Après le succès contre l’AS Monaco (1-0) dimanche soir, l’Olympique de Marseille termine l’année civile sur le podium. Une position flatteuse, mais insuffisante aux yeux de Roberto De Zerbi, qui a profité de ce dernier match avant les fêtes pour dresser un constat nuancé, parfois sévère, sur les premiers mois de son équipe.
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Getty Images SportUn podium qui ne comble pas De Zerbi
Troisième de Ligue 1 à la trêve, l’OM reste bien placé dans la course aux objectifs. La victoire face à Monaco a confirmé une certaine solidité mentale, surtout dans un match tendu et fermé. Pourtant, Roberto De Zerbi refuse toute autosatisfaction. L’entraîneur italien regarde davantage le classement par le haut que par le bas.
Devant Marseille, Lens occupe la première place avec cinq points d’avance. Un écart que le technicien juge trop important, compte tenu du potentiel de son effectif. À ses yeux, l’OM aurait dû rester au contact plus étroit du leader.
AFPDes points laissés en route trop facilement
En conférence de presse, Roberto De Zerbi a mis des mots précis sur son ressenti, sans masquer ses regrets :
« Il faut quand même qu'on soit heureux de ce qu'on est en train de faire. La victoire d'aujourd'hui a été une victoire de caractère, avec de l'envie, ça a été difficile mais on ne peut pas être complètement satisfait. On a perdu des points en route contre Angers (2-2 avec une égalisation concédée à la 96e minute de jeu). On a cinq points d'écart avec Lens, ça aurait été quatre points si on n'avait pas un peu jeté les trois premiers matchs. Nous n'étions pas encore prêts sur les trois premiers matchs de la saison. Notre Marseille a commencé le 1er septembre mais je ne peux pas me sentir complètement satisfait même si on est encore en course en championnat et en Ligue des champions ».
Cette analyse met en lumière un début de saison mal maîtrisé. Les premières journées ont coûté cher, avec des automatismes absents et un groupe encore incomplet.
AFPLes blessures, un frein constant
Autre élément central dans le discours du coach marseillais : l’état de l’infirmerie. De Zerbi estime que son équipe n’a jamais évolué à pleine capacité, ce qui a limité les possibilités de rotation et usé certains cadres.
« (Hamed Junior) Traoré n'a jamais été disponible, (Facundo) Medina non plus, pareil pour (Amine) Gouiri qui est un joueur important pour pouvoir faire souffler d'autres joueurs comme Aubameyang qui serre le dents pour jouer tous les matchs. Comme je le dis toujours, on pourrait améliorer notre jeu. C'est pour toutes ces raisons », a-t-il ajouté.
Des absences longues qui ont obligé l’OM à tirer sur les mêmes joueurs semaine après semaine, avec les risques que cela comporte.
AFPUn été agité et un départ retardé
Le début de saison marseillais s’explique aussi par un contexte estival instable. L’OM a ouvert l’exercice par une défaite à Rennes (1-0), malgré une supériorité numérique, dans un climat tendu marqué par l’altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Les deux joueurs ont quitté le club peu après, une situation non anticipée, surtout pour Rabiot, pilier la saison précédente.
La victoire contre le Paris FC (5-2) n’a pas dissipé les doutes, avant un nouveau revers à Lyon (1-0). Les arrivées tardives de Nayef Aguerd, Arthur Vermeeren, Benjamin Pavard, Matt O'Riley ou Emerson ont repoussé le véritable lancement du projet.
AFPUn bilan chiffré contrasté
Après plusieurs mois de compétition, l’OM affiche quatre défaites en championnat. Le total de points reste inférieur d’une unité à celui de la saison passée au même stade, lorsque Marseille occupait la deuxième place avec 33 points. En revanche, l’écart avec le leader reste moins important qu’un an plus tôt.
Un constat qui résume bien la pensée de Roberto De Zerbi : l’OM avance, mais pas encore au rythme qu’il attend.

