Club World Cup TiersGetty/GOAL

Qui peut battre le PSG ? Le classement des forces en présence à la Coupe du Monde des clubs

La saison européenne tout juste terminée, les regards se tournent vers la Coupe du monde des clubs, la nouvelle compétition clinquante de la FIFA, disputée cet été sous le soleil des États-Unis.

Avec 32 équipes venues des quatre coins du monde, il n’est pas simple d’y voir clair. Comment relier le RB Salzbourg, Ulsan Hyundai et le Real Madrid dans une même histoire ? Quels points communs entre eux ? Et surtout, quelles sont les ambiances à prévoir ? Certes, trois ou quatre favoris se détachent, mais derrière, c’est un joyeux désordre.

Le casting est éclectique : favoris évidents, clubs historiques, et quelques équipes plus intéressées par les recettes de billetterie que par la coupe elle-même.

La compétition, qui sera diffusée en intégralité et gratuitement sur la plateforme DAZN, se jouera dans 12 stades répartis sur 11 villes américaines, du match d’ouverture le 14 juin jusqu’à la finale le 13 juillet. Et à moins de dix jours du coup d’envoi, une seule question s’impose :
Qui vient pour gagner ? Qui vient pour l’argent ? Qui vient pour les vacances ? Et qui a tout à perdre mais pas grand-chose à y gagner ?

GOAL décrypte tout cela dans son classement des forces en présence du Mondial des clubs 2025.

  • FBL-EUR-C1-PSG-INTER-FINAL-TROPHYAFP

    Niveau 1 : Les grands favoris

    Paris Saint-Germain
    Luis Enrique a enfin transformé Paris. Finies les équipes déséquilibrées bâties autour de stars capricieuses, place à un collectif jeune, dynamique, et terriblement ambitieux. Certes, le club a encore dépensé sans compter pour attirer les meilleurs talents de la planète, mais le résultat est éclatant : le PSG a littéralement démoli l’Inter en finale de Ligue des Champions. À l’heure actuelle, aucune équipe dans le monde ne pratique un meilleur football.

    Bayern Munich
    Le Bayern n’est peut-être pas aussi terrifiant qu’à ses heures de gloire, mais il reste une référence. Le club a survolé la Bundesliga cette saison, sans jamais trembler. L’arrivée de Jonathan Tah renforce une défense déjà solide, et avec Harry Kane à la pointe de l’attaque, les buts sont presque garantis. Qu’importe le contexte, le Bayern reste un adversaire redoutable.

    Manchester City
    De retour aux affaires. Après quelques mois de flottement, Manchester City a retrouvé son rythme de croisière en fin de saison. La machine de Pep Guardiola semble relancée, et même si l’Espagnol continuera sûrement à expérimenter cet été, l’essentiel est là : Rodri revient à son meilleur niveau, et Erling Haaland est toujours là. Une chose est sûre : cette équipe déteste perdre. Et rien que pour ça, elle fera partie des prétendants jusqu’au bout.

    Chelsea
    Qui aurait parié là-dessus il y a encore quelques mois ? Et pourtant, Chelsea arrive avec de vraies ambitions. Vainqueur de la Conference League, le club londonien s’est relancé autour d’un Cole Palmer brillant, et l’arrivée de Liam Delap pourrait apporter un vrai plus offensif. L’époque des moqueries est révolue : aujourd’hui, les Blues ont gagné leur place parmi les sérieux candidats au sacre.

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  • FC Barcelona v Real Madrid CF - La Liga EA SportsGetty Images Sport

    Niveau 2 : Les outsiders en embuscade

    Real Madrid
    Vraiment ? Le Real Madrid, outsider ? Eh oui. La fin de saison a été catastrophique pour les Merengue, qui ont totalement perdu leur identité dans les derniers jours du mandat d’Ancelotti. Mais l’été a tout changé. Madrid a recruté du lourd, y compris l’un des entraîneurs les plus prometteurs du moment. Pourtant, il va falloir un peu de temps pour que l’alchimie prenne. Si le tournoi avait lieu dans deux ou trois mois, ils seraient tout en haut. Pour l’instant, l’incertitude plane.

    Atlético de Madrid
    Le retour d’Antoine Griezmann donne le sourire, c’est certain. Mais les Colchoneros ont connu une fin de saison compliquée, avec une course au titre avortée et une dynamique en berne. L’éclosion de Julian Alvarez a fait du bien, et si l’arrivée de Christian Romero se confirme, l’équipe aura fière allure. Reste un souci récurrent : un milieu de terrain qui manque de qualité pour faire la différence dans les grandes affiches.

