OM : la sortie inattendue de Roberto De Zerbi après la victoire à Strasbourg

Sous une pluie battante à La Meinau, les Marseillais ont dû s’employer. Rapidement menés par une jeune formation strasbourgeoise ambitieuse, ils n’ont jamais cessé de pousser. En toute fin de rencontre, Amir Murillo a surgi pour offrir trois points cruciaux à son équipe après l’égalisation signé Pierre-Emerick Aubameyang. Ce succès permet aux Phocéens de grimper provisoirement à la première place du classement de Ligue 1, un an après avoir chuté sur le même terrain (1-0).

Les joueurs de De Zerbi confirment ainsi leur bonne forme du moment. Après leur victoire historique contre le PSG (1-0) en championnat, ils enchaînent et montrent un visage plus conquérant, capable de retourner des situations compliquées.

Suspendu et contraint de suivre la rencontre depuis les tribunes, De Zerbi a tenu à garder la tête froide malgré la dynamique positive. Pour lui, il serait dangereux de croire que tout est acquis. L’Italien a tenu un discours ferme :

« Le Marseille d'août n'est pas encore loin. On ne peut jamais se relâcher. Il y a toujours quelque chose qui peut arriver chaque jour. Il faut toujours être attentif, humble, les pieds sur terre. On peut évidemment être heureux et fêter la victoire. Il ne faut jamais oublier le match contre Rennes, contre Lyon, même le match à domicile contre le Paris FC. On sentait qu'on avait du mal à s'exprimer. Ça a été différent contre le PSG ».

De Zerbi ne veut donc pas que ses joueurs s’endormissent sur leurs lauriers. Sa priorité reste la constance et la régularité, deux qualités essentielles pour prétendre au sommet du championnat.

Autre point soulevé par l’entraîneur italien : les résultats à l’extérieur. Conscient que son équipe avait trop souvent souffert hors de ses bases, De Zerbi se réjouit de voir ses joueurs enfin compétitifs loin du Vélodrome.

« Ça commençait à m'agacer (les mauvais résultats hors du Vélodrome, Ndlr). J’y pensais en tribunes. Je ne veux pas être une équipe qui soit bonne uniquement au Vélodrome. Je veux qu'on soit bon à Lyon, au Parc des Princes ou à Strasbourg. Depuis la fin du mercato et l'arrivée de Pavard, Aguerd, O'Riley, il y a eu un engouement avec les recrues. Depuis, ce sont trois victoires en trois matchs avec un seul but encaissé ».

Le message est clair : Marseille doit s’imposer partout et ne pas dépendre uniquement de l’ambiance de son stade mythique.

Au-delà du classement, cette victoire en Alsace intervient au meilleur moment. Les Olympiens doivent désormais préparer un choc européen face à l’Ajax Amsterdam. Après la défaite inaugurale à Madrid (2-1), l’OM n’a plus le droit à l’erreur s’il veut espérer sortir des poules de Ligue des champions.

De Zerbi, pragmatique, a d’ailleurs relativisé le résultat de Strasbourg : « Ce n'est pas le résultat qui change les choses. Si on n'avait pas gagné ce soir, j'aurais été heureux quand même. C'est un bon match dans la forme, ce n'était pas forcément brillant au début. La tête était quand même tout le temps dedans. Ce n'était pas un match en claquettes ce soir. Ça reste très positif ».

L’entraîneur insiste : la performance prime sur le score. Et ce discours illustre bien sa volonté de construire une équipe solide sur la durée, et pas seulement capable de coups d’éclat.

Avec trois victoires consécutives et une défense retrouvée, les recrues commencent à s’intégrer parfaitement. Pavard, Aguerd ou encore O’Riley ont apporté une stabilité qui manquait en début de saison. Ce renouveau coïncide avec une confiance retrouvée et une efficacité redoutable dans les moments décisifs.

En l’espace d’une semaine, Marseille a battu le PSG, confirmé contre Strasbourg et pris la tête du championnat. L’OM avance désormais avec ambition et la Meinau restera comme le théâtre d’une victoire fondatrice, où mental et caractère ont primé.