La conférence de presse de Luis Enrique, tenue ce mardi avant le déplacement du Paris Saint-Germain à Lorient, a révélé un entraîneur sûr de sa ligne directrice. Pas question pour le technicien espagnol de s’éparpiller ou de céder à l’excitation d’un calendrier chargé. Avec le Bayern Munich en ligne de mire dans moins de dix jours, le coach parisien refuse toute distraction. Le message est clair, presque martelé. Seule la rencontre de ce mercredi à 19h contre Lorient compte, une étape cruciale pour conserver la première place de Ligue 1 et maintenir le cap.
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Getty Images SportUn entraîneur concentré sur Lorient, pas sur le Bayern
Face aux journalistes, Luis Enrique a calmé toute tentative d’aborder le futur choc européen. Fidèle à son credo, il n’anticipe jamais les échéances. « C'est évident que nous ne préparons que le match de demain. On ne doit pas planifier les prochains matchs. On doit rester concentré que sur le match de demain ». Le ton est posé, mais la fermeté du message ne laisse place à aucune interprétation.
Avant cette sortie médiatique, l’Espagnol avait déjà livré ses impressions sur PSG TV. Il savourait sans excès le retour du club parisien en tête du championnat. « C'est joli de retrouver notre première place. Nous ne sommes pas encore préoccupés par cette position car c'est le début de la saison ». Pour lui, la route reste longue et les équilibres fragiles.
AFPLa méfiance envers Lorient
Même si le PSG part favori, Luis Enrique ne veut pas d’un excès de confiance dans son vestiaire. L’ancien sélectionneur de la Roja connaît bien le piège des rencontres face à des équipes en difficulté. « Ce sont des matchs compliqués car ce n'est pas facile de jouer contre des blocs bas. Tu dois être concentré dès les premières minutes car c'est une équipe qui lutte pour des choses différentes ».
Lorient, en quête de points pour s’éloigner de la zone rouge, devrait opposer un bloc compact. Le coach espagnol sait qu’il faudra de la patience et une intensité constante. Le technicien demande à ses joueurs de garder la même rigueur que lors des dernières sorties convaincantes.
Getty Images SportDes retours précieux dans le groupe
Bonne nouvelle pour le PSG, certains blessés sont de retour à l’entraînement. Luis Enrique a salué cette évolution avec prudence. « Nous cherchons à contrôler le maximum pour demain. Rien à ajouter. C'est important pour nous d'avoir le retour de certains joueurs ». Parmi les revenants figurent Joao Neves et Fabian Ruiz, deux milieux de terrain essentiels au système de jeu du coach.
Tous deux ont repris avec le groupe cette semaine. Le club a d’ailleurs publié les images des quinze premières minutes de la séance, confirmant leur participation. Joao Neves, écarté depuis le 17 septembre en raison d’une blessure aux ischios, retrouve peu à peu ses sensations. Quant à Fabian Ruiz, il n’avait plus foulé les pelouses depuis le 1er octobre à cause d’une douleur à la jambe gauche.
« Tous les joueurs qui seront convoqués peuvent jouer. C'est une très bonne nouvelle car ils sont dans la récupération presque totale et c'est toujours positif pour moi », a ajouté Luis Enrique, visiblement soulagé par ces retours.
AFPUne exigence constante sur la compétitivité
L’entraîneur parisien veut un PSG toujours en éveil. « En ce moment il faut profiter et continuer sur ce chemin et ne pas penser au passé. On veut être compétitifs tout le temps et continuer à gagner des trophées. C'est le moment d'être très ambitieux pour l'avenir », a-t-il fait savoir.
Pour Luis Enrique, la constance prime sur les coups d’éclat. Chaque rencontre est une opportunité d’évaluer la progression collective. Il ne veut pas que ses hommes tombent dans la facilité, encore moins dans une routine dangereuse avant un déplacement européen.
AFPLa polyvalence, un atout essentiel pour son système
Luis Enrique accorde une importance particulière à la flexibilité de ses joueurs. « J'aime les joueurs différents de moi. Ce n'est pas une référence pour moi. Après avoir été entraineur de haut niveau sur ces 15 dernières années, je pense que la polyvalence des joueurs, c'est très important et nous pouvons le voir au fil des années notamment avec les blessures. C'est très important pour moi, pour le club et pour les joueurs ».
Pour lui, un joueur doit savoir évoluer à plusieurs postes. « C'est important de sortir les joueurs de leur zone de confort. Quand tu demandes à un joueur où il veut jouer tu parles de toi même. Mais quand tu vois plus par le spectre de l'équipe c'est plus gratifiant. Nous avons créé un vrai exemple d'une équipe qui sait bouger à chaque rencontre ».
Ce discours traduit la philosophie de l’Espagnol, basée sur l’adaptabilité et la compréhension collective du jeu.
AFPMarquinhos, un capitaine exemplaire selon Enrique
Interrogé sur son défenseur brésilien, le technicien n’a pas tari d’éloges. « Il est très fort sur les coups de pied arrêtés. Avec Marquinhos, nous le connaissons et tout le monde connait ses qualités. C'est un vrai plaisir d'avoir un joueur avec cette expérience et cette ambition. C'est un leader et un capitaine. Chaque joueur professionnel peut s'améliorer et peu importe l'âge donc il peut toujours le faire ».
Un message clair pour rappeler que, même pour les cadres, la remise en question reste permanente.
AFPDes jeunes déjà intégrés dans la dynamique
Luis Enrique s’est également exprimé sur la présence du jeune David Boly dans le groupe. « Nous connaissons tous nos joueurs. C'est pareil pour David Boly. C'est normal et une habitude de pouvoir convoquer plusieurs joueurs. C'est joli de les voir dans la dynamique de leur première équipe. On peut le voir lui mais aussi d'autres jeunes joueurs du Campus ».
Une déclaration qui confirme la volonté de l’Espagnol d’impliquer les jeunes talents issus du centre de formation, tout en leur offrant un cadre compétitif et exigeant.
Getty Images SportUne gestion permanente de la concurrence
Enfin, l’entraîneur n’a esquivé aucune question, même celle sur la hiérarchie des gardiens. Malgré les critiques sur le niveau de jeu de Lucas Chevalier, le technicien espagnol fait confiance au portier français. « Ca dépend. Aujourd'hui c'est positif, demain c'est négatif. J'essaye de gérer pour que ce soit pour le bien de l'équipe. Personne n'a une position fixe tout au long de la saison », a-t-il déclaré.
Une philosophie simple mais claire. Rien n’est acquis, tout se mérite. C’est cette mentalité qu’il veut instiller dans un effectif où le talent abonde mais où la discipline collective doit prévaloir.