    Inter Milan
    Tout s’est effondré très vite. L’Inter a d’abord gaspillé un Scudetto quasi-assuré, puis s’est fait littéralement pulvériser en finale de Ligue des Champions. Le constat est dur : cette équipe semble vieillissante, essoufflée. Et ça ne présage rien de bon pour affronter la chaleur américaine de l’été. Ce sera long, et sans doute pénible.

    Juventus
    L’effet Ligue des Champions suffira-t-il à redonner un second souffle ? Weston McKennie et la Juve ont affiché un visage bien plus cohérent depuis l’arrivée d’Igor Tudor. Ils ne partiront pas favoris, mais une chose est sûre : personne ne voudra les affronter au premier tour. Défensivement, ils peuvent rendre la vie impossible à n’importe qui.

  •  thiago silvaGetty Images

    Niveau 3 : Présents pour le chèque

    RB Salzbourg
    Salzbourg n’est ni en manque de talents ni de ressources, grâce à l’écosystème Red Bull qui les soutient puissamment. Mais après une saison nationale franchement décevante, un petit coup de projecteur ne ferait pas de mal. Si le club parvient à conserver des jeunes promesses comme Bobby Clark ou Oscar Gloukh, il pourrait en profiter pour poser des bases solides pour l’avenir. Avec un peu de cash supplémentaire, l’avenir n’est pas si sombre.

    Benfica
    Depuis le départ d’Angel Di Maria, l’équipe a perdu en panache. Elle a aussi laissé filer le titre à deux petits points. Si leurs rivaux directs perdent Victor Gyökeres cet été, Benfica pourrait bien se retrouver favori pour la saison prochaine. À condition d’investir intelligemment, évidemment.

    Fluminense
    Le club carioca n’est plus celui qu’il était. Marcelo est reparti, l’académie ne sort plus autant de pépites qu’avant, et les résultats s’en ressentent. Fluminense ne vient pas aux États-Unis pour tout casser. Mais leur nom suffit à attirer l’attention, et voir Thiago Silva disputer les derniers instants de sa carrière dans un club brésilien a quelque chose de poétique.

    FC Porto
    L’élimination en Ligue Europa a été un camouflet pour un club qui prétend normalement à la Ligue des champions. Et la suite de la saison a confirmé les doutes, avec une fin de championnat à onze points du leader. Le jeune buteur Samu Aghehowa sera à surveiller de près, mais rien ne dit que Porto réussira à le garder après le tournoi.

  • Lionel Messi Inter Miami 2025Getty

    Niveau 4 : Tout à perdre, pas grand-chose à gagner

    Inter Miami
    C’est très simple : si l’Inter Miami perd avec Lionel Messi, le discours sera que la MLS est dépassée et que Messi est fini. S’ils gagnent, on dira simplement que c’était logique avec Messi. Le récit est déjà écrit, peu importe l’issue. Et avec une défense centrale encore friable, les Floridiens avancent dans l’inconnu.

    Borussia Dortmund
    Gio Reyna sera-t-il de la partie ? S’il brille, cela pourrait relancer l’espoir autour de la sélection américaine. Mais le milieu n’a plus réellement enchaîné les performances convaincantes depuis longtemps. À moins d’une surprise, il pourrait bien cirer le banc dans une équipe de Dortmund qui a largement décliné ces douze derniers mois.

    Al-Hilal
    Tout dépendra du casting. S’ils tentent un coup médiatique et parviennent à attirer Cristiano Ronaldo pour quelques semaines, alors les projecteurs seront braqués sur eux. Sinon, et c'est clairement la tendance depuis la dernière sortie médiatique de CR7, il faudra se montrer à la hauteur sans star planétaire et démontrer que la Saudi Pro League n’est pas qu’un Eldorado pour anciens Européens en préretraite.

    LAFC
    Le club californien a gagné sa place en battant l’América en match de barrage, mais malgré son statut de poids lourd financier de la MLS, il a mal démarré sa saison domestique. Une bonne campagne aux États-Unis pourrait leur offrir une belle vitrine internationale. Sinon, ils pourraient devenir le symbole d’un championnat en perte de vitesse.

  • sergio ramosGetty Images

    Niveau 5 : Pour le plaisir des fans

    Monterrey
    Avec Sergio Ramos dans leurs rangs, Monterrey attire forcément l’attention. L’ancien capitaine du Real Madrid incarne l’esprit combatif d’un club historique, dur à manœuvrer et adoré par ses supporters. Attendez-vous à une ambiance volcanique autour de leurs matchs.

