusion : le temps presse et la patience d’Arnaud Pouille n’est pas infinie.
Habib Beye le sait mieux que quiconque : chaque match peut être le dernier. Ce maintien in extremis, arraché dans un contexte de crise, ressemble à une dernière lueur d’espoir dans un ciel déjà bien chargé. À lui désormais de prouver que ce sursis n’était pas qu’un simple sursis, mais le début d’un nouveau chapitre à écrire avec le Stade Rennais.



