Il y a parfois des soirées où les mythes ne répondent plus à l’appel. Le Bernabeu, ses promesses de retournements magiques, son passé incandescent. Rien n’a vibré, ou si peu. Pas assez en tout cas pour renverser un Arsenal trop bien organisé, trop sûr de son football. Le Real Madrid, battu 3-0 à l’aller, devait écrire une nouvelle page glorieuse. Il n’a fait qu’éteindre lentement la lumière. Résultat : une nouvelle défaite, 2-1, et une élimination sans drame. Juste une fin sèche, sans éclat.
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Getty Images SportLe Real étouffé par un plan limpide
Dès les premières minutes, Arsenal a installé son tempo. Saka a alerté Courtois d’entrée, puis manqué un penalty provoqué par Asensio. À ce moment-là, Bernabeu voulait y croire. Quelques secondes plus tard, le Real pensait tenir son miracle avec un penalty accordé pour une faute supposée de Rice sur Mbappé. Mais l’arbitre, après visionnage, annulait logiquement la décision.
En face, Madrid ronronnait. Quatre joueurs offensifs, zéro tir cadré à la pause. Et un David Raya jamais inquiété. Arsenal, lui, déroulait, calme, structuré, appliqué.
Getty Images SportSaka libère, Vinicius réveille, Mbappé s’efface
Le second acte a confirmé l’écart : Saka, lancé par Merino, piquait son ballon au-dessus de Courtois pour ouvrir le score (65e). Une conclusion logique, presque trop prévisible.
Il fallut un éclair de Vinicius pour réveiller le Real. À la 67e, il subtilisait le ballon à Saliba avant de tromper Raya d’un tir rageur. Le Brésilien, seul à son niveau, tentait d’enflammer la soirée. Mais autour de lui, rien ne suivait.
Mbappé ? Fantomatique. Blessé à la cheville à la 75e, remplacé, muet. Lui qui voulait marquer l’histoire de Madrid quitte la scène prématurément, pendant que son ancienne équipe, le PSG, attend Arsenal en demi-finale.
Getty Images SportUn Bernabeu vidé et un Real désarmé
Arsenal aurait même pu s’imposer plus largement, avec une frappe d’Odegaard à la 86e. Et c’est finalement Martinelli, en contre dans les arrêts de jeu (93e), qui scellait le sort du match.
Le Real Madrid, qu’on disait éternel en Europe, n’aura jamais vraiment existé dans cette double confrontation. Pas de panache, pas de colère. Juste un adieu discret. Arsenal, lui, avance. Tranquillement. Puissamment.



