PSG : Critiqué après le Classique, Lucas Chevalier prend la parole avant Barcelone

En recrutant Lucas Chevalier pour plus de 40 millions d’euros, le PSG a envoyé un signal fort : miser sur un gardien français de 23 ans pour incarner l’avenir. Mais en prenant la succession d’un champion d’Europe, le défi était immense. À Paris, chaque erreur prend une dimension démesurée. Chevalier l’a constaté très vite. Une hésitation en Supercoupe d’Europe contre Tottenham avait été gommée par le scénario victorieux aux tirs au but. Mais contre l’Olympique de Marseille (défaite 1-0), impossible d’échapper à la critique : sa sortie manquée a offert un but aux Phocéens et déclenché un flot de commentaires.

Affronter le FC Barcelone, dans un match de Ligue des champions décisif, place Lucas Chevalier face à l’un des défis les plus redoutables de sa jeune carrière. Les Catalans, emmenés par Lamine Yamal annoncé titulaire, possèdent des armes offensives capables de sanctionner la moindre erreur.

Pourtant, le principal concerné ne tremble pas. Interrogé par L’Équipe, il a balayé toute inquiétude : « Marseille, Auxerre, Barcelone, Lille, c’est la même chose, c’est un match de foot ».

Cette déclaration traduit une confiance certaine, que certains jugeront presque déconcertante. Mais pour le gardien français, afficher de la sérénité est essentiel.

Si son erreur face à l’OM a suscité une vague de commentaires négatifs, elle n’a pas entaché sa confiance, assure L’Équipe. Lucas Chevalier veut prouver que l’environnement parisien, souvent jugé étouffant, ne le perturbe pas. Pourtant, il ne peut ignorer la réalité : porter le maillot du PSG exige de briller dans les grands rendez-vous. Le poids de son transfert, lui aussi, reste un sujet. Plusieurs joueurs parisiens ont avoué par le passé avoir souffert du montant payé pour les recruter. Chevalier, lui, répète qu’il se concentre uniquement sur le terrain.

Dans un vestiaire où chaque mot compte, Chevalier peut s’appuyer sur des relais de poids. Achraf Hakimi, en conférence de presse avant le Barça, a tenu à défendre son coéquipier :

« Lucas se sent bien. Il a toute la confiance de l’équipe et du PSG. Il ne faut pas oublier qu’il a déjà fait des arrêts importants, et personnellement, je suis sûr que ça va continuer ».

Ce message vise à calmer les esprits et à rappeler que malgré une erreur face à Marseille, Chevalier a déjà montré ses qualités. En Ligue 1, il a terminé quatre rencontres sur six sans encaisser le moindre but. Un argument qui pèse, même si l’exigence ne se mesure réellement que dans les matchs à très fort enjeu.

Pour s’imposer durablement à Paris, Chevalier devra répondre présent dans ces rendez-vous européens où l’histoire s’écrit. Face à Barcelone, il n’aura pas le droit à l’erreur. Ses réflexes, sa capacité à gérer la pression et son jeu aérien seront observés à la loupe. À seulement 23 ans, il joue déjà une partie de son avenir parisien.

Car dans un club où la patience est rare, convaincre rapidement reste vital. Ses débuts, marqués par des hauts et des bas, laissent entrevoir un potentiel énorme mais aussi une fragilité à gommer. Ce choc face au Barça, plus qu’un simple match de groupe, peut devenir le déclic qu’il attend pour imposer sa légitimité.