En une soirée européenne, Darryl Bakola a déplacé les lignes internes de l’Olympique de Marseille. Propulsé sur le devant de la scène face à Newcastle alors qu’il n’avait jamais débuté en Ligue 1, le jeune milieu offensif a signé une prestation suffisamment marquante pour déclencher une réaction immédiate de la direction olympienne. L’OM pensait avoir encore du temps, mais l’éclosion soudaine du joueur de 17 ans oblige le club à accélérer et à protéger l’un de ses talents les plus prometteurs.
AFP
AFPUne titularisation surprise qui change la donne
La décision de Roberto De Zerbi a surpris jusque dans le vestiaire. Le technicien italien, qui n’avait jamais lancé Bakola d’entrée en championnat, a choisi de lui faire confiance en Ligue des champions, un contexte pourtant impitoyable pour les novices. Le pari semblait risqué, d’autant plus que la nouvelle avait filtré dans les médias dès la matinée, laissant au jeune milieu toute une journée pour gérer la pression.
Sur le terrain, Bakola a montré qu’il n’avait rien d’un choix improvisé. Du haut de ses 17 ans, il n’a pas tremblé et s’est offert une passe décisive pour Pierre-Emerick Aubameyang. À chaque prise de balle, il a cherché la verticalité, donnant de l’air à un milieu parfois bousculé. Son audace a intrigué les supporters, mais surtout les observateurs extérieurs, toujours prompts à repérer les pépites qui surgissent lors des soirées européennes.
À peine sorti du terrain, le natif du centre de formation marseillais a vu son nom s’ajouter à la liste des jeunes suscitant l’intérêt des recruteurs, dans la lignée de Robinio Vaz et Bilal Nadir. De quoi pousser la direction à réagir vite.
Getty Images SportL’OM enclenche le plan "blindage"
Bakola est engagé jusqu’en juin 2027, un contrat raisonnable pour son âge, mais insuffisant pour sécuriser son avenir dans un marché aussi agressif. Selon RMC Sport, tout va s’accélérer dans les prochains jours, avec une date clé : le dimanche 30 novembre, jour de son 18e anniversaire. À partir de cet instant, le club pourra lui proposer un engagement longue durée, bien plus protecteur, et aligné sur son nouveau statut.
Du côté des bureaux, personne ne veut revivre les erreurs des années précédentes, lorsque plusieurs jeunes formés au club avaient quitté la cité phocéenne trop tôt, faute d’un cadre contractuel solide. Avec Bakola, les dirigeants entendent verrouiller les choses rapidement.
Pablo Longoria, interrogé par La Provence, n’a pas caché sa satisfaction : « Darryl, c’est le bon exemple. Ça fait plaisir de voir un jeune issu du centre de formation être titulaire en Ligue des Champions, surtout avec la personnalité et le courage avec lesquels il a joué. Il a été à la hauteur ».
Un témoignage sincère qui montre que l’OM assume désormais l’ambition de valoriser ses jeunes plutôt que de les perdre prématurément.
AFPUne nouvelle génération qui redistribue les cartes
Darryl Bakola s’inscrit dans une vague montante qui change l’image du club. Avec Robinio Vaz et Bilal Nadir, l’Olympique de Marseille démontre peu à peu sa capacité à propulser ses jeunes vers l’équipe première, un domaine où le club avait longtemps été critiqué. La réussite de ces profils pourrait même influencer les futures décisions sportives, tant Roberto De Zerbi semble apprécier l’idée d’injecter du sang neuf dans le collectif.