    Flamengo
    Le club carioca est en feu depuis neuf mois. Sous la houlette de Felipe Luis, l’équipe développe un jeu flamboyant et a investi lourdement dans des talents de premier plan. Un vrai prétendant, soutenu par l’un des publics les plus passionnés du monde.

    Urawa Red Diamonds
    Le badge le plus stylé du tournoi ? Probablement. Les Urawa Reds arrivent avec une forte identité visuelle... et des milliers de fans japonais derrière eux. Leur simple présence donnera une touche unique et vibrante à la compétition.

    Mamelodi Sundowns FC
    Leur style de jeu porte un nom : "Shoe Shine and Piano". Une expression qui évoque aussi bien la grâce technique que l’élégance collective. Et ce n’est pas qu’un concept : les Sud-Africains dominent leur championnat et rêvent d’étendre leur influence.

    Botafogo
    Vainqueur d’un doublé Ligue-Libertadores l’an dernier, Botafogo s’est depuis dispersé, démantelant peu à peu son effectif. Mais malgré ce renouvellement, le club brésilien reste une valeur sûre en matière de spectacle. À suivre de près.

    Seattle Sounders
    Brian Schmetzer l’a dit : son équipe ne vient pas en touristes. Tirée dans un groupe relevé, elle aura fort à faire. Mais le public sera là, en force, et chaque performance face à un cador sera vécue comme un événement. Les Sounders restent l’un des clubs les mieux structurés de MLS.

  • cavaniGetty Images

    Niveau 6 : Pour le plaisir des yeux

    Palmeiras
    Vous voulez savoir quels seront les futurs cracks prêtés par Chelsea dans trois ans ? Il faut regarder Palmeiras. Le jeune Estevão, déjà promis aux Blues, est annoncé comme l’une des grandes attractions de ce tournoi. Une occasion rêvée de voir à l’œuvre l’un des plus grands clubs d’Amérique du Sud.

    River Plate
    Cela fait quelques saisons que River traverse une période creuse par rapport à ses standards, mais la simple présence des Millonarios sur le sol américain est une fête. Franco Mastantuono, joyau du milieu argentin et déjà dans le viseur du PSG, pourrait éclabousser la compétition de son talent.

    Boca Juniors
    Siempre Boca, non ? Même s’ils affichent un palmarès moins garni que River, leur aura n’en reste pas moins immense. Avec une base de fans encore plus importante aux États-Unis, le club de Buenos Aires (emmené par Edinson Cavani) assurera le spectacle en tribunes, et espère aussi le faire sur le terrain.

    Pachuca
    Fondé par des immigrés britanniques venus du sud-ouest de l’Angleterre, Pachuca cultive une tradition ouvrière bien ancrée. Et sur la pelouse, ça joue fort : Columbus Crew en a fait les frais. Un outsider mexicain à surveiller de près.

    Al Ahly
    Qui ? Le club le plus titré d’Afrique. Al Ahly, c’est une machine à gagner en Égypte, et une équipe habituée des joutes internationales. Trois fois troisièmes du Mondial des clubs, les Cairotes rêvent d’aller encore plus loin. Et ils n’ont pas l’intention de faire de la figuration.

  • Elias Mokwana, Esperance de Tunis, February 2025.Esperance

    Niveau 7 : Vacances à l’américaine

    Auckland City

    Le club néo-zélandais est un habitué du Mondial des clubs, avec 12 titres nationaux consécutifs à son actif. Mais dans une poule relevée, cette édition s’annonce plus comme un joli séjour touristique que comme une véritable ambition sportive.

    Espérance de Tunis

    Le club avait déplacé 15 000 supporters aux Émirats en 2018 pour la Coupe du monde des clubs. Il est peu probable qu’autant de fans fassent le voyage aux États-Unis cette fois, mais l’Espérance reste une place forte du football africain et portera haut les couleurs de la Tunisie.

    Wydad Casablanca

    Des maillots stylés, une histoire riche, un nom qui résonne dans tout le monde arabe… Wydad a tout pour séduire les spectateurs américains. Mais en termes de compétitivité, cela risque d’être une autre histoire.

    Ulsan HD FC

    Triple champion de Corée en titre, Ulsan revient au Mondial des clubs avec l’ambition de faire parler de lui. Mal embarqués dans leur championnat cette saison, les Sud-Coréens espèrent retrouver des couleurs sur la scène mondiale.

    Al Ain

    L’un des plus jeunes effectifs du tournoi. Le club émirati, qui avait accueilli l’édition 2018, débarque aux États-Unis avec l’intention de s’aguerrir et de surprendre. À ce niveau-là, tout est permis.

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