La semaine qui vient de s’écouler aura profondément marqué l’OGC Nice, plongé dans une tourmente rarement atteinte ces dernières années. Alors que la réception d’Angers approche, Franck Haise a accepté de revenir sur les jours de chaos qui ont menacé son avenir et profondément secoué son groupe. Le technicien français, resté en poste malgré des négociations de départ avancées, révèle une série de tensions internes et de moments critiques qui ont failli faire basculer son mandat. Ses explications lèvent le voile sur un club en quête d’apaisement avant une rencontre décisive.
Getty Images SportUne semaine de chaos à Nice et un départ avorté
Après les graves incidents survenus lors du retour de Lorient, Franck Haise reconnaît avoir sérieusement envisagé de quitter l’OGC Nice. Les Aiglons restaient sur quatre défaites consécutives et une chute à la 11e place, dans un climat de défiance générale. Malgré les échanges tendus avec sa direction, Franck Haise assure être « avoir été tout près de partir. C’était un moment de chaos. Au final, ça aurait été abandonner les joueurs, le staff, le club d’une manière générale. Il y a aussi tous les gens qui aiment le club. J’ai vécu de très beaux moments. J’espère qu’on retournera la situation pour en revivre d’autres. Sur ma dernière nuit blanche, j’ai changé d’avis ».
Toujours sur le banc ce dimanche (15h), il aborde Angers dans une Allianz Riviera privée de ses fidèles, conséquence logique d’une fracture profonde entre tribunes et club. Franck Haise en est conscient, la reconstruction du lien prendra du temps. Il confie que la réconciliation « sera un long chemin, c’est arrivé à d’autres moments, et ailleurs. Nous, on doit être performants sur le terrain, c’est la base ».
AFPFranck Haise appelle à l’union sacrée autour du Gym
Pour tenter de relancer les Aiglons, Franck Haise a choisi de remobiliser son vestiaire en misant sur un esprit de combat et une solidarité totale. Le coach insiste sur la nécessité d’élever le niveau général, assurant : « tout le monde doit être en mode combatif. Je vais parler d’union sacrée. J’aimerais que cette période serve à ça. J’ai vu les joueurs dans un bon état d’esprit, avec l’envie de bien faire les choses. Nous ne sommes pas à la hauteur de ce qu’on est capable de faire ».
Ce discours intervient à un moment critique, alors que l’équipe a besoin d’un rebond immédiat pour sortir d’une spirale négative. Franck Haise tente d’insuffler un nouvel élan, conscient que la dynamique actuelle ne correspond ni au potentiel de l’effectif, ni aux ambitions initiales.
AFPUn vestiaire choqué par les agressions de Boga et Moffi
Mais au-delà des résultats, c’est surtout le traumatisme vécu par certains joueurs qui pèse sur le groupe. Jérémie Boga et Terem Moffi, agressés lors du retour de Lorient, n’ont toujours pas réintégré l’entraînement. Franck Haise détaille leur situation : « Je ne les ai eus que par messages vocaux ou SMS. Ils sont en arrêt de travail. Je ne les ai pas revus. Florian Maurice, on a discuté plusieurs fois. Il est debout. Pourtant il était et il est toujours très marqué (…) Certains ont été très choqués. Le début de semaine a permis de débriefer un peu. Ils ont été marqués mais tout le monde était sur le terrain ».
L’ancien coach de Lens reconnaît un vestiaire encore secoué, mais également animé par la volonté commune de dépasser ce traumatisme collectif. Pour Franck Haise, cette unité retrouvée est essentielle pour espérer repartir de l’avant.
AFPNice - Angers, le match du rachat et de l’apaisement
À l’approche d’un match pas comme les autres, Franck Haise veut croire que cette semaine mouvementée aura permis de faire émerger une nouvelle cohésion. Le coach explique avoir échangé longuement avec Jean-Claude Blanc : « on a discuté avec Jean-Claude Blanc pendant 20 minutes aujourd’hui. On est d’accord, il y a eu des moments pour crever les abcès. Et des moments pour se taire et pour travailler et pour être soudé. Ce n’est plus le moment pour dire certaines choses, mais pour faire bloc (…) La question c’est, qu’est-ce qu’on fait tous ensemble ? Et je dis bien tous ensemble. De ce que j’ai vu cette semaine les joueurs se sont soudés ».
Face à Angers, Franck Haise espère que cette unité fraîchement reconstruite se traduira enfin sur le terrain, dans un contexte où chaque geste et chaque résultat comptera pour apaiser un club encore fragile.



