Thibaut Courtois l'affirmait sans détour : il savait quel était le plus gros problème du Real Madrid. Depuis sa propre surface de réparation, il avait assisté, impuissant, à la déroute des siens face à Arsenal en quart de finale de la Ligue des Champions (5-1 sur l'ensemble des deux matchs). Le problème, selon lui, ne venait ni de la fébrilité de Raul Asencio en défense, ni du déséquilibre criant au milieu de terrain. Ce n'était ni le match sans relief de Rodrygo, ni les errements défensifs de Lucas Vázquez. Non, le vrai souci, c'était l'absence d'un grand attaquant un peu dégingandé, parti neuf mois plus tôt.
« On a multiplié les centres, mais cette année, nous n'avons pas de Joselu, un pur avant-centre », avait lâché Courtois après la défaite 2-1 au match retour. « Parfois, il faut être autocritique. J'ai le sentiment qu'on doit jouer plus collectif, et pas seulement sur des actions individuelles. »
Courtois avait raison. Ce soir-là, Madrid a centré, encore et encore, sans jamais trouver la solution. Que le gardien madrilène cite en exemple Joselu, un joueur au bagage technique loin des standards habituels du Real, a fait sourire, mais sa remarque plus générale était juste : le Real avait besoin d'un numéro 9.
Trois mois plus tard, peu de choses ont changé. Le Real Madrid reste une constellation de stars offensives, mais il lui manque toujours ce grand gaillard pour pousser le ballon au fond. Pourtant, avec Gonzalo Garcia, le club tient peut-être sa solution. Pur produit de la "Fabrica" madrilène, Garcia a brillé au Mondial des Clubs pendant que Kylian Mbappé soignait une maladie, se montrant décisif à chaque match. Un échantillon certes limité, mais peut-être suffisant pour lui faire une place dans les plans de Xabi Alonso, et faire économiser au passage quelques précieux millions au club.
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